"

11 Irlande

(Arianne Bouchard-Fauteux, Laurence Martin, Amélie Rocheleau, Emilie Tron)

Profil du pays

L’Irlande est un pays souverain partageant son île avec l’Irlande du Nord. Le pays est divisé en 26 comtés, des subdivisions administratives, et sa capitale est Dublin. La population est estimée à 5 054 000 personnes sur le territoire, et les langues officielles sont l’irlandais, aussi appelé le gaélique irlandais, et l’anglais (Kay et al., 2022).

Le territoire irlandais a connu deux très importantes famines. La première, de 1740 à 1741, est due à de mauvaises conditions climatiques entraînant un faible rendement des récoltes. La seconde, de 1845 à 1852, est probablement la plus connue et la plus marquante pour la culture irlandaise. Alors que les pommes de terre constituaient une grande partie de l’alimentation de la classe ouvrière, le mildiou, une maladie d’Europe centrale, a pénétré les frontières irlandaises et contaminé les champs, détruisant près de 40 % des récoltes de pommes de terre. Si en 1841 on comptait 8,5 millions d’habitants (Vaughan, 2016), la maladie et la malnutrition eurent alors raison de près d’un million d’Irlandais et il est estimé que 1,5 à 2 millions autres auraient quitté le pays pendant la crise et par après. En effet, les contrecoups de la famine continuèrent à avoir un impact sur la population même après le rétablissement de la situation (grande famine irlandaise, 2022). L’émigration a mené le peuple irlandais à se répartir sur une large quantité de pays, plus particulièrement les États-Unis, le Canada, en Angleterre, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Conséquemment, l’héritage culturel irlandais se retrouve partout à travers le monde aujourd‘hui.

Le déclin de la population persiste jusqu’au début du XXe siècle, où on compte alors 4,4 millions d’habitants sur le territoire (Vaughan, 2016). Ces événements ont causé une diminution importante du nombre d’Irlandais capables de parler et d’écrire le gaélique irlandais. Aujourd’hui, si la langue est enseignée à l’école, elle reste la moins parlée des deux langues officielles du pays, devancée de loin par l’anglais. Seulement 538 283 parleraient encore quotidiennement l’irlandais (Irlande [pays], 2022). Se faisant, la production culturelle irlandaise est majoritairement anglophone. Malgré tout, la langue et le folklore traditionnel irlandais restent une fierté, en dépit des influences européennes, et connurent une renaissance culturelle et nationaliste à partir de la moitié du 19e siècle jusqu’au début du 20e (Britannica, 2012).

Histoire

L’Irlande est une île connue pour la migration vers 800 av. J.-C. des Celtes. La civilisation celtique était organisée en cinq royaumes, soit l’Ulster, le Leinster, le Munster, le Connaught, et au centre le Meath où siégeait un roi Suprême. Le déclin des Celtes commence au 6e siècle avec l’arrivée de missionnaires chrétiens et l’annonce de l’Évangile par Saint Patrick (Britannica, 2022). Ensuite, les Vikings ont découvert l’île vers l’an 795, puis ils ont commencé à y faire des raids pour piller et brûler les églises et les monastères, jusqu’à s’y installer dès 840 (Joannon, 2006). Les conflits entre royaumes, mêlés à des guerres de succession, des invasions et parfois des alliances avec des Vikings ou Normands, ont perduré des centaines d’années, jusqu’à l’implication de l’Angleterre (Joannon, 2006). Parmi les événements décisifs dans le sort de l’Irlande, il y a eu la sollicitude du roi local de Leinster auprès du roi Richard FitzGilbert de Clare de Normandie, un allié du roi Henri II d’Angleterre, qui s’est terminée avec l’implication militaire de la Normandie en Irlande pour assoir sur le trône le roi de Leinster avec l’autorisation du roi Henri II (Britannica, 2022). Plus tard, le roi Henri II veut réinstitutionnaliser son pouvoir avec le traité de Windsor de 1175, qui certifie la reconnaissance des évêques de l’autorité anglaise sur l’Irlande. Il y a eu la Loi Poynings de 1495 limitant les pouvoirs parlementaires irlandais, la Rébellion de Tyrone en 1595 qui s’est transformée par la guerre de neuf ans, le soulèvement Jacobite de 1715 pour assoir sur le trône de l’Irlande et de l’Angleterre le dernier Roi Catholique de la monarchie anglaise, la Rébellion irlandaise de 1798 et le vote de l’Acte d’Union de 1801, qui marque le début de conflits suivant l’intégration officielle de l’Irlande à la Grande-Bretagne. Les siècles suivants ont été la cible de guerres et révoltes en lien avec l’indépendance, la religion, les famines, des soulèvements agraires, le nationalisme, des mouvements pour revaloriser la culture gaélique, puis des querelles entre l’Irlande du Sud, soit l’actuelle Irlande et l’Irlande du Nord, aujourd’hui faisant partie du Royaume-Uni. Dans les événements à souligner pour la mémoire collective irlandaise, il y a en 1840, le mouvement nationaliste Young Ireland qui voulait promouvoir l’histoire irlandaise et la langue gaélique, puis le Irish Republican Brotherhood (IRB) en 1858, et en 1922 le mouvement armé Irish Republican Army (IRA) revendiquant les intérêts de l’Irlande. Ces luttes radicales ont causé des massacres de masse, comme le Soulèvement de Pâques en 1916. À la suite de la signature du Traité anglo-irlandais en 1922 visant à reconnaître l’État libre d’Irlande, ainsi que l’opportunité du Nord de s’y unir ou non, alors que la majorité du Nord voulait rester une nation du Royaume-Uni, une guerre civile éclate. La Constitution de l’Irlande est signée en 1937, puis l’Accord de Belfast pour la paix entre le Sud et le Nord est signé en 1998. Cependant, des conflits persistent, notamment depuis le référendum de 2016, puis le retrait officiel du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020 rapportant des débats en Irlande, tels qu’une frontière entre l’Irlande du Nord et du Sud (Smith, 2016). Effectivement, le Royaume-Uni fut un des signataires de l’Accord de Belfast, ainsi leur retrait de l’Europe implique aussi le retrait de leur soutien dans cet accord de paix.

L’histoire des bibliothèques en Irlande débute avec le Library Movement qui reconnaît leur importance dans la société et vise le développement de celles-ci sur l’île (Maguire, 1923). Ainsi, le Public Libraries Act du Royaume-Uni de 1850 sera appliqué trois en plus tard à l’Irlande avec le Ewart Act qui autorise des municipalités à avoir leur bibliothèque (Poulain, 1992). Une loi pour l’établissement de bibliothèques gratuites passe en 1855 et instaure un impôt d’un penny (Poulain, 1992). En outre, chaque ville devait accepter d’ouvrir une bibliothèque publique et mettre en place un comité pour sa gestion. La ville de Belfast a inauguré leur bibliothèque en 1888, soit six ans après le vote favorable à cette construction par le conseil de ville, ainsi que la ville de Dublin qui a établi en 1883 un comité ayant fait la recommandation d’avoir deux bibliothèques publiques pour répondre à la demande du grand public dès 1884. (Greenwood, 1890). Effectivement, bien que les bibliothèques gratuites soient perçues favorablement, leurs mises en service sont difficiles par manque de financement. Par exemple, la ville d’Ennis qui avait passé la loi en 1855 a seulement pu ouvrir une bibliothèque en 1931 (Poulain, 1992). Ainsi, les bibliothèques se sont graduellement développées avec l’aide de la Fondation Carnegie jusqu’en 1943, puis dès 1947 avec le conseil des bibliothèques du pays (An Chomhairle Leabharlanna), pour assurer la qualité des bibliothèques. Parmi leurs recommandations, les bibliothèques publiques devaient impérativement offrir des livres pour les enfants et le grand public, autant de la fiction, que des ouvrages d’éducation (Maguire, 1923). En plus des enjeux financiers en lien avec les acquisitions, l’approvisionnement de livres sur l’île devait aussi être organisé. Des voyages de Curragh, de longs bateaux traditionnels à voiles et des bateaux de pêche étaient utilisés, tout comme pour acheminer les livres en montagnes, on chargeait des livres sur le dos des ânes. (Maguire, 1923). Comme l’enjeu de l’accessibilité était valorisé, la Central Library for Students in Dublin était une institution essentielle au pays à cause de leur collection d’envergure. Alors, si une personne en région demandait un livre qui n’était pas dans sa bibliothèque, le bibliothécaire l’envoyait à la centrale de Dublin (Maguire, 1923).

Types de bibliothèques

Bibliothèques publiques

Selon les données compilées en 2019 dans la carte mondiale des bibliothèques de l’IFLA, on trouvait en Irlande, 359 bibliothèques publiques ayant toutes un accès internet et desservant 885,971 usagers par un corps professionnel de 1,800 personnes. Ils ont enregistré 17 millions de visites physiques et 17,8 millions de prêts. En général, chaque bibliothèque opère une centrale, puis des points de service répartis par districts (Robert, 2013). Ainsi, 30 bibliothèques publiques qui font office de centrale sont distribuées en Irlande avec environ 330 bibliothèques qui sont des points de service, dont les services et le nombre d’heures d’ouverture dépendent de la grandeur de la communauté qu’elle dessert (IGMA, 2022). Ces bibliothèques font partie d’un réseau jalonné par le Libraries Development, soutenu par le Local Government Management Agency (LGMA), un département ministériel. Ce réseau est caractérisé par un catalogue commun à l’ensemble du pays, ce qui fait que pour une notice bibliographique, il peut y avoir plus de quarante exemplaires avec des localisations et cotes différentes, par un répertoire de bases de données, ressources numériques et suggestions de lecture utilisées pour l’ensemble des institutions, ainsi que par des politiques publiques appliquer pour tous. La compagne stratégique qui terminera en 2022, Our public libraries : inspiring, connecting and empowering communities voulant offrir un meilleur accès aux bibliothèques publiques pour qu’elles deviennent des lieux de première main pour recevoir des services communautaires favorisant l’intégration (Ring, 2018). Avant cela, la campagne stratégique de 2013 à 2017, Opportunities for All, avait pour objectif le développement économique, social et culturel des communautés et voulait offrir l’abonnement universel pour tous les Irlandais (Hogan, 2013). La prochaine stratégie est encore en construction, toutefois le IGAM a dévoilé le titre, soit, Facilitating the Development of a New National Public Library Strategy for Ireland, afin d’établir une collaboration transnationale pour forger une vision inclusive des bibliothèques publiques en Irlande et produire une politique nationale pour optimiser les services, bâtiments et ressources (IGMA, 2022). Bien que les bibliothèques soient gérées par des autorités locales, les financements des bibliothèques publiques proviennent des municipalités, mais aussi de l’État (Roberts, 2013). Effectivement, dans les années 50, le financement était fourni par le conseil des bibliothèques, An chomhairle leabharlanna, toutefois aujourd’hui, cette charge financière revient à l’État. Dans les années 90, à titre d’exemple, l’État pouvait débourser un montant allant jusqu’à 600 mille livres irlandaises par construction (Poulain, 1992). Pour pallier la distance entre les points de service, les bibliobus sont largement utilisés dès les années 80. En plus, parce que l’histoire irlandaise est fortement reconnue pour le nationalisme, l’indépendance et l’émigration, les bibliothèques publiques ont en général, des collections et des salles dédiées pour la recherche généalogique et l’histoire locale (Poulin, 1992). Un service qui est proposé depuis des dizaines d’années et qui est encore pertinent aujourd’hui, est le service spécifique, Community information, qui regroupe l’ensemble de l’information thématique de base pour vivre en société, soit en lien avec l’accès aux soins de santé, les formulaires gouvernementaux, les formations et métiers. Ce service est une fierté dans les bibliothèques, et surtout dans les quartiers défavorisés (Poulin, 1992). En bref, les bibliothèques publiques qui ont été depuis le Ewart Act de 1853, ciblées comme un vecteur pour l’accès à l’éducation, la culture et l’enrichissement social, ont réussi à transformer les bibliothèques en lieu social dédié pour la communauté. Pour ajouter, les politiques publiques et le soutien d’associations et du conseil des bibliothèques, An chomhairle leabharlanna, cherchent l’amélioration en continu des bibliothèques pour mieux accompagner leurs communautés.

Bibliothèques nationales

Le Dublin Science and Art Museum Act de 1877 permet l’inauguration de la bibliothèque nationale d’Irlande dans la même année, ainsi que le musée national du pays. Installée à Dublin, la bibliothèque nationale a pour mission de regrouper, préserver, promouvoir et rendre accessible la mémoire et les savoirs irlandais (National Library of Ireland, s.d.a). Si la bibliothèque ne permet pas le prêt de livres, il est possible de consulter les documents sur place. Le readers’ ticket est nécessaire pour que l’usager puisse avoir accès à la collection et aux salles de consultation. Pour s’en procurer un, il est possible de remplir un formulaire en ligne ou de se rendre sur place pour en faire la demande. Une fois obtenu, le readers’ ticket est valide pour une période de trois ans. Un service de numérisation et de photocopie permet également de consulter une grande partie de la documentation de chez soi, au besoin.

La bibliothèque nationale est aussi chargée du dépôt légal de toutes les publications du territoire irlandais depuis 1927. En 2021, selon son rapport annuel, la bibliothèque a ajouté 4 239 nouveaux livres et 7 820 journaux à sa collection, ainsi que 150 items pour ses collections spéciales. (National Library of Ireland 2021, p.9). Sa collection numérique contient plus de 140 000 éléments, dont plusieurs éléments proviennent de sa collection qui a été numérisée afin de les rendre accessibles en ligne. De plus, la bibliothèque innove dans le monde numérique, entre autres en faisant du « selective web archiving », c’est-à-dire qu’elle archive périodiquement des sites web irlandais. Ces versions antérieures deviennent alors accessibles pour toujours, même après une fermeture potentielle du site web, et les usagers de la bibliothèque peuvent y naviguer comme sur un site normal. En 2021, c’est 8.3 téraoctets qui ont ainsi été ajoutés au catalogue en ligne (National Library of Ireland, 2021, p.22).

La bibliothèque nationale propose des expositions physiques et numériques, des tours guidés, des conférences et des ateliers pour promouvoir l’histoire irlandaise. Par exemple, le programme « Living with Pride » a débuté en mars 2021 et honore la communauté LGBTQ+ irlandaise, passée et présente, à l’aide d’une vaste panoplie d’événements, ateliers et expositions (National Library of Ireland, 2021, p.16). La bibliothèque offre également un service de recherche généalogique accessible sur place avec un consultant, ou en ligne à partir d’une panoplie de sites web rendus accessibles gratuitement par le biais de la bibliothèque (National Library of Ireland, s.d.b).

Bibliothèques universitaires

À l’heure actuelle, il y a sept universités de type publiques dans toute l’Irlande. Ce sont des établissements autonomes et les programmes sont reconnus par le gouvernement. Il existe aussi plusieurs instituts technologiques (14) qui proposent aux étudiants cherchant une formation plus professionnelle, des formations plus courtes. Les diplômes sont reconnus au niveau national et permettent une insertion directe sur le marché du travail, mais ils permettent aussi la poursuite d’études à la maîtrise et au doctorat. Il existe quelques établissements universitaires de type privés, mais ce ne sont pas toutes les formations qui sont reconnues par le gouvernement, même que plusieurs formations sont données en partenariat avec une université publique. Bref, les sept universités publiques irlandaises possèdent une bibliothèque et offrent une grande gamme de services qui ressemblent à nos usages nord-américains telles que : emprunter et retourner les documents en libre-service; prêt d’ordinateurs portables; service de numérisation à la demande; assistance par les bibliothécaires disciplinaires, mais aussi service d’information sur place et en ligne; formations; etc. Les collections sont très grandes et remplies de ressources académiques de haute qualité, et elles s’en trouvent bonifiées par les services de prêts entre bibliothèques et les cartes d’accès pour d’autres bibliothèques universitaires et autres. Aussi, elles offrent toutes des collections spéciales et des archives. Par ailleurs, il y a une bibliothèque plus spéciale que les autres qui depuis 1592, s’est transformée avec les générations.

Il s’agit de la : « Library of Trinity College Dublin ».

La bibliothèque du Trinity College a commencé avec une collection de livres et de manuscrits pour soutenir l’éducation du clergé protestant. Au milieu du XIXe siècle, l’Irlande, l’Écosse et l’Angleterre ont accepté une réforme du programme d’études donc une plus grande demande d’installations de bibliothèque qui répondraient mieux aux besoins du personnel enseignant et, de plus en plus, des étudiants. De plus, ils respectaient tous le « copyright Act 1911 » et la bibliothèque du Trinity College a vite obtenu la responsabilité du dépôt légal en 1801, ainsi les collections se sont bien développées en livres britanniques et irlandais. Aujourd’hui, après le déploiement des collections, on peut affirmer que ce ne sont pas les achats ou l’apport de livres de dépôt légal « qui ont fait la grandeur de cette bibliothèque, mais bien les dons qu’elle a reçus, incluant des collections uniques et même des trésors individuels comme le Livre de Kells » [ma traduction] (Fox, 2014, pp. 341 – 352).

À la fin du XXe siècle, il y a eu une croissance dans la coopération entre les bibliothèques. En effet, les éditions savantes augmentaient en prix, mais les budgets restaient les mêmes, toutes les institutions avaient le même problème. Trinity aurait joué un rôle de premier plan dans cette coopération par son appartenance à des instances telles que :

« the cross-border Committee for Library Co-operation in Ireland (COLICO), the Consortium of

National and University Libraries (CONUL) and the Library Council/An Chomhairle Leabharlanna. In 1997, Trinity and the other universities in the Dublin area (University College, Dublin City University and St Patrick’s College Maynooth) established the ALCID (Academic Libraries Co-operating in Dublin). » (Fox, 2014, pp. 341 – 352).

« le programme par lequel le personnel académique et les étudiants de troisième cycle de toutes les institutions participantes pourraient avoir accès à n’importe laquelle des bibliothèques des autres institutions, sans formalité. Le régime a ensuite été étendu pour inclure les autres universités irlandaises. Le service de livraison de documents, créé en 1980 pour fournir des copies de documents de Trinity à d’autres bibliothèques, a été intégré à un service national de demande en ligne, IRIS, en 1994, donnant accès aux fonds de six bibliothèques participantes, dont Trinity. » [ma traduction] (Fox, 2014, pp. 341 – 352).

Depuis son ouverture, the library of Trinity College est considérée comme la plus grande bibliothèque d’Irlande.

Bibliothèques scolaires

La situation dans les bibliothèques scolaires en Irlande, autant au primaire qu’au secondaire, est, comme dans bien d’autres pays, plutôt précaire. The School Libraries Survey, un sondage effectué en 2019, permet de mieux comprendre le contexte des bibliothèques scolaires irlandaises ainsi que les enjeux qu’elles apportent. Ainsi, du 7 février 2019 au 22 mai 2019, l’association Children’s Books Ireland ainsi que l’association School Library Association of the Republic of Ireland (SLARI) collaborent dans la mise en œuvre du sondage « The School Libraries Survey » (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020), et ce, « auprès de 1138 établissements scolaires, dont 785 écoles primaires et 353 écoles secondaires » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020).

D’abord, pour ce qui est des écoles primaires, « 47 % d’entre elles disent avoir, au sein de leurs établissements, un espace uniquement destiné à une bibliothèque scolaire alors que 28 % avouent n’avoir tout simplement pas de bibliothèques » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). À cet égard, ces premiers résultats obtenus démontrent une incompréhension quant à la notion de « bibliothèque ». À vrai dire, la définition de ce terme n’est pas exactement similaire pour tous. En effet, « 25 % des écoles primaires affirment n’avoir aucun endroit précis consacré à une bibliothèque » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). Autrement dit, cette portion possède « des étagères remplies de livres à même les locaux de classe ou encore des chariots mobiles faisant office de bibliothèque pour l’ensemble du corps étudiant » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). Dans le même ordre d’idées, force de constater que le sondage révèle également que la situation en Irlande, en ce qui concerne les employés en bibliothèque, n’est pas à envier. « Seulement 5 établissements primaires affirment avoir recourt à l’aide de bibliothécaires qualifiés » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). En d’autres mots, cela signifie que la majorité des participants au sondage déclarent avoir uniquement embauché des employés non qualifiés pour un emploi en bibliothèque (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). « Il est question ici de bénévoles, de professeurs ou encore de parents » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). Bien que la situation soit plutôt critique pour les bibliothèques scolaires en Irlande, il est toutefois possible d’y dégager du positif. Ainsi, « la majorité des établissements primaires possédant une bibliothèque considèrent cet endroit comme un lieu multifonctionnel ayant pour mission de permettre aux élèves de développer rapidement un grand intérêt pour la lecture » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020).

Par la suite, le sondage prouve également que la situation des bibliothèques scolaires dans les établissements secondaires n’est guère plus avantageuse que celle existant au primaire. En effet, The School Libraries Survey indique que :

« 81 % des écoles secondaires en Irlande ont un lieu spécialement dévoué à une bibliothèque, 7,5 % d’entre elles rapportent ne détenir aucun endroit réservé principalement à une bibliothèque alors que 12 % affirment n’avoir aucune bibliothèque au sein de leurs établissements, et ce, compte tenu d’un manque d’espace, de financement ou alors d’employés qualifiés ou non » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020).

En effet, « seulement 66 écoles secondaires sur les 240 participantes disent avoir, au sein de leurs équipes, des responsables en bibliothèque qualifiés » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). Ainsi, la majorité des employés travaillant en bibliothèque ne sont pas du tout qualifiés pour un tel poste. Il s’agit essentiellement, encore une fois, de bénévoles, de professeurs ou encore de parents (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020).

Enfin, le sondage permet alors de communiquer au grand public irlandais que les établissements primaires et secondaires sont conscients de l’importance d’avoir une bibliothèque pour les élèves. Cependant, il faut comprendre que les bibliothèques scolaires éprouvent énormément de difficulté à remplir convenablement leurs missions principales. N’ayant pas le budget adéquat, il devient complexe pour les bibliothèques de veiller parfaitement au développement de tous les élèves au cours de leur parcours scolaire (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). « Plusieurs affirment avec conviction que le budget alloué aux bibliothèques scolaires devrait être délégué au Department of Education and Skills » [traduction libre] (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020). Cela ne devrait donc pas être la tâche des associations de parents ou des dons, et ce, comme c’est le cas présentement (Ma, van Alphen, Moore et McGuinness, 2020).

Bibliothèques spécialisées

Une bibliothèque spécialisée est « une institution financée par des entreprises privées, des agences gouvernementales ou encore des organismes à but non lucratif » [traduction libre] (McGill University SLA Student Group, 2022). En Irlande, il y a la Royal Irish Academy (RIA) qui se trouve à être une bibliothèque spécialisée (Brooks Howard et Burns, 2021). Tout comme les autres types de bibliothèques, les bibliothèques spécialisées amènent également un lot d’avantages. À titre d’exemple, « la RIA est plus flexible dans ses activités que pourraient l’être d’autres bibliothèques d’un autre genre » [traduction libre] (Brooks Howard et Burns, 2021), et ce, en offrant des services de lectures spécialisées afin de venir en aide au plus grand nombre d’usagers ayant tous des besoins divers (Brooks Howard et Burns, 2021). Ainsi, la RIA, en étant une bibliothèque spécialisée, se permet d’être en contact direct avec ses usagers, et ce, en offrant une aide personnalisée à chacun (Brooks Howard et Burns, 2021).

Cadre éducatif en sciences de l’information et des bibliothèques

L’University College Dublin (UCD) héberge un département d’étude des sciences de l’information, la School of Information and Communication Studies, depuis les années 20. Depuis ses débuts jusqu’aux années 70, l’école était associée à la bibliothèque de l’université. Les choses ont changé en 1975, lorsque le programme fut séparé de la bibliothèque universitaire et transformé en son propre département autonome dans la faculté des arts (UCD School of Information and Communication Studies, s.d.).

Le Master of Library and Information Science (MLIS) est un cours de deuxième cycle donné à UCD. Il se classe au 9e niveau du National Framework of Qualification, un classement du système éducatif irlandais selon une échelle de 10 niveaux. Cette formation de niveau maitrise de 90 crédits permet d’obtenir un diplôme d’études supérieures et vise à former de futurs bibliothécaires et professionnels de l’information. Le MLIS se donne à temps plein et à temps partiel, et est reconnu par la Library Association of Ireland (UCD Dublin, s.d.-b).

UCD propose également une formation de 60 crédits, la GradDip Library and Information Studies. Cette formation est plutôt dirigée vers les individus souhaitant ajouter de la valeur à leur formation originale en ajoutant un Graduate Diploma qui leur permettra de faire carrière dans le domaine des bibliothèques et des sciences de l’information, mais sans être du niveau des bibliothécaires ou des professionnels de l’information. Donc si la formation GradDip Library and Information Studies est aussi de niveau 9 selon le National Framework of Qualification, elle a cependant une moins grande valeur que la formation MLIS, y compris à l’international. Les étudiants ayant la possibilité de suivre le Master of Library and Information Science sont ainsi encouragés à le faire. Ce second programme est tout de même reconnu par la Library Association of Ireland (UCD Dublin, s.d.-a)

Ces deux programmes suivent une formule hybride, c’est-à-dire que les cours se donnent en ligne ou en classe, selon les cas, et acceptent les étudiants étrangers. Les deux formations donnent les mêmes cours obligatoires, c’est-à-dire un cours de gestion pour les professionnels de l’information, un cours de gestion de l’information et des métadonnées, un cours de service de référence et d’information, un autre sur différentes méthodes de recherches appliquées et un dernier sur les méthodes de recherches plus spécifiques à l’emploi de bibliothécaire. En plus de la formation générale, le programme permet aux étudiants de choisir des cours plus spécifiques, afin de développer une spécialisation pour ensuite travailler dans des bibliothèques universitaires, des services publics ou des institutions culturelles, par exemple (UCD Dublin, s.d.-b).

La Library Association of Ireland recommande également la formation Library and Information Management, proposée par l’Université d’Ulster, qui est située en Irlande du Nord (Library Association of Ireland, s.d.). Bien que cette institution ne soit pas située sur le territoire irlandais, mais plutôt en Grande-Bretagne, le format exclusivement en ligne de la formation permet aux étudiants irlandais d’en profiter pleinement (Ulster University, s.d.).

Toutes ces formations sont reconnues à l’étranger, permettant aux diplômés de trouver de l’emploi partout à travers le monde, plus spécifiquement aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et à travers l’Europe (UCD Dublin, s.d.-b).

Association de bibliothèques

« L’association The Library Association of Ireland est fondée le 28 octobre 1928 lors d’une conférence des bibliothèques irlandaises (Irish Library Conference) en collaboration avec la branche des services des bibliothèques de l’union officielle du gouvernement local irlandais (Library Service Branch of the Irish Local Government Officials’ Union). C’est lors de cet événement que 12 citoyens sont élus afin de former le nouveau conseil exécutif de l’association The Library Association of Ireland. […] En 1952, soit 20 ans plus tard, The Library Association of Ireland est alors considéré, par la loi sur les compagnies (Companies Acts) comme étant une association ayant des responsabilités limitées tout en fonctionnant sans capital social. […] Cette dernière, en raison de ce changement de statut, se donne alors comme mission de s’impliquer davantage dans l’éducation des bibliothécaires irlandais. Ainsi, de 1953 à 1976, elle réussit à tenir ses engagements personnels envers le monde des bibliothèques en Irlande » [traduction libre] (The Library Association of Ireland, 2022).

Aujourd’hui, The Library Association of Ireland est toujours active et compte à ses côtés plusieurs groupes dont l’Academic and Special Libraries Section, le Career Development Group, le Cataloguing & Metadata Group, le City and County Librarian’s Section, le Continuing Professional Development, le Genealogy and Local Studies Group, le Government Libraries Section, le Health Sciences Libraries Group, le Library Publishing Group, le Open Scholarship Group, le Professional Standards Committee, le Public Libraries Section, le Rare Books Group, le School Libraries Group, le Western Regional Section ainsi que le Youth Libraries Group (The Library Association of Ireland, 2022).

D’ailleurs, « The Library Association of Ireland offre la possibilité de devenir membre, et ce, dans le but d’avoir accès à de nombreuses sources d’informations ainsi que des conseils de professionnels provenant du monde des bibliothèques. Cet abonnement s’adresse surtout à ceux qui souhaitent être aidés et soutenus dans une carrière en bibliothèque » [traduction libre] (The Library Association of Ireland, 2022). Il est question ici de tarifs variant de 25 € à 110 € par année. Pour 60 € par année, l’association permet également à ceux ne vivant pas en Irlande d’avoir accès à leurs services (The Library Association of Ireland, 2022). Par ailleurs :

« l’association remet, chaque année, trois prix parmi tous les membres ayant adhéré à un abonnement payant. Il s’agit du prix de l’Associate, du prix du Senior Associate ainsi que du prix du Fellow. Ces récompenses soulignent toutes quelque chose d’important. En effet, elles sont remises à un membre par catégorie, soit au niveau de la pratique professionnelle personnelle (personal professional practice), au niveau du développement professionnel continu (continuing professional development) ainsi qu’au niveau de la contribution apportée à la bibliothèque et au domaine de l’information (contribution made to the library and information field) » [traduction libre] (The Library Association of Ireland, 2022).

Cadre législatif

C’est la Library of Trinity College Dublin qui depuis 1801 respectait le « copyright Act 1911 » (britannique) et qui avait la responsabilité du dépôt légal. Les futurs changements de l’État libre d’Irlande en 1922 ont soulevé la question à savoir si la législation serait toujours appliquée. De plus, une autre bibliothèque convoitait le dépôt légal : la Bibliothèque nationale d’Irlande prétendrait être « la bibliothèque représentative de l’Irlande du Sud ». Ainsi, après l’adoption de la loi sur l’État libre d’Irlande le 31 mars 1922, ça aura pris 1 an, soit en mars 1923, pour que le gouvernement britannique confirme au Trinity College et à l’Association des éditeurs « qu’elle n’était pas disposée à utiliser l’Irish Free State (Consequential Provisions) Act 1922 pour apporter des modifications à la législation sur le dépôt légal, à moins que le Parlement irlandais ne décide de faire de même » (Fox, 2014, pp. 257 – 288).

Il y a donc eu un projet de loi. Dans la première version du nouveau projet de loi, « le nombre de bibliothèques habilitées à recevoir des exemplaires de publications irlandaises était de sept : les six spécifiés dans la loi britannique de 1911, plus la Bibliothèque nationale d’Irlande, mais plus tard, les trois collèges de l’Université nationale d’Irlande (Cork, Dublin et Galway) ont été ajoutés » [ma traduction] (Fox, 2014, pp. 257 – 288). Le projet de loi est devenu la propriété industrielle et commerciale (protection) Act, 1927, et la plupart des lois sur le dépôt légal reflétaient celle de la 1911. L’Ireland Act, voté à Westminster en 1949, a laissé la législation existante sur le dépôt légal inchangé.

Aussi, la loi de 2003 britannique sur les bibliothèques de dépôt légal (2003 c. 28) a réaffirmé les dispositions de la loi de 1911 en ce qui concerne les publications imprimées et a :

« habiliter le secrétaire d’État à prendre des règlements pour prolonger sa couverture aux documents non imprimés. C’était un principe important, car il signifiait que la loi ne couvrirait pas seulement les publications en ligne et hors ligne existantes, mais qu’elle était suffisamment flexible pour inclure de nouveaux formats encore à inventer. Les droits de Trinity ont été confirmés dans cette loi britannique à condition que toute nouvelle réglementation relative aux publications électroniques dans la législation britannique ou irlandaise doivent s’accorder au niveau des protections équivalents pour les éditeurs britanniques » [ma traduction] (Fox, 2014, pp. 341 – 352).

Le gouvernement irlandais avait déjà fait l’adoption du Copyright et Related Rights Act en 2000, qui prévoyait la couverture du dépôt légal incluant tous les nouveaux formats.

Finalement, « An Chomhairle Leabharlanna » (le conseil de la bibliothèque) a été créé par la Loi sur les bibliothèques publiques de 1947 pour fournir des conseils et aide au service de la bibliothèque publique.

Information complémentaire/particularités

Censure

L’objectif déclaré de la loi de 1929 sur la censure des publications était « d’interdire la vente et la distribution de littérature malsaines », ce qui signifiait non seulement des livres à caractère indécent, mais aussi ceux qui prônaient la contraception. Au cours des années qui ont suivi, la liste croissante des publications interdites comprenait des œuvres de Proust, Hemingway, Robert Graves, etc. Dans les années 1930, le nombre de nouveaux livres interdits en Irlande chaque année se situait entre 100 et 150. Les autorités douanières, chargées de repérer les livres douteux à leur entrée dans le pays, se sont avérées être la plus grande source pour le Conseil de censure.

Les bibliothèques pouvaient détourner la loi, avec les listes publiées dans « Iris Oifigiuil », le journal officiel de l’État, elles pouvaient connaître les titres et les auteurs et faire une demande au Ministère de la Justice soit pour importer le livre, soit pour l’obtenir s’il était déjà arrivé. Mais le livre devait être placé dans une section spéciale dans la salle du bibliothécaire et un lecteur n’était autorisé à le voir qu’avec l’autorisation du bibliothécaire.

Tourisme

L’importance de la bibliothèque of Trinity College Dublin en tant que destination touristique, a fait en sorte que les touristes contribuent aux finances de celle-ci grâce au coût d’entrée. Pour la visite du Long Room, le prix était de 1 £ en 1985, au cours des deux décennies suivantes, il a été progressivement augmenté et avec peu d’effet sur le nombre de visiteurs. Donc en 2003, la charge était de 7,50 €, procurant, avec les bénéfices de la librairie, une contribution aux finances de l’université de 600 000 €, pour un demi-million de visiteurs par an.

Références

Britannica, T. Editors of Encyclopaedia (2012, 2 mars). Irish literary renaissance. Encyclopedia Britannica. https://www.britannica.com/event/Irish-literary-renaissance

Brooks Howard, J. et Burns, J. (2021). The Library an Leabharlann : Royal Irish Academy : Acadamh Ríoga na hÉireann : External Quality Review.

Fox, P. (2014). Trinity College Library Dublin : A History. Cambridge: Cambridge University Press. https://doi.org/10.1017/CBO9780511894749

Grande famine irlandaise. (2022, 21 novembre). Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_famine_irlandaise

Greenwood, T. (1890). Public libraries: a history of the movement and a manual for the organization and management of rate supported libraries (3e éd.). Simpkin & Marshall. https://books.google.ca/books?hl=fr&lr=&id=N0Gc8VHqeMAC&oi=fnd&pg=PA1&dq=public+libraries+ireland+history&ots=17O-cUeXW5&sig=M3oIngIUqFSzFmfCOr562gcd0j0&redir_esc=y#v=onepage&q=ireland&f=false

Hogan, P. (2017). Opportunities for All The public library as a catalyst for economic, social and cultural development.

https://www.fingal.ie/sites/default/files/2019-03/public_libraries_strategy_2013_2017.pdf

IFLA. (2019). Cartes mondiales des bibliothèques : Irlande. IFLA Library map of the World. https://librarymap.ifla.org/map/Metric/Number-of-libraries/LibraryType/National-Libraries,Academic-Libraries,Public-Libraries,Community-Libraries,School-Libraries,Other-Libraries/Country/Ireland/Weight/Totals-by-Country

IGMA. (2022). Facilitating The Development of a New National Public Library : Strategy for Ireland.

https://www.lgma.ie/en/news/request-for-tender-to-facilitate-new-national-public-library-strategy.html

Irlande (pays). (2022, 1 décembre). Dans Wikipédia.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Irlande_(pays)

Kay, S., Ranelagh, J. O’Beirne,E., et al. (2022, 14 décembre). Ireland. Encyclopedia Britannica. https://www.britannica.com/place/Ireland

Library Association of Ireland. (s.d.). Careers.

https://www.libraryassociation.ie/careers/

Maguire, S. J. (1923). Rural Libraries. The Irish Monthly, 51(602), 377–381. http://www.jstor.org/stable/20517190

Ma,L., van Alphen, M., Moore, N. et McGuinness, C. (2020). School Libraries Survey 2019 Report. http://hdl.handle.net/10197/12989

McGill University SLA Student Group. (2022). About Special Libraries and the SLA. McGill.ca. https://www.mcgill.ca/sis-students/sla/speclibs

National Library of Ireland. (s.d.a). About the Library.

https://www.nli.ie/en/intro/about-the-library.aspx

National Library of Ireland. (s.d.b). Family History Service.

https://www.nli.ie/en/genealogy-advisory-service.aspx

National Library of Ireland. (2021). Annual report 2021. file:///C:/Users/%C3%89milie%20Tron/Downloads/nliannualreport2021.pdf

Poulain, M. (1992). L’Irlande. Dans : Martine Poulain éd., Les Bibliothèques publiques en Europe (pp. 213-235). Paris: Éditions du Cercle de la Librairie.

https://doi.org/10.3917/elec.poul.1992.01.0213

Ring, M. (2018). Our Public Libraries 2022-Inspiring, Connecting and Empowering Communities.

https://assets.gov.ie/4278/111218115931-79413828933647aaa21ce9157ee170ba.pdf

Roberts, S. (2013). Les bibliothèques au Royaume-Uni et en république d’Irlande. Dans : Frédéric Blin éd., Les bibliothèques en Europe: Organisation, projets, perspectives (pp. 299-320). Paris: Éditions du Cercle de la Librairie.

https://doi.org/10.3917/elec.blin.2013.01.0299

Smith, E. (2006). Brexit and the history of policing the Irish border. History & Policy.

https://www.historyandpolicy.org/policy-papers/papers/brexit-and-the-history-of-policing-the-irish-border

The Library Association of Ireland. (2022).https://www.libraryassociation.ie/

UCD Dublin. (s.d.-a). GradDip Library & Information Studies. https://hub.ucd.ie/usis/!W_HU_MENU.P_PUBLISH?p_tag=PROG&MAJR=W041

UCD Dublin. (s.d.-b). MLIS Library & Information Studies. https://hub.ucd.ie/usis/!W_HU_MENU.P_PUBLISH?p_tag=PROG&MAJR=W006

UCD School of Information and Communication Studies. (s.d.). History of the School. UCD. https://www.ucd.ie/ics/about/ourhistory/

Ulster University. (s.d.) Library and Information Management. https://www.ulster.ac.uk/courses/202223/library-and-information-management-28268

Vaughan, G. (2016, janvier). La famine en Irlande. L’Histoire, 419.

https://www.lhistoire.fr/la-famine-en-irlande

Licence

Symbole de License Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International

Bibliothèques à l'international : un manuel ouvert. Tome 3 Droit d'auteur © 2022 par Adèle Couture; Ana Catalina Alvarado; Anabelle Vacher; Andréa Casciano; Andréanne Bessette; Annie Paquin; Annie das Cadeias; Annie-Claude Duchesne-Perron; Amel Goussem Mesrati; Amélie Rocheleau; Amélie Rols; Ariane Sanchez; Arianne Bouchard-Fauteux; Armelle Christin; Béatrice Langevin; Bernus Amoussouga; Caroline Blais; Cassandra Tardif; Catherine Moreault; Charles-André Blain; Charlotte Lachance; Colette Leduc; Delphine Cado; Elisabeth Genest; Emilie Tron; Éric Le Ray; Erika Paquette-Lauzon; Eva Yakauchuk; Emmy Poitras; Fany Alvarado; Fatima Zelazel; Fatma Doumbia; Faye Daw-Yi Fung; Florian Alatorre; François Duquette; François Saintonge; Frédéric St-Sauveur; Ganaëlle Roberge; Geneviève Larocque; Josiane Ferron; Karine Massé; Lamia Boumsied; Laura Simard-Lemaire; Laurence Martin; Léa Rose Tremblay; Lou Andrysiak; Louise-Marie Picard; Marianne Giroux; Marielle Roy; Maxime Laprade; Mathieu Sirois; Mélanie Beaulieu; Mylène Chouinard; Mylène Lalonde; Monique Bernal; Nicolas Des Groseillers; Olivia Valentini; Ronel Kevin Attigbe; Roselyne Gendron; Sabrina Mac Gregor; Sarah B.; Sergio Estrada; Shadi Abdoli; Sophia Ouhnana; Thibaut Thierry; Thomas Sieber; Valérie Grégoire; Vladimir Lorcencov; Viviane St-Arnaud; et Charles-Antoine West est sous licence License Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International, sauf indication contraire.

Partagez ce livre