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16 Nouvelle-Zélande

(Anabelle Vacher, Charles-André Blain, Olivia Valentini)

Profil du pays

La Nouvelle-Zélande est constituée de deux îles situées à environ 1 750 km au sud-est de l’Australie dans l’océan Pacifique. L’une des îles qui est plus au nord-est nommée Te Ika-a-Maui et celle plus au sud-est appelée Te Waipounamu, la capitale du pays est Wellington qui se situe sur l’île du Nord. En général, le climat de la Nouvelle-Zélande est plutôt tempéré, mais tout de même très humide. La Nouvelle-Zélande se positionne à l’intérieur de la zone de dépression et d’anticyclone, puisque le pays est dans un vaste océan, cela signifie qu’il est soumis à des températures extrêmes et des pluies considérables. D’ailleurs, les rivières de la Nouvelle-Zélande sont une des sources vitales en ressources naturelles et une source d’hydroélectricité (Europa World, 2022)

Sur le drapeau national se trouve celui du Royaume-Uni et représente un symbole du lien avec le pays colonisateur. Les quatre étoiles rouges avec un contour blanc forment la constellation de la Croix du Sud (The World Factbook, 2022). En Nouvelle-Zélande, il n’y a pas de constitution écrite, et son pouvoir exécutif lui est donc conféré par la monarchie britannique qui est à la tête de l’État. Ce pouvoir est représenté par le gouverneur général guidé par le Cabinet du Conseil exécutif mené quant à lui par le premier ministre. Le pouvoir législatif comprend au moins 120 sièges, dont 70 sont réservés pour le peuple Māori. La majorité de la population de la Nouvelle-Zélande est d’origine européenne et, selon le recensement de mars 2018, 16,5 % des habitants sont du peuple autochtone Māori. La population totale du pays étant de 4 699 755 personnes, cela donne un total d’environ18,9 millions Néo-Zélandais. Quant à la religion, toujours au recensement de 2018, 48,2 % disaient ne pas en avoir, malgré cela, le groupe religieux majoritaire reste le christianisme. Les langues officielles sont l’anglais et le māori (Europa World, 2022).

Histoire

Nonobstant l’Antarctique, la Nouvelle-Zélande est la dernière masse de terre où l’humain s’est installé. Selon l’histoire, l’île existe depuis longtemps, et le fait qu’elle soit relativement petite et isolée est un facteur important dans son peuplement tardif. Le peuple Māori provenant de la Polynésie sont les premiers à s’y être installé, ils ont d’abord découvert l’île du Nord qu’ils ont nommée Te Ika a Maui (le poisson de Maui). Quant à l’île du Sud, elle se fera appelée Te Waipounamu qui se traduit par eau ou rivière de pierres vertes. Cependant, elle avait d’abord été nommée Te Waka o Aoraki par les premiers arrivants, cela signifie le canoë de Aoraki qui est le nom de leur ancêtre (Mein Smith. M, 2011). Les Māoris ont également donné un nom à l’ensemble du territoire, celui de Aotearoa. Ce nom est maintenant bien répondu en tant que nom māori local aujourd’hui (The World Factbook, 2022).

L’arrivée des Européens en 1769 avec le Capitaine James Cook sur les terres d’Aotearoa a eu des impacts variés sur le peuple Māori. Notamment, il y a eu une forte mortalité à la suite de l’apport de nouveaux virus. De même, l’acceptation de nouvelles technologies, de la culture écrite et du christianisme a été très sélective. Cette variété de répercussions est principalement causée par le fait que les Européens s’installent près des côtes, les tribus établies loin de celles-ci ont donc été épargnées dans un premier temps. De plus, il y avait de la collaboration entre les deux peuples puisque les premiers Européens dépendaient des Māoris et de leur bonne volonté. Un schéma qui a persisté pendant les deux premières décennies après que la Nouvelle-Zélande soit devenue une partie de l’Empire britannique (Europa World, 2022). Dès la décennie de 1850, les Māoris sont devenus une minorité dans leur propre pays. Au début du 19e siècle, l’insatiable demande des Européens pour des terres a causé des conflits majeurs entre les deux peuples. Puis, durant la deuxième moitié du siècle, une politique a été mise en place afin de répondre aux migrations et aux pertes occasionnées par la guerre augmentant la population de près de 70 000 sur une période étendue sur 10 ans (Europa World, 2022).

En 1907, la Nouvelle-Zélande est devenue un dominion de la Grande-Bretagne, elle devient, ensuite, entièrement indépendante en 1947. Le pays rejoint les Nations Unies en 1945 et signe le Traité ANZUS avec l’Australie et les États-Unis en 1951 pour un effort collectif qui crée la circulation d’informations, ainsi qu’un programme d’exercices, d’échange et de visite. En tant que membre contractuel de l’Accord général sur les tarifs douaniers et de commerce, la Nouvelle-Zélande rejoint l’Organisation mondiale du commerce en 1995 (Europa World, 2022).

Types de bibliothèques

Bibliothèques scolaires

Bien que l’on recense plus de 2 500 écoles primaires et secondaires dans le pays (SLANZA, 2019), il est préoccupant de remarquer que la School Libraries Association of New Zealand Aotearoa estime que seules 900 d’entre elles possèdent une bibliothèque (SLANZA, 2020). Cela est occasionné par le fait qu’une grande latitude est laissée aux établissements concernant ce point qui n’est pas une obligation légale (M. Lamond, 2017). Afin d’organiser son territoire, le ministère de l’Éducation subdivisent depuis 30 ans ses établissements scolaires en fonction de 10 « deciles » qui mesurait les facteurs socioéconomiques des écoles, mais dès 2023, un nouveau système nommé « The Equity Index » viendra remplacer ce dernier (Ministry of Education, 2022). Bien que la récente pandémie ait laissé ses traces sur le réseau, il n’en demeure pas moins que les rapports publiés depuis 2018 par la SLANZA avec l’aide de la bibliothèque nationale brossent un portrait préoccupant des bibliothèques scolaires.

Dans un premier temps, malgré la présence de documents imprimés, numériques et physiques prêts à l’emprunt, plusieurs bibliothèques rapportent des collections qu’elles estiment maigres. Un état de fait que n’amélioreront pas des coupes budgétaires relevées par la SLANZA dans ses rapports, et qui est également alimenté par des espaces limités qui contraignent les bibliothèques scolaires dans leurs acquisitions (SLANZA, 2021). Dans un second temps, non seulement le nombre de bibliothèques scolaires est moindre, mais en prime, il n’y a que très peu de bibliothécaires professionnels qui y travaillent (SLANZA 2021). À cela s’ajoute aussi un problème plus global de manque de personnel causé par un nombre d’heures de travail insuffisant, et un salaire qui ne reflète pas le degré de qualification qu’ils possèdent (SLANZA, 2021). Toutefois, il est intéressant de noter qu’entre les retraites à venir et les départs prévus, on envisage que la force de travail sera changée par près du tiers de ses effectifs prochainement, pour le meilleur ou pour le pire, impossible de le déterminer.

Sur une note plus positive, les bibliothécaires scolaires et le gouvernement du pays sont pertinemment conscients de vivre dans un siècle rempli de potentiel. Ce dernier a par ailleurs massivement investi dans l’accroissement du réseau filaire du pays, y compris des écoles (Calvert, 2016). Cette connectivité accrue présente une opportunité incroyable d’initier une transformation des bibliothèques scolaires en « Learning center » vivants et riches. Plusieurs chercheurs et chercheuses se sont penchés sur la forme de cette transition, et le rôle que pourraient y jouer les employés du milieu. Cependant, bien que les possibilités offertes soient unanimement reconnues, le fait reste que des barrières persistent et que la meilleure façon de les surmonter est de faire valoir l’apport que ces investissements pourraient produire (Calvert, 2016; Clephane, 2014).

Bibliothèques publiques

Les 329 bibliothèques publiques de la Nouvelle-Zélande sont entièrement financées et administrées par les autorités locales où elles sont situées, mais il n’y a aucun cadre législatif qui somme celles-ci d’en mettre sur pied (Lamond, 2017). D’un point de vue purement statistiques, l’association Public Libraries of New Zealand (PLNZ) recensait en 2021 33% d’adhésions, 13 001 heures d’ouvertures, et 2 438 employés à plein temps (PLNZ, 2021).

Animé par d’autres associations professionnelles tel la LIANZA, l’ancêtre de la PLNZ avait établi en 2012 un plan stratégique sur cinq ans jusqu’en 2017 dans lequel huit lignes directrices avaient été dressées (Lamond, 2017) et qui furent reprises dans le second plan de 2020-2025. Parmi les valeurs, objectifs, et missions que l’association se fixe, quatre thèmes plus globaux survolent leurs intentions : « Read, Relate, Rehearse, Remember ».

Le premier thème reste évidemment le phare de toutes les initiatives. La littératie est au cœur de l’apprentissage et du développement personnel des individus, et pour en maximiser la croissance, il convient de développer des collections aussi riches que variées. En revanche, il ne faut en aucun cas omettre la dimension d’Internet, et les bibliothèques publiques doivent donc maintenir un rôle central dans la maîtrise de cette littératie, mais aussi de toutes les formes de littératies (financières, informationnelles, culturelles, etc.) (PLNZ, 2020). Le second thème explore le rôle que les bibliothèques peuvent et doivent occuper à titre de lieu rassembleur et inclusif. Elles peuvent tisser des liens puissants entre les membres de leurs communautés grâce au lieu physique qu’elles offrent et où tous sont accueillis sans préjudices ni jugements. En encourageant l’échange et la compréhension, elles peuvent devenir source de créativité, de productivité, et de richesse pour tous ceux qui les côtoient (PLNZ, 2020). Le troisième thème emboîte le pas au second dans la mesure où les bibliothèques publiques du pays souhaitent se positionner en tant que centre d’apprentissage pour tous, et ce tout au long de la vie. Philip Calvert en 2012 énonçait déjà qu’une transition était en cours (Calvert, 2012), mais ce plan stratégique réitère que les bibliothèques forment le meilleur lieu pour apprendre à utiliser les nouvelles technologies, encourager les initiatives entrepreneuriales locales en nourrissant les idées de ses membres, et maîtriser des savoirs et techniques que tous peuvent implanter dans leurs vies quotidiennes (PLNZ, 2020). Enfin, le dernier thème valorise l’important rôle que les bibliothèques publiques de la Nouvelle-Zélande doivent jouer en ce qui à trait à l’archivage de la mémoire culturelle de leurs communautés. Non seulement pour sa conservation, mais aussi à des fins de diffusion et d’éducation pour les générations futures. Et cette mission doit passer par un travail étroit et partenarial avec les membres de leur communauté d’une part, mais aussi avec la bibliothèque nationale qui chapeaute plusieurs initiatives de numérisation à cette fin (PLNZ, 2020).

Bibliothèque nationale

Mise sur pied en 1965, la bibliothèque nationale de la Nouvelle-Zélande a vu sa mission être mise à jour plus récemment en 2003 par un second acte qui l’a aussi renommée National Library of New Zealand (Te Puna Matauranga o Aotearoa) (Lamond, 2017). L’une des caractéristiques les plus importantes de cette bibliothèque est qu’elle est en fait composée de deux entités bien distinctes. D’une part, il y a la bibliothèque nationale, mais on y trouve également la Alexander Turnbull library. Créé par ledit Alexader Turnbull qui légua toute sa bibliothèque de 55 000 livres en 1918 à la Couronne, celui-ci souhaitait par ce don débuter une collection nationale de la Nouvelle-Zélande. Celle-ci comporte de nombreux documents rares qui constituent une source incontournable de savoir sur l’histoire du pays et de l’océan Pacifique (Lamond, 2017). Ainsi, l’acte de 2003 réitère qu’il est du devoir de la bibliothèque nationale de veiller non seulement à la préservation, la protection, le développement, et l’accessibilité à toute personne de la Nouvelle-Zélande de ses propres collections, mais aussi à celle de la Alexander Turnbull Library (Parliamentary Counsel Office, 2003).

Toutefois, ses responsabilités ne se limitent pas à ses murs. En effet, elle a aussi la mission de d’être un appui ainsi qu’un leader pour toutes les bibliothèques du pays. Selon l’acte de 2003, la National Library a le devoir de fournir des conseils au ministre quant aux bibliothèques et des problèmes informationnels ayant trait aux connaissances traditionnelles du peuple Māori. Cela inclut de notifier le ministère de ce qui est nécessaire pour la copie des documents publics et numériques fournis à des fins d’assistance dans la préservation de la documentation et de l’héritage de la Nouvelle-Zélande (Parliamentary Counsel Office, 2003).

En 2016, un plan stratégique pour les années à venir jusqu’en 2030 présentait trois axes décisionnels qui comptent la guider. Le premier, « taonga », vise à s’assurer de la préservation de tout l’héritage culturel de la Nouvelle-Zélande en dirigeant les entreprises de numérisation et de conservation partout au pays. Le second, « knowledge », se base sur le principe que les savoirs sont cruciaux au développement et à l’épanouissement du pays. La bibliothèque nationale devra donc s’assurer d’en assurer l’accès le plus répandu et libre. Enfin, le dernier axe intitulé « reading » rejoint l’objectif que se donnent toutes les bibliothèques d’améliorer la littératie, mais elle doit ici prendre le rôle de leader pour toutes les autres (McNaught, 2018).

Bibliothèques universitaires

On compte une bibliothèque dans chacune des huit universités du pays. Parmi le réseau, on recense 182 900 étudiants dont 19 600 d’origine māorie, et 14 500 en provenance des îles du Pacifique. 16 000 chercheurs y travaillent, et constituent la principale source de recherche et d’études pour le pays en entier et les universités y investissent à elles seules plus de 1,1 milliard de dollars (Universities New Zealand, 2021).

Le plan stratégique du Council of New Zealand University Librarians (CONZUL) de 2022-2025 démontre la conscience qu’ont leurs membres des grands enjeux du milieu. Le libre accès par l’intermédiaire d’un dépôt institutionnel, la lutte contre les diffuseurs propriétaires des bases de données, et les enjeux d’inclusion y sont présentés comme des points cruciaux. Un autre front qui occupe les préoccupations des bibliothèques universitaires de la Nouvelle-Zélande concerne la gestion des données de recherche alors qu’on rapporte encore plusieurs lacunes concernant les services que les chercheurs et chercheuses obtiennent (Howie et Hinerangi, 2022). À cet égard, il est intéressant de noter que le gouvernement encourage les recherches universitaires en émettant un Performance Based Research Fund (PBRF). L’idée de celui-ci est de récompenser celles jugées de qualité supérieure et d’engendrer une compétition qui encourage l’excellence (Tertiary Education Commission, 2021).

On y retrouve tous les services standards que l’on pourrait s’attendre à obtenir ailleurs tel que le prêt de ressources diverses, de l’aide à la recherche, de l’enseignement à la littératie informationnelle de degré académique, et l’acquisition/diffusion de collections en constante croissance (Lamond, 2017). Similairement, les professionnels de ce milieu suivent également plusieurs des tendances les plus discutées concernant l’avenir des compétences nécessaires à leur travail. Une étude menée par Brenda Chawner & Gillian Oliver en 2013 montrait déjà qu’il y avait un fort degré de sensibilité à l’importance des capacités collaboratives et interpersonnelles des bibliothécaires universitaires. Cela dit, elles ont également pu relever que les répondants et répondantes estimaient que d’ici dix ans deux importantes compétences à maîtriser davantage pour seraient le marketing, et la publication de recherches scientifiques (Chawner et Olivier, 2013).

Cadre éducatif en sciences de l’information et des bibliothèques

En Nouvelle-Zélande, des programmes d’études en science de l’information sont offerts dans trois établissements à travers un certificat (Niveau 1-4), d’un diplôme professionnel (Niveau 5-6), d’un baccalauréat et au niveau d’un diplôme/certificat d’études supérieures (Niveau 7), d’une maîtrise (Niveau 9), ou d’un diplôme de troisième cycle (Niveau 8). Les diplômes et les certificats de niveau 1 à 6 servent à intégrer les étudiants dans le milieu des sciences de l’information, mais ceux-ci n’auront pas le titre de bibliothécaire ou d’archiviste contrairement à ceux qui auront les qualifications de niveau 7. La maîtrise au niveau 9 sert plutôt aux étudiants qui s’intéressent à la recherche approfondie dans le milieu (Victoria University of Wellington, 2022). En termes de programmes, la Victoria University of Wellington offre une maîtrise en sciences de l’information qui dure une année d’études à temps plein, un diplôme d’études supérieures en information et un certificat d’études supérieures en information. Les deux diplômes de deuxième cycle servent de tremplin pour ceux qui ne répondent pas aux exigences de maîtrise ou pour ceux qui ont déjà de l’expérience de travail et voudraient simplement améliorer leurs compétences. De plus, tous les programmes de sciences de l’information de la Victoria University of Wellington sont offerts en format hybride, et donc certains cours sont offerts en ligne et d’autres en présentiel. L’Open Polytechnic of New Zealand offre des qualifications de premier cycle ainsi que des certificats et des diplômes. Open Polytechnic est une université virtuelle et tous leurs cours sont tenus à distance (Open Polytechnic of New Zealand, 2022). Enfin, le troisième établissement, Te Wānanga o Raukawa, une polytechnique māorie, offre une qualification de premier cycle qui a pour but d’intégrer une approche biculturelle et bilingue dans leur méthode d’enseignement. De plus, ce programme vise à outiller les étudiants pour qu’ils puissent travailler plus efficacement avec les communautés māories et répondre aux besoins d’information propres à cette population autochtone.

Certaines questions ont été soulevées concernant la nature isolée de la sphère éducative des études d’information. Étant donné que chaque école est en ligne, hybride, ou particulièrement éloignée l’une de l’autre, les possibilités d’interaction intercommunautaire sont minces, ce qui entraîne un faible taux d’engagement des élèves (Chawner, 2015). La nature virtuelle des salles de classe est souvent due à la petite taille des classes, ce qui entraîne souvent la décision de l’établissement de transférer les cours en ligne (Chawner, 2015). En termes de qualifications, seuls les programmes de Victoria University of Wellington et ceux du Open Polytechnic of New Zealand sont accrédités par LIANZA, la principale association de bibliothèques de Nouvelle-Zélande (LIANZA, s.d).

Association de bibliothèques

Library and Information Association of New Zealand Aotearoa (LIANZA)

LIANZA est la principale association reconnue qui sert de liaison entre les professionnels de l’information et le gouvernement. Toute recommandation sur les moyens d’améliorer les services de bibliothèque sera formulée et transmise par cette association. En outre, LIANZA est la seule association qui a le pouvoir d’offrir l’inscription professionnelle qui est reconnue à travers toute la Nouvelle-Zélande. Afin d’obtenir une inscription professionnelle, LIANZA offre trois voies. Pour l’option A, avoir complété le baccalauréat de la Open Polytechnic of New Zealand, la maîtrise de l’Université Victoria de Wellington ou le diplôme d’études supérieures de l’Université Victoria de Wellington. Pour l’option B, avoir suivi des formations reconnues par l’ALA, CLA, ALIA, ou la CILIP. Sinon, l’option C exige que l’individu prouve qu’il ou elle maîtrise les 6 BoK (Bodies of Knowledge) qui ont été définis par LIANZA. Le Code de conduite professionnelle de LIANZA couvre sept points et peut être consulté via l’IFLA (LIANZA, s.d).

Te Rōpū Whakahau

Cette association s’occupe des affaires māories dans le domaine de la bibliothéconomie et des sciences de l’information. Te Rōpū Whakahau a été créé pour fournir un soutien professionnel et culturel aux Māoris qui travaillaient dans les bibliothèques en Nouvelle-Zélande. Comme il s’agit d’une association māorie, elle s’intéresse principalement à offrir des services pouvant aider leurs communautés, et à supporter ceux d’origine māorie qui y travaillent. Cette association offre d’autres formes de soutien, comme des offres d’emploi, des subventions, des bourses, et des cercles de discussions régionaux (Te Rōpū Whakahau, 2017).

School Library Association of New Zealand Aotearoa SLANZA

SLANZA est l’association des bibliothèques et bibliothécaires scolaires en Nouvelle-Zélande. Elle vise à améliorer les conditions de travail, et à soutenir l’apprentissage continu des bibliothécaires scolaires par l’organisation de conférences, des réunions et des articles publiés dans leur revue. En outre, cette association agit comme une liaison entre les bibliothécaires scolaires et le gouvernement, et c’est elle qui formule des recommandations pour s’assurer que les bibliothèques et les bibliothécaires des écoles sont adéquatement appuyés dans leurs tâches (SLANZA, s.d).

New Zealand Law Librarians Association (NZLLA)

La NZLLA est l’association qui vise à mettre en valeur la profession de bibliothécaire juridique en Nouvelle-Zélande. Cette association vise à promouvoir la coopération entre les bibliothécaires du droit et d’autres professionnels et organisations de l’information. Comme les autres associations, la NZLLA agit également comme force de négociation avec les autorités gouvernementales afin d’assurer que les bibliothécaires juridiques disposent des ressources dont ils ont besoin pour bien servir leurs communautés. Cette association facilite également le partage des ressources entre les bibliothèques de droit afin d’améliorer les collections dans certaines régions qui n’ont pas autant de ressources juridiques que d’autres (NZLLA, s,d).

International Association of Music Libraries, Archives and Documentation Centres: New Zealand Branch (IAMLNZ)

L’IAMLNZ est la branche néo-zélandaise de l’International Association of Music Libraries, Archives and Documentation Centres. Cette association a pour mission de promouvoir l’importance des bibliothèques de musique, des archives et des centres de documentation. De plus, l’IAMLNZ soutient et facilite les professionnels de l’information dans leurs efforts de développement et de conservation des collections. L’association organise également un congrès annuel qui permet aux professionnels de l’information musicale de partager les nouveaux développements dans le domaine (IAMLNZ, s.d).

Australian and New Zealand Theological Library Association (ANZTLA)

L’ANZTLA vise à fournir un cadre dans lequel les bibliothécaires et les groupes intéressés par les bibliothèques théologiques et religieuses peuvent interagir et communiquer. L’objectif de cette association est de faciliter la coopération entre bibliothèques afin que toutes les bibliothèques disposent des outils nécessaires pour développer des collections théologiques et religieuses. Cette association vise également à promouvoir une formation qui enseigne aux professionnels de l’information comment soutenir les usagers qui s’intéressent à la théologie par des méthodes de recherche appropriées (ANZTLA, s.d).

Cadre législatif

En 1869, il est produit le Public Libraries Act, il s’agit de la première législation gouvernant les bibliothèques publiques dans le pays et elle a vu le jour pour générer pour l’autorité locale, l’instauration de la facturation d’un taux pour le financement des bibliothèques, du moins en principe. La gestion des services d’information est confiée à cette autorité et stipule qu’ils devraient être gratuits d’en devenir membres, cependant rien n’est spécifié quant aux charges. Maintenant, la législation qui couvre les bibliothèques publiques est la Local Government Act 2002 et stipule l’accès gratuit à l’information. Cela fait suite aux services d’information qui avaient instauré des charges pour les prêts. La LIANZA a le rôle d’assurer un contrôle sur les bibliothèques pour garantir la conformité à la législation concernant la gratuité (Lamond, 2017).

Mis à part les deux actes de 1965 et de 2003 qui ont d’abord créé, puis encadrent aujourd’hui la National Library of New Zealand (Te Puna Matauranga o Aotearoa), d’autres législations ont eu un impact sur les bibliothèques de la Nouvelle-Zélande. Notamment, le Copyright Act 1994 et les régulations associées, par exemple, la Privacy Act 2020. Le New Zealand Bill of Rights Act 1990, quant à lui, est désignée pour protéger les citoyens de toute discrimination, notion importante pour les services d’information de Nouvelle-Zélande. Bien que le Treaty of Waitangi ne soit pas un acte, il est un document constitutionnel fondateur qui a joué un rôle considérable de guide pour assurer le biculturalisme des bibliothèques (Lamond, 2017).

Le Copyright Act 1994 contient une section sur les bibliothèques et archives qui stipule les prescriptions à suivre quant aux copies et aux droits d’auteur. Ainsi, les bibliothécaires de la Nouvelle-Zélande sont en droit de faire des reproductions pour des articles de périodiques ou des éditions publiés, ainsi que pour remplacer un item à des fins de préservation. Dans un cadre numérique le droit de reproduction dépend de l’identification de l’usager et que celui-ci répondre aux conditions d’utilisation. Dans cet acte, certaines mesures entourent également la liberté concernant les documents sonores et visuels (Parliamentary Counsel Office, 1994).

L’IFLA de 2010 à 2012 a travaillé sur un groupe pour produire un code d’éthique international pour les bibliothécaires et autres professionnels de l’information. La Nouvelle-Zélande et la LIANZA ont également développé et adopté, dans ce cadre, le Code of Professional Conduct (Library & Information Association New Zealand Aotearoa [LIANZA], s.d.).

Information complémentaire/particularités

En raison de la forte présence autochtone en Nouvelle-Zélande, les trois institutions offrent des cours qui visent à éduquer les étudiants sur les manières de travailler dans un contexte biculturel. De plus, les méthodes d’enseignement et d’apprentissage māories ont été intégrées aux programmes d’études en sciences de l’information de la Nouvelle-Zélande (Chawner 2015). Comme indiqué ci-dessus, Te Wānanga o Raukawa offre un système d’éducation entièrement biculturel et, bien qu’ils soient les seuls à intégrer pleinement les systèmes de connaissances māories tout au long du programme (Te Wānanga o Raukawa, 2022), les deux autres institutions offrent également des cours biculturels. Alors que Victoria University of Wellington offre des cours spécifique sur les systèmes de connaissances māories enseignées par les conférenciers et conférencières du peuple Māori (Chawner 2015; Victoria University of Wellington, 2022), l’Open Polytechnic offre l’atelier noho marae qui est un atelier de trois jours qui amène les étudiants directement dans l’espace māori pour apprendre à naviguer et à travailler efficacement dans un environnement biculturel (Open Polytechnic of New Zealand, 2022).

8. Références

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