14 Lettonie
(Josiane Ferron, Erika Paquette-Lauzon, Thomas Sieber, Eva Yakauchuk)
Profil du pays
La Lettonie (Latvija) est un pays d’Europe du Nord, situé sur la rive orientale de la mer Baltique. Elle partage ses frontières avec les deux autres pays baltes, soit la Lituanie au sud et l’Estonie au nord. La Russie se trouve à l’est et la Biélorussie au sud-est. De plus, elle possède une frontière maritime avec la Suède. La république de Lettonie (Latvijas Republika), dotée d’un régime parlementaire, est membre de l’Union européenne (1er mai 2004) et de l’OTAN (29 mars 2004). Sa monnaie est l’euro. Le pays compte 1 875 757 habitants (2022), pour une superficie totale de 64 594 km2. La capitale est Riga (605 802 habitants en 2022). Bien que la seule langue officielle soit le letton, parlée par 56,3% de la population, on peut notamment noter l’usage assez répandu du russe à 33,8%. Si les Lettons représentent le groupe ethnique majoritaire à 62,7%, on relève plusieurs minorités, notamment les Biélorusses (3,1%), les Ukrainiens (2,2%) et, la plus importante, celle des Russes, qui forment 24,5% des habitants. La population est urbaine à 68,5%. Les forêts recouvrent 54,1% du territoire. (Statistiques officielles de Lettonie, 2022, et CIA, 2022). Le pays est divisé en quatre provinces aux particularités très distinctes : Vidzeme (Livonie) au nord, Zemgale (Courlande orientale) au centre, Kurzeme (Courlande occidentale) à l’ouest et Latgale au sud-est (Plasseraud, 1996).
Histoire
Strange to hail from almost anonymous shores / in overexplored Europe where the Baltic / still hides a lunar side, unilluminated / except for subjugations, annexations / which continued unabated for centuries.
– Ivar Ivask, 1986
Dans la mesure où le destin de ce territoire apparaît comme une vaste accumulation de strates superposées, une succession de guerres, d’occupations et de dominations étrangères, il n’est peut-être pas exagéré de prétendre que « L’histoire de la Lettonie » des origines à nos jours « , n’existe pas et ne saurait exister » (Filler, 2016, p. 41). En effet, pendant plus de 750 ans, la Lettonie actuelle a été successivement annexée et occupée par les Germaniques, les Suédois, les Polonais, les Russes, les nazis et les Soviétiques (Madiot, 2005, p. 111).
Assujetti aux barons baltes – descendants des chevaliers teutoniques – converti au christianisme puis à la Réforme, le peuple letton était exempt d’aristocratie et ne possédait, pour ainsi dire, que sa langue (Champonnois et Labriolle, 2003, p. 7-8).
Admirée pour sa prospérité, la Livonie, la plus grande des provinces, fut occupée tour à tour par les grandes puissances déjà mentionnées. Entre 1558 et 1795, sous la conduite de la dynastie Kettler, la Courlande-Zemgale bénéficia d’une large autonomie des pouvoirs polonais et russe et se démarqua également par son développement – au point de revendiquer la possession de colonies outre-mer. L’histoire de la Latgale, qui vécut une époque polonaise, reste cependant très marquée, dès la Grande guerre du Nord (1710), par l’annexion à l’Empire russe de Pierre Le Grand (Champonnois et Labriolle, 2003, p. 7).
À ce jour, la Lettonie n’a connu que 51 ans de liberté. En 1918, au prix de la disparition de 27% de sa population, la Lettonie devient indépendante pour la première fois de son histoire. Cet épisode ne dure que 20 ans – entre les deux guerres mondiales (Madiot, 2005, p. 111). L’occasion d’une nouvelle indépendance ne se représentera qu’en 1991, après plus de 50 ans d’occupation soviétique (1940-1941), nazie (1941-1944) et soviétique à nouveau (1944-1991) (Champonnois et Labriolle, 2003, p. 8).
D’autres pertes civiles et militaires incommensurables – dont 70 000 juifs assassinés sur un total de 93 000, avant la guerre – marquent cette époque (Yad Vashem, 2022).
La Lettonie n’a pas encore fait la paix avec son passé, ni d’ailleurs, son deuil. Un maillage complexe de divisions interethniques et d’influences politiques – exacerbé par les diktats historiques russes – inhibe encore les tentatives de résolution historique (Zelče, 2009, p. 45).
The composite picture of Latvia’s history use and memory functions appears fragmented due to the many problems and contradictions that are involved, as well as the inability to find solutions (Zelče, 2009, p. 57).
La Lettonie revient de loin : pendant plus de 200 ans, les élites dirigeantes (en particulier germaniques et russes) cherchent à légitimer leur domination des provinces lettones à travers une historiographie fabriquée, politisée et ethnicisée, afin d’écrire (ou de réécrire) l’histoire selon leur agenda idéologique. Loin de donner des descriptions linéaires d’un passé factuel, les pouvoirs en place instillent leurs propres versions mythologiques de l’histoire, c’est-à-dire des représentations fantasmées et des récits concurrentiels, qui s’excluent les uns les autres. Ainsi, chaque communauté, sur le territoire letton, fait sa propre histoire, comme autant de palimpsestes pétris de contradictions (Filler, 2016, p. 41 et Zelče, 2009, p. 45).
Maintes fois réécrite, effacée, manipulée, prise d’assaut, assujettie, partitionnée, il n’est pas anodin que l’histoire de la Lettonie sonne comme une longue litanie. C’est dans un contexte d’occupation permanente, où la langue lettone est tout au plus tolérée, que les daïnas (les chansons et poésies populaires lettones) prendront une valeur de symbole, de résistance aux envahisseurs, pour finalement servir la cause de l’Atmoda – l’Éveil national, porté par le groupe des Jeunes Lettons – à partir des années 1860, lorsque les Lettons prennent progressivement conscience de leur identité collective et s’affirment, forts de leur langue, de leurs traditions et de leur culture. L’importance primordiale que revêtent les daïnas dans le contexte de l’histoire lettone tient notamment à l’importance de la nature, des croyances animistes et des thèmes païens qui ont traditionnellement été transmis de génération en génération, en letton, envers et contre les impositions des occupants. De fait, les daïnas témoignent d’une forme de survivance identitaire qui renvoie à la nostalgie d’un âge d’or originel et mythique, où prévalent le culte de la nature et la rêverie. Autrement dit : la mémoire contemplative maintient la cohésion collective (Madiot, 2005, p. 114-118).
Il n’est donc guère surprenant d’apprendre qu’en 1986, l’écologie fut à la source du mouvement qui allait déboucher sur la deuxième indépendance, lorsqu’un regroupement s’opposa à la construction d’une centrale électrique sur la rivière Daugava (Madiot, 2005, p. 115). Trois ans plus tard, le 23 août 1989, une manifestation gigantesque (dite la Voie balte), sous la forme d’une chaîne humaine longue de 600 km, rassembla entre 1 et 2 millions de personnes, de Vilnius (Lituanie) à Tallinn (Estonie) en passant par Riga (Lettonie). Les manifestants exigeaient que fut rendu public le traité des accords secrets Ribbentrop-Molotov (entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique de Staline) qui scella notamment le sort des pays baltes pendant la Seconde Guerre mondiale. Une Révolution chantante allait attirer l’attention du monde entier sur les aspirations d’indépendance des trois pays, laquelle allait bientôt se concrétiser (Champonnois et Labriolle, 2003, p. 52-53).
Types de bibliothèques
Tout comme la situation en Estonie et en Lituanie, l’évolution dynamique des bibliothèques en Lettonie est liée à l’indépendance du pays, proclamée à la fin du vingtième siècle. Une transition vers un système démocratique et innovant permet aux bibliothèques de se proposer en « centres d’information, de culture et de loisirs tournés vers l’usager et ouverts sur l’extérieur » (Lepik et al., 2013), plutôt qu’en lieux fermés, idéologiques et sous le contrôle de la censure.
Tous les cinq ans, depuis 2004, les bibliothèques doivent demander une accréditation officielle. C’est ainsi qu’un statut de bibliothèque d’État, de bibliothèque centrale régionale ou de bibliothèque locale leur est attribué. Dans ce système particulièrement centralisé trône la Bibliothèque nationale de Lettonie, puis 796 bibliothèques publiques, 29 bibliothèques régionales, 46 bibliothèques académiques, 29 bibliothèques spécialisées et, finalement, 767 bibliothèques scolaires.
Sous l’autorité du ministère de la Culture, les bibliothèques, en Lettonie, malgré les spécificités de chacune, semblent tout de même inspirées par un ensemble de missions semblables : rendre accessible l’information et préserver le patrimoine culturel, tout en encourageant le progrès dans les collections, mais aussi dans les services offerts à la population.
La Bibliothèque nationale de Lettonie
Fondée en 1919, un an après la première déclaration d’indépendance de la Lettonie, la Bibliothèque nationale de Lettonie (BNL) a comme premier directeur Janis Misins. Ce dernier s’est servi de sa propre collection de livres pour créer celle de la BNL. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, des troupes allemandes et soviétiques volent et détruisent sa documentation, qui lui sera en partie restituée après la guerre.
Spécialisée dans les humanités et les sciences sociales, la BNL offre aujourd’hui à ses usagers plus de quatre millions de documents. Tout en conservant et en développant un fonds de littérature nationale, elle possède aussi un fonds d’imprimés d’origine étrangère, qui présente un intérêt pour les sphères économiques, éducationnelles et culturelles lettones.
Depuis 2007, la BNL est reconnue comme un institut de recherche et bénéficie d’un Conseil scientifique. Celui-ci synthétise et analyse, entre autres, les données statistiques sur les bibliothèques. De 2008 à 2010, elle est passée de 84 200 usagers à plus de 225 000. Le 29 août 2014, l’année de son 95e anniversaire, cinq de ses sites sont regroupés dans un nouvel édifice, près de la rivière Daugava, un projet dirigé par l’architecte américano-letton Gunars Birkerts. Surnommée le « Château de lumière », la BNL emprunte depuis une forme pyramidale, se rapprochant de la montagne de verre légendaire d’un conte folklorique letton.
Dans un espace ouvert et multifonctionnel de 68 mètres de hauteur et de 13 étages, la BNL offre des possibilités multiples de services et de créations d’événements. Un espace pour des expositions, ainsi que 20 pièces de conférences et de formation sont disponibles en location.
Une salle de concert avec 462 sièges se situe au rez-de-chaussée. Un musée rappelant l’historique des livres lettons est également présent, ainsi qu’une boutique de souvenirs et un restaurant. Une collection spéciale célébrant les trésors nationaux, soient les livres préférés des Lettons, est également mise en valeur.
En 2018, la BNL remporte le titre de Bibliothèque de l’année, lors de la remise de prix de l’International Excellence Awards, présenté pendant la Foire du Livre à Londres.
Les bibliothèques publiques
Dès 2006 et jusqu’en 2013, l’État, les collectivités locales et la compagnie Microsoft participent au projet « Father’s Third Son », pour lequel la Fondation Bill & Mélinda Gates a accordé un budget de 1,6 million de dollars. C’est ainsi que la totalité des bibliothèques publiques dispose d’une connexion internet et de réseaux sans fil, tout en étant équipée de matériel informatique, comme des ordinateurs, des logiciels et des ressources permettant l’impression et la numérisation.
Cette aide à la littératie numérique est d’une importance majeure, mais plusieurs bibliothèques publiques souffrent d’un autre manque d’accessibilité, empêchant les personnes handicapées ou à mobilité réduite de profiter de l’ensemble de leurs services.
La Bibliothèque pour aveugles de Lettonie et ses sept annexes tentent de combler cette lacune. Leur mission est d’offrir du service informationnel pour les personnes avec un handicap, qu’elles soient aveugles, que leur vision soit diminuée, qu’elles aient des difficultés à lire ou tout autre problème d’accessibilité. Fondée en 1962, la Bibliothèque pour aveugles de Lettonie propose des livres audios, tactiles, en braille et à gros caractères. Sa collection comprend des livres en lettonien, mais aussi en russe, en allemand et en anglais.
La Bibliothèque produit aussi deux magazines audios : Doma, en letton et disponible mensuellement, et Калейдоскоп, offert quatre fois l’an, en russe. Son studio d’enregistrement permet ce service et encourage une production audiovisuelle diversifiée.
D’autres projets inventifs stimulent l’accessibilité et l’inclusivité. Depuis plusieurs années, la bibliothèque de Valmiera accueille Zum Zum, un chien, pour une activité de lecture. Les enfants des villages environnants sont invités à lire sous le regard bienveillant de l’animal. En 2018, 86 jeunes lecteurs avaient lu des histoires à Zum Zum.
Une tente a aussi été érigée près de la rivière à Riga et d’un centre récréatif, en 2016, avec environ 400 livres à la disposition des enfants et des adultes. De plus, la Lettonie s’est inspirée de l’Estonie et de la Lituanie, pour mettre en place une machine à colis dans la ville de Bauska. Cette machine, installée à l’extérieur de la bibliothèque, permet aux usagers qui ne peuvent se rendre physiquement à ce lieu, en raison de sa localisation au troisième étage d’un édifice ou de ses heures d’ouverture, d’emprunter tout de même des livres.
Équipée de 14 compartiments, la machine reçoit des livres précédemment réservés par les usagers. Ceux-ci reçoivent un code et l’utilisent pour accéder à leur emprunt.
Plusieurs bibliothèques coopèrent aussi avec les usagers pour instaurer des projets tels qu’un club de discussion sur la santé, une collecte de l’histoire de vie de résidents locaux, et un espace de rencontres et d’activités pour parents et enfants.
Les bibliothèques centrales régionales
Les 29 bibliothèques centrales régionales sont aussi des bibliothèques publiques, chargées de maintenir un catalogue centralisé des collections locales. Elles sont également une source de conseil et de soutien pour les bibliothèques qui offrent un service de proximité à leurs usagers.
Créée en 1906, la bibliothèque centrale de Riga est la plus grande et l’une des plus anciennes du pays. Une clinique pédiatrique du centre hospitalier universitaire, du nom de la « Bibliothèque des beaux jours », un centre d’accueil pour les personnes sans domicile fixe, ainsi que la prison de Brasa sont les trois lieux d’accès extérieur où la bibliothèque centrale de Riga propose aussi des services.
En 2011, la bibliothèque régionale de Kuldiga a déménagé sur un nouveau site, dans une ancienne synagogue, grâce à un projet jugé ambitieux et réussi.
Les bibliothèques académiques
Les plus grands changements dans le réseau des bibliothèques académiques ont eu lieu entre 2009 et 2011. C’est à ce moment, par exemple, que la Bibliothèque médicale de Lettonie est passée de bibliothèque d’État spécialisée à bibliothèque incorporée à celle de l’université Stradins.
Les bibliothèques académiques les plus importantes sont la bibliothèque de l’université de Lettonie (LUB), la bibliothèque scientifique de l’université technique de Riga, la bibliothèque fondamentale de l’université d’agronomie de Lettonie et la bibliothèque de l’université Stradinš de Riga. Elles ont toutes le statut de bibliothèque d’État.
La LUB est la plus grande bibliothèque universitaire. Son origine remonte à celle de la bibliothèque de la ville de Riga, en 1524. Ses collections rassemblent environ 2 millions de documents, dont des livres rares, des manuscrits et plus de 200 incunables. Établi en 1885 par le bibliophile Jānis Misiņš, le fonds de littérature lettone de la Misina biblioteka se retrouve au LUB depuis 1941.
Quant aux collections de la bibliothèque scientifique de l’université technique de Riga, elles comprennent un fonds spécialisé en ingénierie et en architecture.
Quant à la bibliothèque de l’Académie de musique Ja¯zeps Vı¯tols, fondée en 1919, elle s’est développée et modernisée depuis. Elle comprend trois départements et renferme à la fois des partitions de musique, de l’audiovisuel et des documents imprimés. Elle soutient l’élaboration d’une collection qui retrace en photos l’histoire musicale de la Lettonie et de l’Académie.
Les bibliothèques spécialisées
Les bibliothèques spécialisées regroupent les bibliothèques administratives, les centres de documentation d’entreprises et organisations privées, les bibliothèques d’instituts et organismes de recherche, les bibliothèques d’établissements culturels et les bibliothèques d’art, les bibliothèques médicales, ainsi que les bibliothèques et centres d’information des missions étrangères et organisations internationales.
Placée sous la tutelle du ministère de la Justice, la Bibliothèque technique des brevets a le statut de bibliothèque d’État spécialisée. Elle est riche de plus de 26 millions de documents.
Les bibliothèques scolaires
En 2010, il y avait 817 bibliothèques dans des établissements scolaires. Maintenant, elles sont 767, puisque certaines ont fermé et d’autres ont fusionné avec des bibliothèques publiques. Leur réorganisation touche aussi leurs moyens financiers : leurs budgets, principalement celui lié aux acquisitions, sont fortement réduits.
Cadre éducatif en sciences de l’information et des bibliothèques
Il existe plusieurs institutions dispensant une formation en bibliothéconomie et en sciences de l’information, et ce, à différents niveaux, en Lettonie. Au niveau professionnel, un programme est dispensé par le Collège letton d’études culturelles (Latvijas Kultūras koledža) à Riga (Library information specialist). Au niveau des études supérieures, la formation en bibliothéconomie et sciences de l’information est assurée par le département de bibliothéconomie et sciences de l’information, de la faculté des sciences sociales de l’Université de Lettonie à Riga.
En ce qui concerne la formation continue professionnelle, le Centre de formation continue pour les bibliothécaires du Département de bibliothéconomie et des sciences de l’information a été créé à l’Université de Lettonie en 1998. (Continuing Education Centre for Librarians of Latvia CECLL).
Programme de baccalauréat (1er cycle)
Un programme de premier cycle en «gestion de l’information» est dispensé par le département de bibliothéconomie et sciences de l’information de l’université de Lettonie. Ce programme est d’une durée de huit semestres et nécessite la défense d’une thèse auprès d’un jury. Il permet l’obtention d’un baccalauréat en sciences sociales : bibliothéconomie et sciences de l’information (B.Sci.Soc. in Library Science and Information). Le critère d’admission est un diplôme d’études secondaires. Le but de ce diplôme est de dispenser les bases d’un savoir théorique et pratique en bibliothéconomie, ainsi que d’enseigner les aptitudes nécessaires au travail en bibliothèque ou en centre d’information.
Programme de maîtrise (2e cycle)
Un programme de deuxième cycle est aussi dispensé par le département de bibliothéconomie et sciences de l’information de l’université de Lettonie. Ce programme est d’une durée de quatre semestres et nécessite aussi l’écriture et la défense d’une thèse. Il permet l’obtention d’une maîtrise en sciences sociales : bibliothéconomie et sciences de l’information. Le critère d’admission est un baccalauréat de premier cycle, tout diplôme de deuxième cycle, ou tout diplôme équivalent d’éducation supérieure. Avec une maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information, le diplômé peut poursuivre une carrière en bibliothèques ou en centre d’information, en tant que chef de département ou de section. Ce programme de maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information est le seul programme accrédité du genre en Lettonie.
Études au doctorat
Depuis 1999, le département de bibliothéconomie et sciences de l’information a commencé à offrir un programme d’études doctorales. Les principaux axes de recherche sont la bibliothéconomie, la science du livre, les sciences de l’information et l’enseignement des sciences de l’information et de la bibliothéconomie. Le département des sciences de l’information et de bibliothéconomie de l’université présente les résultats de ses travaux de recherche, d’abord soumis à un comité de lecture externe, sous la forme d’articles dans sa revue Informācija un sabiedrība (« Information et société »). Depuis 2009, la Bibliothèque nationale de Lettonie publie un document annuel: Latvijas Nacionālās bibliotēkas Zinātniskie Raksti (« Les articles scientifiques de la LNB »).
Association de bibliothèques
L’Association des bibliothèques de Lettonie – Latvijas Bibliotekāru biedrība (LBB)
La LBB, fondée le 29 avril 1923, est une organisation professionnelle bénévole indépendante qui réunit des spécialistes des bibliothèques et de l’industrie de l’information sur la base d’intérêts communs. L’association compte 397 membres individuels et 78 membres institutionnels avec 93 bibliothèques annexes. L’association étend ses activités à travers quatre chapitres régionaux (Vidzeme, Latgale, Zemgale, Kurzeme) et propose aux membres de s’impliquer dans leur chapitre régional. Le but de la LBB est d’unir la communauté des bibliothèques de Lettonie, de soutenir l’amélioration professionnelle, de promouvoir le développement de l’industrie des bibliothèques dans le pays, d’élever le prestige de la profession de bibliothécaire et de défendre les droits et les intérêts des bibliothèques et des bibliothécaires. La LBB est membre de la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) depuis 1929 et membre du Bureau européen des associations de bibliothèques, d’information et de documentation (EBLIDA) depuis 2007. Elle agit en tant que représentante des bibliothèques et des bibliothécaires lettons dans ces organisations. Elle a une page Facebook.
La LBB a récemment exprimé son soutien vis-à-vis des bibliothécaires et citoyens d’Ukraine dans une lettre publique, traduite en anglais.
L’Association des bibliothèques universitaires de Lettonie (LATABA)
La LATABA a été fondée le 11 octobre 1994 avec, à l’origine, 10 bibliothèques membres. Elle regroupe maintenant 25 bibliothèques universitaires et spécialisées. Les missions de la LATABA sont de promouvoir le développement et la coopération des bibliothèques universitaires et spécialisées de la Lettonie, de favoriser la disposition et la transmission optimales d’informations servant la science, l’enseignement supérieur et l’économie de la Lettonie. Finalement, la LATABA a aussi comme volonté d’unir les différentes bibliothèques d’enseignement supérieur et spécialisées de Lettonie à d’autres associations partageant les mêmes objectifs et missions en matière d’information.
L’Association des bibliothécaires scolaires lettonnes – Latvijas Skolu bibliotekāru biedrība (LSBB)
La LSBB a été fondée le 21 février 1997. L’Association est une organisation publique ouverte et bénévole qui réunit des bibliothécaires scolaires, le personnel des bibliothèques scolaires et toute personne travaillant dans d’autres domaines de l’éducation sur la base d’intérêts communs. Le but de LSBB est de fédérer et d’inciter les bibliothécaires scolaires à s’engager dans une activité professionnelle.
L’Association lettone de formation des bibliothécaires- Latvijas Bibliotekāru izglītības apvienība, Biedrība (LBIA)
La LBIA a été fondée le 16 novembre 2010. Le but de l’association est d’unir le potentiel intellectuel des organisateurs de travaux éducatifs, du personnel académique, des enseignants et des formateurs, afin de promouvoir le développement du système éducatif formel et informel des spécialistes de l’information dans le pays, ainsi que de participer activement à l’élaboration d’une politique d’apprentissage continu.
L’Association des bibliothèques lettones de musique
L’Association des bibliothèques lettones de musique a été fondée le 6 septembre 1998. L’Association vise, entre autres, à venir en aide aux bibliothécaires de musique de toute la Lettonie, un secteur de la bibliothéconomie qui est en difficulté, par manque d’intérêt et de budget. Un des buts principaux de l’Association est de créer le Electronic Union Catalogue for music of Latvia, qui sera nommé KOKLE. Le conseil de l’Association organise des formations musicales mensuelles pour les bibliothécaires de musique.
La Société de soutien de la Bibliothèque nationale de Lettonie – Latvijas Nacionālās bibliotēkas Atbalsta biedrība (LNBAB)
La Société de soutien de la Bibliothèque nationale de Lettonie est une organisation publique fondée en avril 1998. L’association gère et organise divers événements caritatifs pour aider la Bibliothèque nationale et les bibliothèques de toute la Lettonie à devenir des centres de culture, d’éducation et de vie publique riches en ressources et en opportunités.
Cadre législatif
Cadre législatif général
Le cadre législatif général de la République de Lettonie comporte plusieurs lois (likums) et règlements (noteikumi / nolikums) qui légifèrent directement sur les activités des bibliothèques et dans lesquels le terme « bibliothèque » est explicitement mentionné. Normalement, elles sont délivrées par le cabinet de ministres (Ministru kabinets), soit par le parlement (Saeima), mais les plus anciennes datant des années 1990 peuvent être issus du conseil suprême (Augstākā Padome).(Legal Acts of the Republic of Latvia, 2022)
Quant au cadre législatif en bibliothéconomie et en sciences de l’information, il commence par l’article 100 de la constitution de la République de Lettonie (adoptée en 1922, mais réintroduite avec les amendements le 27 janvier 1994), qui mentionne explicitement le droit à la liberté de s’exprimer et qui inclut le droit de recevoir, de garder et de distribuer de l’information.(Constitution of the Republic of Latvia, 1992) Ce droit s’apparente aux valeurs de plusieurs associations professionnelles en bibliothéconomie comme l’IFLA. (IFLA, 1999)
Cadre législatif en bibliothéconomie et sciences de l’information
D’une manière générale, il est possible de constater que le cadre législatif en sciences de l’information est bien développé et semble suivre les progrès récents du milieu. La législation lettone comporte la loi sur la Bibliothèque Nationale de Lettonie (On the National Library of Latvia, 1992), et qui proclame cette bibliothèque de recherche universelle servant au développement intellectuel de la nation. C’est d’elle que découlent trois autres lois : Loi sur les Bibliothèques (Library Law, 1998) , Loi sur les Archives (Archives Law, 2010) qui remplace une législation échue adoptée en 1991, Loi sur la protection des monuments culturels (On Protection of Cultural Monuments, 1992) et un règlement :Règlement sur la Bibliothèque Nationale de Lettonie (Latvijas Nacionālās bibliotēkas nolikums , 2006).
Règlements habilités par la loi sur les Bibliothèques
La loi sur les Bibliothèques a été habilitante pour les cinq règlements suivants adoptés en 2001 : le premier est intitulé «Les procédures pour le développement et l’utilisation du catalogue national », il décrit la procédure de partage de l’information bibliographique par les bibliothèques nationales en mandatant l’utilisation du format MARC pour toutes les bibliothèques lors de la transmission des données vers le catalogue national et en mentionnant que toutes les bibliothèques qui ont une connexion internet et un système de gestion de données numériques doivent transmettre ces informations au catalogue chaque jour. Quant aux bibliothèques qui ne possèdent pas de connexion internet, mais qui ont un système de gestion des données numériques si elles se situent à Riga, elles doivent le faire chaque semaine par disquette et si elles sont à l’extérieur de Riga, elles doivent le faire aux trois mois. De plus, les bibliothèques qui ont une connexion internet, mais n’ont pas de système de gestion de données numériques doivent envoyer leurs données bibliographiques sous forme d’une liste par courriel chaque jour. (Procedures for the Development and Utilisation of the National Catalogue, 2001)
Le deuxième règlement est intitulé « La Gestion du Réseau des Bibliothèques Officielles du niveau local » et il décrit le nombre minimal des bibliothèques par nombre d’habitants et par unité administrative. Par exemple, une paroisse de moins de 2000 personnes doit avoir au moins une bibliothèque locale et à Riga, il doit y avoir une bibliothèque par 25 000 habitants qui sert adultes ou enfants. ( Regulations Regarding Operation of Official Local-Level Library Network, 2001)
Le troisième règlement est intitulé « Les normes matérielles et techniques de base de bibliothèques ». Il décrit les mesures d’accessibilité obligatoires pour les bibliothèques afin d’accommoder des personnes à mobilité réduite (rampes, ascenseurs, etc.), ainsi que l’organisation de l’espace bibliothécaire obligatoire i.e. une salle de consultation, de stockage, d’administration, etc.(Norms of the Material and Technical Basis of Libraries, 2001)
Le quatrième est intitulé « Le règlement sur le nombre d’employés requis pour travailler en bibliothèques et l’éducation nécessaire pour faire ce travail ». Il identifie les qualifications nécessaires pour travailler dans des bibliothèques comme étant une formation quelconque centrée sur la bibliothéconomie, ainsi qu’en identifiant qu’il doit avoir un bibliothécaire pour 9000 items physiques émis aux usagers si c’est une bibliothèque d’importance nationale et un bibliothécaire qualifié pour 12 000 items remis aux usagers si c’est une bibliothèque principale régionale. (Regulations regarding the Number of Employees Necessary for the Work of a Library and the Education Necessary for Holding Positions, 2001)
Le cinquième est intitulé « Normes de financement nécessaires pour l’opération des bibliothèques ». Il explicite les différentes modalités de financement par type de bibliothèque pour les différents services : achat de livres, infrastructure informationnelle, équipement, etc. Par exemple, le financement pour l’achat des livres et des périodiques est de 0,43 euros par personne pour bibliothèques municipales, de 9,96 euros par l’étudiant ou le professeur dans des bibliothèques servant à l’éducation primaire, secondaire ou professionnelle et finalement, de 11,38 euros par étudiant ou professeur pour les bibliothèques du milieu universitaire (Bibliotēku darbībai nepieciešamā finansējuma normatīvi, 2001).
En 2006, deux autres règlements ont été introduits en lien avec cette loi : « Règlements sur les frais demandés par les Bibliothèques d’État pour les services et la méthodologie pour déterminer ces frais » ( Regulations Regarding the Paid Services Provided by State Libraries and the Methodology for Determination of Pricing Thereof, 2006) et « Règlements sur l’accréditation des bibliothèques » (Regulations for the Accreditation of Libraries, 2006). À la suite de cela, deux autres règlements ont suivi : « Règlement sur la collection de la Bibliothèque Nationale » (Nacionālā bibliotēku krājuma noteikumi, 2010) et « Procédure pour permettre le co-financement à partir du budget de l’État pour assurer l’accès aux ordinateurs, à l’internet et aux ressources informationnelles électroniques en bibliothèques municipales » (Kārtība, kādā piešķir valsts budžeta līdzfinansējumu datoru, interneta un vispārpieejamo elektroniskās informācijas resursu publiskās pieejamības nodrošināšanai pašvaldību bibliotēkās, 2014).
La loi sur les Bibliothèques a reçu un amendement le 3 mai 2022 qui définit une nouvelle catégorie, soit celle des documents spéciaux tels les documents publiés en letton avant 1855 et les documents en d’autres langues jusqu’à l’année 1850. De plus, cet amendement inclut des dispositions quant à ce qu’il est interdit de faire avec ces documents, par exemple les détruire, les exproprier et les transférer illégalement. Plus important encore, cet amendement inclut une interdiction d’inclure à la collection de la Bibliothèque Nationale toute œuvre qui a été obtenue illégalement ou a été volée à partir d’un autre pays. Mentionnons une obligation de la Bibliothèque Nationale de vérifier si l’œuvre se retrouve dans un registre des biens culturels volés avant de l’inclure dans la collection. (Grozījumi Bibliotēku likumā, 2022)
Législations sur le droit d’auteur, le dépôt légal et l’accès à l’information
Deux autres lois mentionnent explicitement les bibliothèques, celle du droit d’auteur et celle du dépôt légal.
La loi sur le droit d’auteur comporte la section qui définit spécifiquement les modalités d’utilisation des œuvres soumises au droit d’auteur au bénéfice des musées, des archives et des bibliothèques. Notamment, la permission de faire une copie des œuvres existant dans leurs collections permanentes, ainsi que de rendre ces œuvres accessibles au public sans la permission des auteurs.(Copyright Law, 2000)
La loi sur le dépôt légal définit les modalités pour les types des publications (visuelles, audio, audiovisuelles, etc.) qui sont assujetties à cette loi et la manière dont elles doivent être soumises à la Bibliothèque Nationale de Lettonie (c’est à dire en nombre de copies selon le type de support, de manière gratuite, etc.) et leur distribution subséquente aux autres bibliothèques du pays qui sont énumérées dans une liste directement incluse dans la loi. Ces bibliothèques sont principalement publiques ou universitaires. (Legal Deposit Law, 2006)
La législation lettone comporte aussi une loi sur l’accès à l’information qui définit les provisions d’accès à l’information en décrivant qui peut accéder aux informations des institutions publiques et comment ces informations peuvent être utilisées. (Lepik et al., 2013)
Information complémentaire
En concordance avec l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, la Stratégie de développement durable de la Lettonie (Lettonie 2030) fixe précisément les priorités à ce sujet. Plusieurs documents et plans stratégiques ont été produits par l’Association des bibliothèques de Lettonie et la Bibliothèque nationale de Lettonie. À titre d’exemple saillant, nous présentons ici le cas d’une nouvelle bibliothèque dont la conception peut être directement associée au septième objectif des ODD, à savoir: « garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable ».
La nouvelle bibliothèque centrale d’Ogre (une ville de 23 000 habitants, située à 36 km de la capitale, Riga) a été inaugurée le 2 juin 2021.
• Le bâtiment de deux étages est multifonctionnel et net zéro (dit « habitat passif »). Autrement dit, l’utilisation de ressources renouvelables confère au bâtiment des caractéristiques écoénergétiques et durables à 100%.
• La structure, ouverte et visible, est entièrement construite en panneaux de bois lamellés/collés (CLT/GLT).
• L’isolation utilise de la laine écologique en cellulose recyclée.
• Le chauffage et la climatisation proviennent d’un système de pompe installé dans les égouts de la ville où la température favorise un fonctionnement optimal de l’échangeur de chaleur.
• Toute l’électricité est générée par des panneaux solaires installés au-dessus du stationnement.
• L’eau de pluie est récupérée sur le toit pour l’irrigation de l’installation, notamment le mur de plantes vertes de l’atrium.
• L’édifice est doté d’un système d’éclairage « intelligent » qui utilise jusqu’à 80% de lumière naturelle.
• Des auvents spéciaux préviennent, pendant l’été, la surchauffe des locaux, tout en laissant le soleil entrer pendant l’hiver. Les fenêtres exposées à l’ouest sont équipées de stores automatiques.
• Pendant les heures d’ouverture, des lecteurs de CO2 mesurent en permanence la qualité de l’air. La ventilation – qui peut évacuer l’air tout en récupérant la chaleur – est automatiquement ajustée en conséquence.
• La bibliothèque a été implantée dans un boisé vallonné à l’extrémité d’une rue piétonne. L’empreinte écologique de l’implantation a été minimisée au maximum. L’environnement boisé favorise un ombrage agréable autour du bâtiment et des façades vertes de plantes grimpantes agrémentent également les lieux.
• Il s’agit d’un espace public accessible et accueillant dont la conception des aménagements intérieurs a été partiellement réalisée en co-design, avec la population locale, et ce, dès le début du projet. Une zone spéciale pour les poupons (chambre de soins et d’allaitement) et un mur d’escalade pour les enfants ont notamment été réalisés, grâce à l’implication du « club des mères » d’Ogre.
En résumé, la bibliothèque centrale d’Ogre – dont la construction a coûté 9,6 millions d’euros (13,9 millions de dollars canadiens) – articule une économie circulaire, la multifonctionnalité et une intégration écologique réussie.
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L’Association des bibliothèques universitaires de Lettonie (LATABA) – https://www.lataba.lv/
L’Association lettone de formation des bibliothécaires (LBIA) – https://www.biblioteka.lv/profesionalas-biedribas/ https://company.lursoft.lv/latvijas-bibliotekaru-izglitibas-apvieniba/40008168125
La Library association of Latvia (LBB) –
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