4 Équateur
(Jessica, Catherine, Joséphine D., Sarah)
Profil
L’Équateur ou la République d’Équateur (Ecuador ou República del Ecuador) est situé sur la côte pacifique de l’Amérique du Sud. D’une superficie terrestre de 276 840 km², le pays est limitrophe à la Colombie et au Pérou avec lesquels il partage respectivement 590 et 1420 kilomètres de frontières. Le pays est partagé géographiquement en quatre régions climatiquement distinctes, soit la côte pacifique (Costa), la région andine (Sierra), la région amazonienne (Oriente) et la région insulaire des îles Galapagos (De Noni et Al., 2020, « Géographie de l’Équateur », 2021, et « L’équateur », 2023). Traversé du nord au sud par la cordillère des Andes (Cordillera de los Andes), son plus haut sommet est le Chimborazo, un stratovolcan de 6263 mètres d’altitude (De Noni et Al. 2000, et « Chimborazo », 2023). Par ailleurs, la moitié de la population de l’Équateur dépend de l’écoulement des eaux glaciaire pour l’approvisionnement en eau et l’irrigation des champs, mais le dérèglement climatique accélère la fonte des glaciers et réduit les précipitations provoquant des pénuries importantes d’eau (« Chimborazo », 2023 et Thoumi et Robinson, 2018). De plus, le pays abrite plus de 3 millions d’hectares de forêt amazonienne en plus de disposer de nombreux gisements d’hydrocarbure, son principal produit d’exportation (Jijón, 2009, Alcaraz, 2019). Le territoire de l’Équateur possède une des plus grandes concentrations de fleuves et de biodiversité au monde, d’ailleurs 20 % de son territoire est classé comme réserve écologique (Alcaraz, 2019). Avec une population totale de 18 millions d’habitants, la langue officielle du pays est l’espagnol, mais l’Équateur reconnait également 13 langues autochtones, dont le Kichwa et le Shuar qui ont le statut de langues de relations interculturelles (Alcaraz, 2019 et « L’Équateur », 2023). La capitale située en région andine, Quito (officiellement San Francisco de Quito), est à la fois la plus peuplée de sa province (Pichincha) et du pays avec une région métropolitaine dépassant les 3 millions d’habitants (« Quito » 2023 et « L’équateur », 2023). Cette dernière est d’ailleurs reconnue par l’UNESCO comme patrimoine mondial culturel, de même que le centre historique de Santa Ana de los Ríos de Cuenca et Qhapaq Ñan (le réseau de routes andin), alors que les îles Galapagos et le parc national de Sangay sont inscrits au patrimoine mondial naturel (https://whc.unesco.org/fr/etatsparties/ec).
Histoire
Occupation précoloniale du territoire
Des études suggèrent une occupation du territoire sud-américain dès la fin de la dernière ère glaciaire. En Équateur, de nombreuses cultures s’établissent le long du littoral comme la culture Vadivia (4000-3500 av. J.-C.) reconnue, entre autres, pour sa poterie et ses figurines de céramique élaborées (Department of the Arts of Africa, Oceania, and the Americas, 2004, et « Ecuador » 2023). De plus, la région de la Sierra connait une occupation depuis au moins 2000 ans av. J.-C., dont la population sédentaire pratiquait une agriculture diversifiée en terrasses irriguées (Roose, 1994 et Thoumi et Robinson, 2018). Puis, au 15è siècle, l’empire Inca conquis et règne sur la région, annexe Quito qui devient le centre administratif de l’empire (« Ecuador » 2023, « Quito » 2023). Or, en 1532, c’est en pleine guerre civile que le Royaume d’Espagne colonise l’Équateur saisissant le pouvoir après l’exécution du dirigeant inca Atahualpa pendant la bataille de Cajamarca (« Ecuador » 2023).
Colonisation et indépendance
La colonisation introduit des maladies infectieuses européennes qui auront un effet dévastateur sur les populations indigènes de la région (« Ecuador » 2023). De plus, les terres fertiles propices à la l’agriculture sont accaparées par le régime, et divisées en grands domaines agricoles (haciendas) autour desquels sont déployés des paysans autochtones asservis, dépossédés de leur principal mode de subsistance et d’échange économique (De Noni et Al. 2000, Thoumi et Robinson, 2018). Par ailleurs, comme dans toutes les colonies de l’Espagne, les autochtones doivent un impôt de vasselage à la Couronne pouvant atteindre 50 % du salaire annuel d’un paysan et qui s’ajoute à une pléthore d’autres formes d’oppression tels que le péonage et la servitude, maintenaient les autochtones dans une extrême pauvreté (Van Aken, 1981). Quito devient la région administrative de Real Audiencia de Quito, elle voit de nombreux conflits, mais il faut attendre le début des années 1820 avant que l’influence des campagnes libératrices de Simón Bolívar n’inspire un mouvement indépendantiste en Équateur (« Histoire de l’équateur », 2023a). La province de Guayaquil est la première à faire son indépendance avant d’entreprendre une campagne pour libérer Quito avec l’aide de Bolívar et son général Antonio José de Sucre, dont le nom sera prêté à la monnaie jusqu’à la dollarisation en 2000 (Jijón, 2009, et « Histoire de l’équateur », 2023a). L’Équateur fait son indépendance de l’Europe en 1822, puis de Gran Columbia en 1930, à la suite de quoi de nombreux régimes politiques instables se succéderont (Alcaraz 2019 et « List of presidents of Ecuador », 2023).
Instabilité postcoloniale
Plus d’une soixantaine de gouvernements se succéderont entre 1830 et 1948 (« Histoire de l’équateur », 2023). D’ailleurs, nombre de dictatures s’enchainent entre les années 40 et 70 avant que la démocratie ne soit rétablie en 1979, mais la stabilité est de courte durée (« Histoire de l’équateur » 2023, et Alcaraz 2019). Par ailleurs, les conflits territoriaux avec le Pérou perdurent entre 1941 et 1995, l’Équateur perd une large partie de son territoire et consentie finalement à une zone démilitarisée en 1995 (« Histoire de l’équateur » 2023).
Économie et environnement
Si l’indépendance réduit les redevances imposées aux populations autochtones, elles restent marginalisées alors que leur asservissement n’est pas aboli avant 1964 par la réforme agraire implémentée par le gouvernement militaire (Van Aken, 1981, Thoumi et Robinson, 2018). Les haciendas devaient être fractionnées pour créer des minifundio opérés par des autochtones désormais propriétaires (Roose, 1994). Cependant, ce sont principalement de petites superficies montagneuses inhospitalières qui accueilleront le redéploiement de la classe paysanne, alors que les changements législatifs favorisent les grands exploitants (Roose, 1994 et Laforge 2008). Or, ces versants montagneux sont principalement volcaniques, poreux et sujets à une érosion massive due au défrichage et à l’agriculture (Roose 1994, et Thoumi et Robinson, 2018).
D’ailleurs, l’agriculture et les ressources naturelles sont les principaux constituants de l’économie équatorienne et emploient majoritairement de la main-d’œuvre autochtone, rendant ces sujets politiquement névralgiques. Les changements au contexte commercial mondial après la Première puis la Seconde Guerre affectent les exportations de cacao et de bananes qui céderont la place dans les années 70 à l’exploitation pétrolière amazonienne (Jijón, 2009). Cette dernière propulsera l’urbanisation, l’industrialisation et l’explosion démographique, augmentant l’exode rural en faveur de l’étalement urbain en bordure des grandes villes (Sierra 2002, Jijón, 2009). La pression ainsi exercée sur des écosystèmes fragilisés et la demande agraire grandissante épuisent les sols qui sont abandonnés faute de récoltes, alors que les petits paysans n’ont pas accès au crédit nécessaire pour se développer (Roose, 1994, Sierra 2002 et Laforge 2008.).
À la fin des années 90, alors que la majorité de la population vit dans la pauvreté, l’insatisfaction populaire culmine et les mouvements autochtones et syndicalistes entrent en grève générale pacifique (« Histoire de l’Équateur », 2023). Quelques années plus tard, en 2000, la dollarisation provoque de nouveau la colère forçant le président à fuir, son remplaçant maintient toutefois le processus (« Histoire de l’équateur » 2023, et Alcaraz 2019). En 2006 Rafael Correa accède au pouvoir et propose une nouvelle constitution qui sera ratifiée en 2008 ; il s’agit de la 20è constitution de l’Équateur et elle demeure en place à ce jour (Alcaraz 2019, « Histoire de l’équateur » 2023 et « List of presidents of Ecuador », 2023). La constitution équatorienne est particulière en ce sens qu’elle est la première au monde à reconnaitre à la Nature des droits qui soient juridiquement exécutoires, s’appuyant sur des notions des spiritualités et des cultures autochtones présentes sur son territoire pour en faire une déclaration expressément multilingue, multiculturelle et écodurable (Alcaraz, 2019, et « Équateur », 2023).
Typologie des bibliothèques
Les bibliothèques en Équateur affichent une disparité notable entre celles, publiques, financées par le Gouvernement, et celles financées et gérées par l’Ordre des Jésuites. Plusieurs bibliothèques ont été marquées par une volonté d’émancipation vis-à-vis de la religion. La typologie observée nous en a montré un aperçu. Nous avons aussi remarqué que la plupart des bibliothèques fonctionnent en réseau, « red » en espagnol. Ceux-ci ne sont pas uniquement formés au niveau local et national, mais aussi au niveau de l’Amérique latine et du monde hispanophone.
Bibliothèque nationale
La bibliothèque nationale de l’Équateur, « Biblioteca National Eugenio Espejo » est la première bibliothèque publique dénommée comme telle au pays à la suite de l’expulsion de l’ordre des Jésuites en 1791. Elle porte le nom de celui qui a mené le projet d’enrichissement des collections lors de la création de la bibliothèque, le médecin et avocat Francisco Javier Eugenio de Santa Cruz y Espejo (Site Internet BNEE, 2023).
Aujourd’hui, les missions et services de la bibliothèque sont principalement axés autour du dépôt légal, du prêt de salles, de l’accès à Internet, de la consultation des collections physiques et numériques et d’un accès via un formulaire aux archives nationales virtuelles. Elle prône la transparence et le droit à l’information des citoyens. Il est à noter qu’elle accepte et encourage les dons (idem). Elle incite par ailleurs les bibliothèques, qu’elles soient publiques, privées ou communautaires, à s’enregistrer et à mettre régulièrement à jour leurs informations par des formulaires en ligne sur le site Internet. Son objectif est de relier toutes les bibliothèques du pays afin de faciliter la coopération entre elles (Site Internet Iberbibliotecas, 2023).
Bibliothèques municipales
Les deux réseaux de bibliothèques municipales les plus conséquents du pays sont ceux de Quito et de Cuenca. Le réseau Red Metropolitana de Bibliotecas compte sept bibliothèques municipales à Quito et est financé par le Gouvernement. Le réseau affiche clairement une volonté de faire des bibliothèques municipales des tiers-lieux. Il revendique par ailleurs la diversité, l’équité et l’inclusion. Il n’y a pas de restriction d’accès aux espaces publics, et le réseau valorise au contraire les espaces comme des lieux de rencontres entre les citoyens (Site Internet Quito Cultura, 2023). Ce réseau fait partie de l’organisme Iberbibliotecas, qui a pour mission de démocratiser et de rendre accessible l’accès à la lecture et à l’information de façon équitable au plus grand nombre (Site Internet Iberbibliotecas, 2023).
Le réseau Red Bibliotecas Municipales du canton de Cuenca compte quatre bibliothèques en ville et vingt-deux bibliothèques rurales (Site Internet Red Bibliotecas Publicas de Cuenca, 2023). Il fait aussi partie du réseau Iberbibliotecas. Ces bibliothèques sont publiques et financées par le Gouvernement. Les objectifs affichés du réseau sont d’accompagner l’apprentissage tout au long de la vie, de promouvoir la lecture auprès des enfants et des adolescents, de fournir un accès égal à l’information à tous les citoyens, sans distinction aucune, de promouvoir la culture locale et la préserver, et d’appuyer des projets de création artistique. Les collections du réseau sont réparties comme suit : sur 76 500 documents, 75 % sont des monographies imprimées, 15 % sont des périodiques et 10 % sont des documents audiovisuels. Ces documents sont répertoriés dans le catalogue espagnol collectif Catálogo Colectivo de la Red de Castilla-la Mancha (Site Internet du Red des bibliothèques publiques de l’Espagne.
L’organisme Iberbibliotecas comptabilise par ailleurs 156 bibliothèques publiques et 17 bibliothèques communautaires parmi 1010 bibliothèques en tout sur le territoire. Ce total est recensé par le réseau national des bibliothèques, Red Nacional de Bibliotecas, dont le registre est tenu par la Bibliothèque Nationale.
Bibliothèques universitaires
Le site Internet du ministère de la Culture recense les bibliothèques universitaires de l’Équateur. Celles-ci sont réunies au sein du Consortium des bibliothèques universitaires de l’Équateur (COBUEC). Il y a trois universités publiques en Équateur : la Escuela Politécnica Nacional, fondée en 1869 par le Président García Moreno, avec l’appui des Jésuites ; la Universidad Andina Simon Boliva, fondée en 1985 qui fait partie de l’organisation internationale Sistema Andino de Integración. Cette organisation, qui fait partie la Comunidad Andina, œuvre pour la coopération culturelle et académique entre la Bolivie, l’Équateur, le Pérou et la Colombie ainsi que pour le rayonnement de ces pays dans le reste du monde. Enfin, il y a la Universidad de las Artes qui est la première école publique en arts à l’échelle nationale.
Il y a également cinq universités privées en Équateur. D’abord la Universidad Internationale del Ecuador, qui compte trois bibliothèques : la Biblioteca Universidad de Cuenca, la Biblioteca Universidad de Guayaquil et la Biblioteca Universidad Técnica Particular de Loja. Cette université est affiliée à Arizona State University (États-Unis). Puis, il y a la Universidad Central del Ecuador et la Universidad de las Americas. Enfin, il y a deux universités religieuses, la Pontificia Universidad Católica del Ecuadorla et la Universidad Catolica de Cuenca. Chacune de ces bibliothèques offre des accès à de nombreuses bases de données à leur communauté. Pour pouvoir les consulter, il faut avoir une carte de membre de la bibliothèque. Globalement, les deux objectifs principaux que partagent toutes ces bibliothèques sont de soutenir l’apprentissage académique et la recherche universitaire.
Bibliothèques de centres culturels et de recherche
Au sein du consortium COBUEC cité plus haut, on compte aussi la bibliothèque d’un centre de recherche, le Centro cultural Biblioteca ecuatoriana Aurelio Espinosa Pòlit, situé à Quito et géré par l’Ordre des Jésuites. Les missions affichées par ce centre sont de donner les moyens aux citoyens d’accéder à l’information, d’encourager la recherche et de promouvoir et conserver le patrimoine équatorien. Le centre appuie financièrement des projets culturels, artistiques et scientifiques (Site Internet BEAP, 2023).
La Maison des cultures, Casa de la Culturas, également située à Quito, fondée en 1944 dans le but de développer et de promouvoir la culture équatorienne, est une institution pluridisciplinaire. Elle est financée par des fonds publics, mais conserve une autonomie financière et administrative. Elle compte parmi ses installations une bibliothèque. Elle dispose également d’un théâtre, de plusieurs salles de spectacles et de conférences, ainsi que de jardins publics. Même si leurs objectifs sont sensiblement les mêmes, la Casa de las Culturas est une institution de droit public, contrairement au Centro cultural Biblioteca ecuatoriana Aurelio Espinosa Pòlit, qui est privé (Site Internet Casa de las Culturas, 2023).
Bibliothèques scolaires
Le dernier recensement effectué en 2020 par le Système national des bibliothèques démontre que 679 bibliothèques scolaires (el comercio, 2023) seraient enregistrées à travers les établissements d’enseignement du pays. Bien que cela soit un nombre considérable, beaucoup d’écoles peinent à obtenir suffisamment de documents pour constituer une bibliothèque adéquate. D’autres encore n’ont pas d’espace pour établir une bibliothèque scolaire. Les mêmes difficultés se présentent autant dans les écoles publiques que privées. Lorsque les établissements scolaires sont munis de bibliothèques, les taux de fréquentation semblent assez bons et l’usage de l’espace est concentré sur la production de travaux (devoirs, présentations, projets pédagogiques variés). Quant aux écoles ne pouvant offrir ce service, elles optent pour des méthodes alternatives de promotion de la lecture et de l’apprentissage en aménageant des espaces directement dans les salles de classe. Des activités liées à la lecture, des discussions, des ateliers plus informels favorisant la compréhension de textes y sont animés afin de renforcer les objectifs pédagogiques poursuivis par les enseignants.tes. Un projet était d’ailleurs mené par Diana Castellanos, sous-secrétaire à l’innovation éducative et au bien-vivre, afin de mettre en valeur ces initiatives innovantes et afin d’offrir « des outils méthodologiques et participatifs aux bibliothécaires. » (el comercio, 2023).
De plus, il est important de souligner que l’initiative des bibliothécaires et des enseignants est d’autant plus pertinente que selon l’enquête la plus récente menée par le ministère de la Culture et du Patrimoine en 2022, 7,4 % des Équatoriens ne lisent sous aucun format. Selon cette étude, 68,5 % des personnes en milieu urbain ne lisent pas et ce pourcentage s’élève à 89,2 % en zones rurales (el comercio, 2023). Or, des experts rapportent que le bas taux de lecture chez les jeunes n’est pas dû au manque d’intérêt ou d’un manque de curiosité intellectuelle, mais plutôt à un problème d’accessibilité aux espaces et aux livres. Les bibliothèques scolaires ont pour objectif principal d’offrir des services de qualité ainsi que des informations pertinentes qui pourront satisfaire les besoins des utilisateurs. Elles trouvent toute foi leur spécificité dans la recherche d’une cohérence avec les programmes pédagogiques établis par les enseignants et dans l’intégration du corps enseignant et de la famille dans le processus d’apprentissage. Malgré un certain manque de ressources matérielles, les bibliothèques scolaires insistent sur la liberté intellectuelle et l’accès à l’information puisqu’elles tendent à développer « une citoyenneté responsable et participative dans une démocratie. » (Mechavarria, 2022).
Les bibliothèques numériques
Les bibliothèques numériques sont un complément aux bibliothèques appartenant à des établissements scolaires. Elles facilitent l’accès à l’information en évacuant les enjeux d’espace et proposent un plus grand nombre de ressources en alliant livres numériques et livres audio aux collections imprimées. Nommons par exemple la bibliothèque virtuelle du Consortium des bibliothèques universitaires de l’Équateur (COBUEC) qui dispose d’une vaste collection de revues scientifiques, travaux de recherches et monographies afin de favoriser le « développement de la recherche dans les secteurs scientifiques et technologiques » (Bibliotecas Virtuales COBUEC – Secretaría Nacional de Planificación, s. d.). Puis, la Bibliothèque Virtuelle de l’Escuela Superior Politécnica de Chimborazo (ESPOCH) ; une plateforme qui se veut un outil pour l’efficience académique. Ou encore, la bibliothèque virtuelle de Miguel de Cervantes ; première bibliothèque en virtuelle en langue espagnole, elle possède une collection importante liée à l’héritage culturel équatorien et propose des documents en libre accès. Soulignons également que plusieurs autres plateformes sont mises à disposition telles qu’eLibro.net qui offrent une grande variété de livres en espagnol, Scopus qui est une base de données, etc. Il va sans dire que « la mise en œuvre d’une bibliothèque numérique dans les établissements d’enseignement en Équateur représente une avancée significative dans la démocratisation de l’éducation et de l’accès à l’information, étant un outil fondamental pour promouvoir le développement académique et culturel du pays. » (López, A. G., 2023). En effet, le modèle virtuel révolutionne l’accès à l’information en Équateur par son fonctionnement inclusif et flexible. Les bibliothèques virtuelles sont adaptées à un large public puisqu’elles n’ont aucune contrainte d’horaires ou d’espace. En plus d’inciter la population à développer des compétences numériques, elles contribuent à diminuer les coûts liés à l’achat de documents. Cependant, il est impossible de faire abstraction des enjeux d’accès aux technologies ainsi qu’au réseau Internet dans les milieux ruraux ou dans les foyers à faire revenus. Si les bibliothèques en ligne permettent une ouverture plus grande sur le monde et ses ressources informationnelles, elles restent hors d’atteinte sans les politiques nécessaires à un accès équitable. (López, A. G., 2023)
Cadre éducatif
L’université de Guayaquil est la première à offrir, en 1952, un programme d’étude en bibliothéconomie et archivistique. À Quito en 1970, un cours est mis sur place par le ministère de l’Éducation et de la Culture en association avec la commission latino-américaine de la Fédération internationale de document. Les formations en bibliothéconomie et en documentation au niveau universitaire continueront de se développer dans les années » 80 jusqu’à la création en 2009 d’un programme postuniversitaire à la faculté de philosophie, lettres et sciences de l’éducation de Guayaquil, l’école polytechnique de Ribamba et l’université technique de Manabi. De nos jours, le programme de 3 ans en bibliothéconomie et archivistique est toujours disponible ainsi qu’une licence en bibliothèque et archive. L’université technique de Manabi offre un baccalauréat en bibliothéconomie et science de l’information en 4 ans et l’université d’État de Bolivar, un baccalauréat en bibliothéconomie, documentation et archivistique en 4 ans aussi. D’autres universités proposent des programmes similaires, tels que l’université technique Babahoyo, l’université d’Azuay et l’université nationale de Loju ; la seule à offrir une formation à distance.
Afin d’accéder au poste de bibliothécaire, au secteur public autant que privé, il est nécessaire d’être détenteur d’un diplôme universitaire. Selon les différents postes offerts, un baccalauréat peut être suffisant, mais il est communément admis que l’obtention d’un diplôme de 3e niveau prédispose les candidats à être mieux préparés et plus adaptés aux tâches liées au métier. En étudiant les offres d’emplois les plus récentes disponibles en ligne, il est possible d’observer que bien que plusieurs milieux professionnels demandent un diplôme universitaire en bibliothéconomie, archives ou documentation, avec titre enregistré au SENESCYT (Système National d’Information sur l’Enseignement Supérieur de l’Équateur), certains milieux acceptent des diplômes de domaine connexes.
Selon un article de l’IFLA paru en décembre 2023, l’association des bibliothécaires équatoriens se trouvait en lutte contre la fermeture de programmes d’études en bibliothéconomie dans le pays. Le manque de reconnaissance des compétences et de l’expertise acquise par les bibliothécaires dans ses programmes par les instances politiques représentait un défi de taille pour l’association. Selon L’IFLA, « le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur à la science, à la recherche et à l’innovation a affirmé l’année dernière qu’il n’était plus nécessaire d’enseigner la bibliothéconomie et les sciences de l’information et que les programmes d’études concernés pouvaient être fermés. » (IFLA, 2023). Heureusement, en réponse à des protestations sur les réseaux sociaux ainsi qu’à des lettres de contestation provenant du comité de la Division régionale pour l’Amérique latine et les Caraïbes, une réunion s’est tenue au cours de laquelle la décision de professionnaliser et de promouvoir la bibliothéconomie a été agréée.
Associations des bibliothèques
Plusieurs associations encadrent le milieu des bibliothèques équatoriennes. Au niveau national, l’Association Nationale des Bibliothécaires Eugenio Espejo, l’ANABE, est la plus importante. En plus de la représentation officielle et juridique de leurs membres, l’organisation s’assure du maintien de la qualité des services offerts par les bibliothèques du pays. Comme « catalyseur de la pensée bibliothéconomique de l’Équateur », l’ANABE est responsable de la promotion d’activités sur les droits culturels au sein des espaces générés par les bibliothèques et de la publication du « Códice 020.9866 », la revue équatorienne de bibliothéconomie (ANABE, 2023). Au pays, les associations regroupant les milieux documentaires de divers pays d’Amérique latine sont toutefois plus répandues.
CERLALC
Depuis son siège à Bogotá, en Colombie, le Centre régional pour la promotion du livre en Amérique latine et aux Caraïbes de l’UNESCO opère dans 21 pays membres afin de développer les objectifs stratégiques de l’organisation dans les domaines de l’éducation, des sciences sociales et naturelles, de la culture, de la communication, ainsi qu’en technologies de l’information. Depuis sa fondation en 1971, le CERLALC a pour mission principale la promotion de la production et de la mise en circulation des livres, de la lecture et de l’écriture, mais travaille aussi à la stimulation et à la protection de la création intellectuelle (CERLALC, 2023c). De manière plus concrète, cette association offre à ses membres des services de formation, de recherche et de diffusion, en plus de tenir un rôle-conseil assurant le développement de nouvelles politiques publiques et le respect de la législation culturelle gouvernementale de chaque pays membre.
OEI
En tant que « […] plus grand organisme de coopération multilatérale entre les pays ibéro-américains de langues espagnole et portugaise […] » (OEI, 2023), l’Organisation des états ibéro-américains pour l’éducation, la science et la culture œuvre directement avec les gouvernements de ses 23 pays membres. L’Équateur fût parmi les premiers membres de l’OEI, fondée en 1949 à Madrid, Espagne ; accueillant même le deuxième congrès de l’organisation en 1954, à Quito. Avec les années, l’OEI a graduellement renforcé les politiques publiques nationales de nombreux pays à travers des programmes et de projets de formation ayant pour but « […] la création de valeur pour toute la société » (OEI, 2023).
Cadre législatif
Plusieurs lois sur l’éducation, l’enfance et la culture ayant eu des impacts sur le milieu des bibliothèques ont été adoptées par le gouvernement équatorien avec les années ; à ce jour, en 2023, l’UNESCO en dénombre sept. De celles-ci, deux restent centrales à la compréhension du contexte bibliothéconomique du pays.
Loi sur la Promotion du Livre
Le 26 août 1987, est adoptée par le Congrès national la Loi 11 sur la promotion (fomento) du livre. Elle reconnait alors le livre comme un « instrument indispensable pour la diffusion de la culture et la transmission de connaissances » et souligne l’obligation de l’État d’adopter les mesures appropriées afin de « diffuser le livre et promouvoir la lecture à tous les Équatoriens » (CERLALC, 2023a). On y renforce l’importance de « la défense du patrimoine bibliographique national grâce à son soutien à la conservation et à la protection des bibliothèques publiques et privées », notamment par l’instauration d’un réseau de bibliothèques, ainsi que son développement adéquat afin de rejoindre toutes les sphères de la population (CERLALC, 2023a). De plus, et toujours selon les objectifs de développement du livre de la Loi 11, une copie de la première édition de chaque livre d’un-e auteur-ice équatorien-ne devra dès lors faire l’objet d’une acquisition par le ministère de l’Éducation et de la Culture afin d’être ajoutée aux collections des bibliothèques de ce réseau publiques.
Loi du livre
Il faudra attendre près de vingt ans pour que l’état adapte la Loi 11 au contexte contemporain. C’est donc en 2006 qu’est adoptée Loi 47, la Loi du livre, et qu’est donc exigée la création d’une politique nationale autour du livre. Cette seconde loi, qui vient encadrer plus rigoureusement le contexte bibliothéconomique du pays, a alors pour objectifs la formation du personnel nécessaire aux différentes étapes de diffusion du livre équatorien. Les bibliothèques et les centres de documentation, ainsi que leur rôle dans le contexte de diffusion des livres, y sont explicitement mentionnés. En prévision des besoins financiers que pourraient demander ces opérations, la Loi 47 accorde ainsi aux bibliothèques une partie du budget des Fonds de Formation Nationale (Fondo de Capacitacón Nacional). Du ministère de l’éducation et de la culture, sera alors requis la planification et la tenue d’un plan biannuel concernant les acquisitions d’exemplaires de livres équatoriens, mais aussi la mise à jour de tous les fonds bibliographiques du réseau national de bibliothèques. Au sujet de ces dernières, l’un des articles les plus importants de la Loi sur le livre (art. 14) réitère les actions prévues du gouvernement : conception de programmes pour la formulation de nouvelles politiques nationales en soutien à la production scientifique, culturelle et littéraire des auteur-ice-s nationaux-ales, ainsi qu’aux bibliothèques et centre de documentation du pays (CERLALC, 2023b).
Informations complémentaires
Enfin, les enjeux liés au climat et à la position géographique sont à prendre en considération si l’on tente d’établir un portrait du développement des bibliothèques en Équateur. Les catastrophes naturelles, et plus précisément les séismes, ont un rôle important à jouer dans l’accès aux lieux de savoirs dans certaines régions du pays. En 2016, notamment, un séisme de magnitude 7.8 avait tué 654 personnes et en avait blessé 12 000 autres. La tragédie avait laissé environ 30 000 personnes sans logis et avait ravagé des écoles ainsi que des hôpitaux, principalement dans les zones côtières de l’Équateur. Lorsqu’en 2019 un autre tremblement de Terre secoua le cœur de Quito, la bibliothèque du monastère de Santo Domingo, possédant le plus grand nombre d’incunables au pays en plus de livres d’une rareté extrême, fut complètement ébranlée. Déjà fragilisée par le séisme de 2016 dont elle peinait à se remettre, la section qui renfermait 33 500 ouvrages subit de graves dégâts et les précieux documents furent recouverts de débris et de poussière. (France 24, 2019) Un grand travail de désencombrement et de restauration fut amorcé, mais les coûts exorbitants liés à la restauration de certains ouvrages rendent l’opération très difficile. À la lumière de ces bouleversements majeurs, il est possible d’imaginer que certaines régions de l’Équateur ont du mal à maintenir des bibliothèques étoffées. En contrepartie, cela révèle toute l’importance de l’esprit innovateur qui anime les bibliothécaires équatoriens.
Bibliographie
Alcaraz, H. (2020). Équateur. Annuaire international de justice constitutionnelle, 35(2019), 241‑261. https://doi.org/10.3406/aijc.2020.2762
ANABE (2023). ¿Quienes somos?. Asociación nacional de bibliotecarios Eugenio Espejo. https://anabeecuador.com/index.php/quienes-somos/
Arias, A. (2023, 7 septembre). Estudios de un bibliotecario : ¿cuáles son ? Flou. https://oposicionesflou.com/blog/estudios-bibliotecario/
Bibliotecas Virtuales COBUEC – Secretaría Nacional de Planificación(s. d.).
https://www.planificacion.gob.ec/bibliotecas-virtuales/
Bibliothèque Nationale de l’Équateur https://www.bne.gob.ec/
Casa de las Culturas https://casadelacultura.gob.ec
Catálogo Colectivo de la Red de Castilla-la Manchahttps://reddebibliotecas.jccm.es
CERLALC (2023a). Ley de Fomento del Libro [PDF]. Dans Legislaciones. Centro Regional para el Fomento del Libro en América Latine y el Caribe. https://cerlalc.org/legislation/?area-trabajo=ecosistema-del-libro&content-name=Normativa&a=Producci%C3%B3n%20y%20Circulaci%C3%B3n%20del%20Libro
CERLALC (2023 b). Ley del Libro [PDF]. Dans Legislaciones. Centro Regional para el Fomento del Libro en América Latine y el Caribe. https://cerlalc.org/wp-content/uploads/2018/09/51_Ley_47_Ecuador.pdf
CERLALC (2023c). Nuestra misión. Centro Regional para el Fomento del Libro en América Latina y el Caribe. https://cerlalc.org/que-hacemos/nuestra-mision/
COBUEC – BIBLIOTECAS DEL ECUADOR. (s. d.).
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