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8 Irak

(Moncif Bouchelaghem; Hamza Chabaane; Francis Lamoureux, Claire Lemaitre)

Profil du pays

L’Irak, de son nom officiel République d’Irak, est un pays qui était anciennement une partie de l’Empire ottoman. Son nom provient de l’arabe signifiant fertile. Le nom du pays fait référence à l’histoire du pays qui tient sa source dans la Mésopotamie antique où les terres étaient fertiles et où l’on voit la naissance de l’écriture. Le nom fait aussi référence à Uruk, grande cité antique de la Mésopotamie. (Harper, s.d.)

La superficie de l’Irak est de 435 052 km2 et se situe au Moyen-Orient bordé par la Turquie, l’Iran, le Koweït, l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie. Sa population est de 43 345 000 millions de personnes. (Fonds monétaire international [FMI], 2023) L’Irak est une république fédérale parlementaire et est divisée en 19 gouvernorats similaires à des provinces. La capitale du pays est Bagdad situé en son cœur. (Constitue Project, 2023)

La principale ressource économique du pays est le pétrole et celui-ci est source de plusieurs conflits contemporains. (Stanford, 2003)

Une autre source de conflit est les différences linguistiques et ethniques au sein du pays. Les Arabes constituent la plus grande partie de la population en Irak. À l’intérieur de cette population, il y a des différences culturelles entre sunnites et chiites. (Stansfield, 2016) Une autre population ayant une certaine importance démographique en Irak est les Kurdes en présence dans la région Nord-Est. (Miquel et al., 2010) Le reste de la population est très diversifié. Elle est composée par une population d’origine turkmène, assyrienne, arabes chrétiennes, iraniennes et juives, entre autres. (Stansfield, 2016) La langue officielle de l’Irak est l’arabe, mais plusieurs dialectes forment aussi des langues en importance dans le pays. Les dialectes iraniens forment une part importante de ces dialectes, dont le kurde qui revêt un certain caractère officiel depuis les revendications récentes de la population. (Miquel et al., 2010) L’Irak est actuellement dirigé par le président Abdel Latif Rachid, d’origine kurde sunnite. Le premier ministre Mohammed Chia al-Soudani est d’origine arabe chiite. Le président du parlement est lui d’origine arabe sunnite. Cette division des pouvoirs reflète la complexité ethnique du pays.

La grande diversité culturelle de l’Irak peut être expliquée par sa géographie qui peut être caractérisée comme un carrefour géographique pas seulement de façon locale, mais aussi mondiale. L’Irak est un pays à la géographie unique en raison de son appartenance à un ensemble géographique plus vaste. L’Irak est un pays où plusieurs régions à la géographie différente convergent. Le pays peut se diviser en deux grandes parties: la table désertique arabosyrienne située au sud-ouest, l’Irak arabe, et les chaînes de montagnes de l’Asie occidentale, situées au nord-est, l’Irak adjami. L’Irak est en grande partie composé de plaines désertiques. Les deux grands fleuves, le Tigre et l’Euphrate définissent la région de la Mésopotamie, terrain fertile et région où la plupart de la population vit. Elle se sépare entre la Haute-Mésopotamie, caractérisée par les montagnes et les sources des deux grands fleuves; et la Basse-Mésopotamie, où la plaine irriguée par les fleuves est plus vaste. La région autour de Bagdad, où le Tigre et l’Euphrate se rapprochent, est la table tournante entre ces deux régions de la Mésopotamie. (Miquel et al., 2010)

Histoire

L’histoire des bibliothèques en Irak reflète la longue évolution du pays, ses racines profondes dans l’antiquité et ses divers changements.

Le territoire de l’Irak est à l’époque antique occupé par les grands empires mésopotamiens. C’est sur ce territoire et dans ces empires que l’on voit l’apparition de l’écriture. De grandes villes comme Uruk, Akkad ou Babylone font rayonner l’érudition des Mésopotamiens. Cette époque qui s’étend de 4000 à 500 AEC connaît plusieurs bibliothèques. En effet, des bibliothèques comme celle du temple de Nabu, à Kalhu, renferment des écrits religieux, des textes médicaux ainsi que les annales des rois d’Assyrie. L’on voit ici la naissance des bibliothèques, ces groupements d’écrits. Des bibliothèques ont été retrouvées à Ur, Assur ou Babylone. La plus importante collection retrouvée est celle du palais de Ninive et compte quelque 30 000 tablettes et fragments de textes. Les bibliothèques sont alors surtout à caractère documentaire et ne conservent pas de littérature. (Glassner, 2002)

C’est autour du 500 AEC que ce qu’on appelle la Mésopotamie est occupé par une série de différents empires étrangers. La culture antique reste toujours, malgré les multiples échanges entre les empires, tels que les Perses ou les Grecs. (Grandpierre, 2010) Il faut attendre la conquête arabe du territoire pour avoir un changement de paradigme par rapport aux bibliothèques.

C’est avec la conquête arabe au VIIe siècle que l’on voit l’apparition des maisons de la sagesse. C’est l’époque de l’âge d’or de l’Islam et l’Irak a un grand rayonnement culturel à partir de ses villes. Les maisons de la sagesse regroupent plusieurs institutions sans à la fois qu’elles soient des entités séparées. Ce sont des lieux de savoirs et ces lieux ont des bibliothèques. Au XVIe siècle, l’Empire ottoman conquit l’Irak. (Stansfield, 2016)

Après la Première Guerre mondiale et le démantèlement de l’Empire ottoman, le Royaume-Uni occupe le territoire de l’Irak qui est sous sa tutelle. (Stansfield, 2016) Sous impulsion anglaise du ministère de l’Éducation, l’Irak se dote en 1921 d’une bibliothèque nationale située à Bagdad. (Kalia, 1979) Le pays déclare son indépendance en 1932 et se constitue en une monarchie qui dure jusqu’en 1958 moments où l’Irak est déclaré république. De 1968 à 2003, moment de l’invasion américaine, l’Irak est dirigé par le parti Ba’th, parti socialiste panarabe de caractère autoritaire. Le pays est dirigé par Ahmad Hassan al-Bakr jusqu’en 1979, pour laisser place ensuite à Saddam Hussein jusqu’en 2003. (Stansfield, 2016) Avec la modernisation croissante de l’Irak, son indépendance en 1932 et la gouvernance d’un parti socialiste à partir de 1968, l’Irak a grandement développé son réseau de bibliothèque. (Ardwin, 1984) En effet, selon les résultats d’une enquête menée en 1977-78, l’Irak comptait, en plus de la bibliothèque nationale à Bagdad, 7555 bibliothèques scolaires, allant du niveau préscolaire au niveau secondaire; 6 bibliothèques universitaires et 29 unités principales de bibliothèque publique. (Kalia, 1979)

Depuis les années 1980, première guerre du Golfe, le pays est chamboulé par une multitude de problèmes et des suites de guerres qui sont toujours en cours aujourd’hui.

En 2003 survient la seconde guerre du Golfe et les États-Unis envahissent l’Irak. C’est dans ce contexte que survient une grande part de destruction des bibliothèques et des lieux de savoir qui représentait pour la population des institutions corrompues et représentative de l’autoritarisme du régime. En effet, depuis leur prise de pouvoir en 1968, c’est le régime socialiste autoritaire qui avait la mainmise sur la culture. (Huitième Congrès Régional du Parti Ba’th Arabe et Socialiste en Irak, 1974) C’est aussi par l’utilisation de bombes et d’attaques militaires que plusieurs bibliothèques sont détruites. (Baez, 2004)

Nous donnerons l’exemple suivant qui semble le plus probant pour expliquer notre propos. Le 10 avril 2003, la Bibliothèque nationale a été pillée par la population en colère contre le régime de Saddam Hussein. Des rumeurs concernant la chute du régime à enflammer la population qui voyait dans la bibliothèque le symbole du régime de Hussein sont allées la piller. Un premier groupe, préparé à piller la bibliothèque, s’empara de manuscrits précieux. Les autres simplement affamés et en colère contre le régime décidèrent de piller à leur gré la bibliothèque en emportant livres, manuscrits, mais aussi ordinateurs, imprimantes et meubles. Trois jours plus tard, le 13 avril 2003, survient la vraie catastrophe, un autre groupe arrive préparé et met le feu à la bibliothèque. Le feu se répandit rapidement et la collection de vieux ouvrages, de périodiques et les Archives nationales d’Irak, situé dans le même bâtiment de la bibliothèque, disparurent en flammes. Le directeur de la bibliothèque compare l’incident à l’invasion barbare de Bagdad en 1258 par le petit-fils de Gengis Khan qui fit détruire tous les livres de la ville en les jetant dans le Tigre. Dix millions de documents sont disparus dans cet incendie. (Baez, 2004) Cet incident n’est qu’un exemple des multiples attaques que les bibliothèques irakiennes ont subi lors de la seconde guerre du Golfe qui s’échelonne de 2003 à 2011.

Après l’invasion américaine en 2003 et le retrait du plus gros des troupes américaines en 2004, l’Irak se dote d’une nouvelle constitution en 2005. Malgré le retrait complet des Américains de l’Irak après 2011, les guerres ne sont pas pour autant terminées et cela affecte toujours les bibliothèques. (Stansfield, 2016) Par exemple, en 2017, la bibliothèque de Mossoul est incendiée par l’État islamique. (Galtier, 2023)

Aujourd’hui les bibliothèques en Irak commencent leur reconstruction, mais la situation est toujours précaire.

Types de bibliothèques

Bibliothèque nationale

La Maison des Livres et des Documents Irakiens (Irakiennes, Consulté le 18.12.2023), anciennement connue sous le nom de Bibliothèque nationale et Centre de dépôt de l’Irak, représente la plus ancienne bibliothèque nationale moderne en Irak. Établie en 1987 par la fusion de la Bibliothèque nationale et du Centre national des documents, elle a résisté aux épreuves des guerres et des conflits qui ont marqué le pays, remontant à ses origines avec l’inauguration de la Bibliothèque de la Paix Al Salam en 1920.

L’objectif principal de cette bibliothèque est de valoriser le patrimoine documentaire national en préservant des documents liés aux affaires irakiennes à travers les différentes époques, de la période ottomane à l’ère républicaine. Cette mission englobe une intégration exhaustive des principes documentaires, historiques et intellectuels, ayant un impact positif sur les niveaux intellectuel et académique de la recherche, des thèses universitaires et des publications présentées par les chercheurs et intellectuels.

S’inscrivant dans une démarche visant à étendre son influence aux provinces irakiennes, dans le but de préserver les documents irakiens et le patrimoine culturel de ces régions, la bibliothèque a désigné plusieurs de ses employés pour agir en tant que délégués sur le terrain dans plusieurs provinces notamment : Bable, Diali, Di Kar, Wasit, Missan et Kurdistan.

La bibliothèque propose plusieurs services utiles à ses utilisateurs, notamment :

  • Services de prêt : Ce service propose aux chercheurs la possibilité d’emprunter des livres, journaux, revues et thèses universitaires. Ce service met l’accent sur l’assistance aux chercheurs et aux lecteurs dans l’utilisation des catalogues et des ressources de la bibliothèque pour faciliter leurs recherches et leurs études.
  • La reproduction : La bibliothèque offre un service de reproduction gratuit à ses visiteurs, qu’ils soient lecteurs ou chercheurs.
  • Services aux chercheurs: La bibliothèque propose un service essentiel en fournissant des informations documentaires aux chercheurs, notamment les étudiants en études supérieures et les enseignants. Le département des services aux chercheurs veille à une utilisation optimale des sources d’information, examine les demandes gouvernementales, fournit des équipements techniques et administratifs, et établit des règles pour faciliter la recherche.
  • Salle de lecture : La bibliothèque propose une salle de lecture rénovée et équipée d’ordinateurs pour faciliter la recherche en ligne. La bibliothèque numérise régulièrement ses périodiques et documents, offrant un accès pratique aux chercheurs. Elle envisage également la mise en ligne de ses publications pour élargir son impact. La salle de lecture comprend une bibliothèque où les lecteurs peuvent emprunter directement des ouvrages dans différentes disciplines.
  • Formations : La bibliothèque joue un rôle essentiel dans la diffusion du savoir en proposant des formations complètes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’université. Ces programmes de formation couvrent divers domaines et ciblent différents publics, notamment les employés des ministères et de leurs départements affiliés. La bibliothèque organise des cours introductifs sur l’archivage et la préservation des documents pour les employés des départements d’État, veillant ainsi à une manipulation appropriée et à la sauvegarde des documents importants. De plus, elle propose des sessions de formation sur la création de bibliothèques numériques et les systèmes de classification bibliothécaire destinées aux employés des départements d’État.

Bibliothèques publiques

C’est en 1920 que la première bibliothèque publique est fondée à Bagdad. Cette fondation peut être considérée comme le début de l’intérêt envers les bibliothèques dans l’ère moderne. D’autres bibliothèques publiques voient le jour par la suite, et leur établissement coïncide avec le développement des sphères sociale, économique, culturelle et éducationnelle en Irak (Johnson, 2013).  Ainsi, leur nombre passe de 19 bibliothèques en 1946 à 45 bibliothèques en 1957, pour atteindre la centaine en 1968. Cette prolifération peut être analysée comme étant une conséquence directe de la révolution irakienne de 1958, révolution qui a aboli la monarchie et instauré un régime républicain (Jirjees, 2015). Au début du 21e siècle, l’Irak compte plus de 200 bibliothèques publiques réparties à travers l’ensemble du territoire.

Néanmoins, en raison surtout des événements politiques survenus dans les années 1990 et 2000, le réseau des bibliothèques publiques irakien souffre de plusieurs problèmes graves, qui limitent considérablement les services et l’accès aux ressources pour les citoyens. De plus, certaines bibliothèques font l’objet d’empiètement sur leurs bâtiments de la part des partis au pouvoir et des acteurs gouvernementaux; plusieurs bibliothèques sont tout simplement fermées ou utilisées à d’autres fins. Celles qui restent sont négligées tant au niveau matériel que moral. Plus spécifiquement, Al Bayati (2023) relève pas moins de neuf éléments problématiques qui gangrènent le réseau :

  • Infrastructure inadéquate;
  • Manque de planification en matière d’espace et de conception (les exigences techniques et sanitaires les plus élémentaires ne sont pas respectées);
  • Absence d’équipement technologique de pointe (électronique, internet, audio, vidéo);
  • Faible engagement dans l’application des normes internationales en gestion, en développement des collections, en formation de spécialistes et en services fournis;
  • Manque d’innovation et de modernité;
  • Pauvreté des collections;
  • Faible nombre de services offerts, les bibliothèques se contentant seulement des services de base tels que le prêt, la référence et l’orientation;
  • Faible nombre de professionnels de l’information et de bibliothécaires adéquatement formés;
  • Insuffisance des dotations gouvernementales annuelles qui ne couvrent pas les besoins.

Pour lutter contre ces problèmes, Al Bayati (2023) propose les pistes de solution suivantes :

  • Adoption de lois et promulgation de décrets gouvernementaux efficaces pour empêcher l’empiètement que les bibliothèques publiques subissent de la part des branches exécutives du gouvernement;
  • Renouvellement des collections;
  • Modernisation de l’équipement (ordinateurs, systèmes intégrés de gestion, etc.);
  • Accès à Internet;
  • Allocation d’un budget suffisant à chaque bibliothèque;
  • Recrutement de professionnels des sciences de l’information et de bibliothécaires diplômés;
  • Offre d’une formation continue pour les employés et les professionnels travaillant pour les bibliothèques publiques;
  • Ouverture des bibliothèques en dehors des heures de travail officielles et des jours fériés, notamment par la présence en ligne et par la mise en place d’Activités éducatives et de séminaires;
  • Mise en place d’un programme de supervision et d’évaluation périodique pour encadrer et améliorer les services offerts.

Bibliothèques universitaires

Le ministère irakien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a soutenu les bibliothèques universitaires dans le but d’améliorer les compétences des professionnels qui y travaillent, mais aussi pour développer la recherche scientifique, tout en répondant aux besoins des chercheurs et étudiants œuvrant au sein des universités. (Al Bayati, 2023). Prenons l’exemple du projet de bibliothèque scientifique virtuelle irakienne, ou IVSL (Iraqi Virtual Science Library). C’est un environnement numérique qui offre l’accès à de nombreuses bases de données à la communauté universitaire, et ce, de façon entièrement gratuite, ce qui vient renforcer les capacités académiques et scientifiques du pays.

Le Ministère a aussi lancé le projet de créer un moteur de recherche intitulé Iraqi Academic Scientific Journals, soit une base de données qui rend compte de la production intellectuelle irakienne universitaire, à savoir les textes complets qui apparaissent déjà dans les revues scientifiques nationales. Ce système permet d’indexer et de retrouver les textes intégraux ainsi que de leurs données bibliographiques complètes (Al Bayati, 2023).

Comme d’autres bibliothèques à travers le monde, les bibliothèques irakiennes, et particulièrement les bibliothèques universitaires, se sont vu approcher les sources numériques avec plus d’entrain pendant et après la COVID-19. Cette nouvelle approche a permis le développement de bibliothèques numériques accessibles sur le Web, et les efforts des bibliothèques universitaires pour la promotion de l’accessibilité aux ressources numériques par la clientèle universitaire se sont vus démultipliés.

La réouverture de la bibliothèque de l’Université de Mossoul en 2022, qui avait alors été détruite par l’État islamique en 2015, fut un symbole de renouveau pour la communauté universitaire, ainsi que pour tous ceux ayant vécu les troubles de cette période de grande instabilité. Le fonds de la bibliothèque s’élevait à des millions de livres, dont plus de dix milles furent perdus dans les bombardements, et sa reconstruction fut en partie réalisée grâce au Pnud, soit le Programme des Nations Unies pour le développement, ainsi qu’aux dons de livres de la Book Aid International Association (Girgis, 2022).

Bibliothèque virtuelle

La Iraqi Virtual Science Library est une bibliothèque virtuelle qui permet l’accès à des ressources scientifique via internet pour tous les universitaires irakiens. Le but de la bibliothèque, créer par l’initiative de l’American Association for the Advancement of Science en collaboration avec une foule d’instances américaines, est de fournir à la vie académique irakienne des sources d’informations valables pour permettre la reconstruction du pays et pallier le manque d’informations causé par la destruction des bibliothèques et les manques de sources à jours. La bibliothèque est lancée en 2006. (American Association for the Advancement of Science, s.d.) Elle est étendue à l’ensemble des universités publiques irakiennes en 2008. Plusieurs ministères irakiens font aussi usage de la bibliothèque virtuelle. Jusqu’en 2010, la bibliothèque était gérée par des instances américaines. Elle est aujourd’hui gérée par le ministère de l’Éducation supérieure et de la Recherche scientifique de l’Irak. La plupart des grandes instances universitaires irakiennes sont impliquées dans le projet. (Marlow, 2013) Aujourd’hui, le projet se veut plus largement un vecteur dans l’accès à l’information en Irak. (American Association for the Advancement of Science, s.d.)

Cadre éducatif en sciences de l’information et des bibliothèques

Selon Al Bayati (2023), les spécialistes des sciences de l’information et de la bibliothéconomie, particulièrement ceux œuvrant dans le milieu universitaire, font face à un nombre important de défis liés à l’instabilité politique et à ses conséquences sur l’infrastructure irakienne.

En Irak, l’enseignement de la bibliothéconomie débute en 1954 avec l’initiative que l’UNESCO a prise d’envoyer des experts en la matière proposant de courtes formations pour les bibliothécaires. Bien que couvrant des aspects clés de la discipline, ces formations furent critiquées en raison de leur manque d’enseignement pratique, de la faible quantité des ressources en langue arabe ainsi que pour la qualité approximative de leurs traductions.

La création de bibliothèques et de départements d’information dans les universités irakiennes commence en 1970 et s’accroît dans les décennies suivantes. Située à Bagdad, l’Université al-Mustansiriyah, l’une des plus anciennes universités du monde et spécialisée en droit et lettres, est constituée d’une division en bibliothéconomie et sciences de l’information qui peut délivrer, pour deux ans d’études, un diplôme intermédiaire, un Bac +3 et un Master, ainsi qu’un doctorat pour 3 ans d’études. Quant à elles, les universités de Mossoul et de Bassora, constituées de la même division que leur consœur, offrent le Bac +3 sur une période de 4 ans.

En 2021, ces trois universités ont renommé cette division qu’ils partagent tous en Département des technologies de l’information et du savoir, ce qui refléterait leur aspiration commune à devenir des leaders en sciences de l’information, avec le désir d’outiller au mieux les étudiants dans le but de s’adapter adéquatement à un monde numérique en constante évolution (Al Bayati, 2023).

Al Bayati relève toutefois certains enjeux auxquels ces départements font face, défis déjà présents à l’aube des années 50. Ceux-ci renvoient notamment au manque d’équipement technique et de laboratoires qui peuvent assurer l’exercice d’une formation pratique dans le service de bibliothèques, ce qui renforce une approche pédagogique centrée sur la théorie. Aussi, le désintérêt des établissements publics pour l’embauche des diplômés sortant des sciences des bibliothèques représente un autre enjeu, tandis que la faible maîtrise de l’anglais par les étudiants, mais aussi par les enseignants, compromet grandement l’accès à l’information international.

Selon les professeurs à l’Université Al- Mustansiriyah, Inaam Ali Tawfiq et Iman Sabah Kadhum (2022), la présence d’un réel "Département d’information et bibliothèque" est débattue au sein des universités irakiennes, en raison d’un niveau de formation autant faible que difficile à établir. Bien que la demande pour l’éducation postuniversitaire persiste, l’inscription au premier cycle à temps plein est en déclin, à un point tel que certains départements envisagent d’interrompre l’offre de ces programmes. Les professeurs ajoutent que l’utilisation du terme « bibliothéconomie » (librarianship) n’apparaît presque plus dans l’intitulé des cours offerts, que celui-ci est dépassé et rentrerait plutôt dans la discipline générale qu’est la gestion de l’information.

Association de bibliothèques

C’est en 1972 qu’est fondée l’Association des bibliothèques et de l’information pour représenter les professionnels irakiens des sciences de l’information. Cependant, en raison de contraintes budgétaires, ses activités sont suspendues dans les années 1990 par le ministère des Finances. Face au vide créé par l’arrêt des activités de cette association et aux besoins de représentation et de parrainage des bibliothécaires irakiens, la Société des professionnels de l’information, des bibliothèques et de la documentation (ILDPS, en anglais Information, Libraries and Documentation Professionals Society) est créée en 2013 (Al Bayati, 2023). Elle joue un rôle prépondérant pour offrir un soutien professionnel et contribuer au développement de la profession, laquelle est confrontée à des conditions politiques très instables depuis l’invasion de l’Irak en 2003. De nos jours, l’association regroupe un peu plus de 200 membres issus de tous types de bibliothèques et de diverses institutions documentaires.

L’ILDPS propose des activités diverses : elle organise des ateliers, des sessions de formation et des conférences pour les professionnels du domaine. De plus, elle contribue à renforcer la coopération internationale en permettant des échanges entre bibliothécaires irakiens et leurs homologues étrangers, ainsi qu’en favorisant la participation à des forums et des séminaires internationaux spécialisés (Al Bayati, 2023). En tant que membre de la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) et de la Fédération arabe des bibliothèques et de l’information (AFLI), l’ILDPS joue un rôle diplomatique important à l’échelle internationale pour représenter l’État irakien dans les événements organisés par ces deux instances.

À l’échelle nationale, l’ILDPS s’engage activement dans des projets de développement en tant que membre du Conseil supérieur des sociétés scientifiques, qui est chapeauté par le ministère irakien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Elle a notamment contribué à la mise en place d’une bibliothèque électronique unifiée en collaboration avec le Centre du catalogue arabe unifié de l’Université du Roi Abdelaziz en Arabie Saoudite (Al Bayati, 2023). Cette initiative, qui vise les bibliothèques universitaires irakiennes, inclut des sessions de formation pour les bibliothécaires universitaires leur permettant de renforcer leurs compétences professionnelles dans le domaine.

En outre, l’ILDPS se charge de la publication régulière de la revue scientifique à comité de lecture et en langue arabe The Iraqi Journal for Information and Documentation Studies. À ce jour, cette revue compte 5 volumes, ce qui atteste de l’engagement continu de l’ILDPS dans la production et la diffusion de connaissances spécialisées (Al Bayati, 2023). De plus, l’ILDPS collabore avec des foires du livre arabes et internationales pour promouvoir l’accès à des ouvrages modernes. Elle encourage également la participation active des bibliothécaires irakiens à des événements internationaux tels que la conférence générale annuelle de l’IFLA.

Enfin, une initiative notable de l’ILDPS est la désignation, depuis 2022 (Al Bayati, 2023), du 19 février comme journée spéciale pour les bibliothécaires et la bibliothéconomie irakiens. Cette date est spécialement choisie pour commémorer la réouverture de la bibliothèque centrale de l’Université de Mossoul après son incendie par les groupes terroristes de l’État islamique et sa reconstruction. Cette commémoration annuelle est censée souligner l’importance des bibliothèques en tant que gardiennes du savoir et de la culture.

En conclusion, la Société des professionnels de l’information, des bibliothèques et de la documentation joue un rôle essentiel dans le soutien, le développement et la représentation des professionnels de l’information en Irak, aux niveaux national et international. Malgré la relative jeunesse de cette association, son impact est significatif compte tenu des activités diverses qu’elle organise, de la coopération internationale qu’elle mène et des contributions à des projets de développement qu’elle propose.

Cadre législatif

La législation irakienne affectant ou traitant des bibliothèques peut être catégorisée en cinq domaines : la législation sur les bibliothèques scolaires, la législation sur les bibliothèques universitaires, la législation sur les bibliothèques publiques, la loi sur la bibliothèque nationale, et les lois régissant les échanges de ressources humaines et matérielles entre les bibliothèques. Dans cette section, nous fournirons des détails et des descriptions de ces cinq catégories afin de donner une idée des lois régissant les bibliothèques en Irak.

La législation sur les bibliothèques scolaires

Titre de la législation : Loi n° 54 de l’année 1974 sur les bibliothèques scolaires

La loi sur le système des bibliothèques scolaires, numérotée 54 pour 1974 en Irak, prévoit la création de bibliothèques centrales dans les établissements d’enseignement. Adoptée le 4 janvier 1975, elle comporte 14 articles portant sur l’organisation des bibliothèques, l’acquisition des ressources et l’intégration de l’enseignement. Les bibliothèques sont classées en fonction de leur taille et de la population étudiante, ce qui permet d’orienter les responsabilités et les exemptions. La loi souligne le soutien financier des budgets locaux et nationaux, en insistant sur l’implication du personnel éducatif dans le développement des bibliothèques. Un amendement du 24 mars 1975 a corrigé la terminologie concernant la nomination ou l’exemption du personnel éducatif, renforçant l’engagement de la loi à favoriser des expériences éducatives et culturelles enrichissantes pour les étudiants irakiens (Irak-Fédéral, 1974) (Irak-Fédéral, 1975).

La législation sur les bibliothèques universitaires

Titre de la législation : Directives numéro 92 de l’année 1995 sur les bibliothèques universitaires

La loi n° 92 de 1995 en Irak établit des règles pour les bibliothèques universitaires, définissant leur champ d’application et leur structure organisationnelle. La loi met l’accent sur le rôle de ces bibliothèques au service de l’enseignement supérieur et de la recherche, en décrivant leurs responsabilités, telles que la fourniture de ressources d’information, l’organisation de services et la mise en œuvre de programmes éducatifs. Elle précise également les qualifications et les devoirs des directeurs de bibliothèques. Dans l’ensemble, la loi vise à améliorer l’efficacité des bibliothèques universitaires et à promouvoir leur rôle crucial dans le soutien à l’éducation et à la diffusion des connaissances (Irak-Fédéral, Instructions n° (92) de 1995 Bibliothèques universitaires, 1995).

La législation sur les bibliothèques publiques

Titre de la législation : Loi sur les bibliothèques publiques numéro 40 de l’année 1974.

Titre de la législation : Loi sur les bibliothèques publiques. Date de la législation : 28-03-1961.

Titre de la législation : Loi sur les bibliothèques publiques. Date de la législation : 18-01-1960.

Titre de la législation : Loi numéro 1 de l’année 1996 sur les bibliothèques publiques.

En ce qui concerne les bibliothèques publiques, quatre lois distinctes ont été publiées. Ces législations détaillent le cadre des bibliothèques publiques en Irak. Le ministère de l’éducation est responsable des aspects organisationnels et techniques de la gestion des bibliothèques, de la formation du personnel et de l’achat des livres. L’administration locale supervise les infrastructures, les finances et la gestion générale. Le ministère de l’éducation organise des cours annuels de formation du personnel, dont les coûts sont pris en charge par les administrations locales. Un comité de gestion des bibliothèques est formé chaque année pour améliorer les services de bibliothèque. Le rôle des bibliothèques publiques consiste à être accessibles au public pendant des heures précises, à effectuer des inspections régulières du contenu et à établir des rapports. Les conservateurs gèrent les bibliothèques et proposent notamment des ajouts à la collection. Les horaires des services publics, les règles d’emprunt et le retrait annuel du contenu des bibliothèques sont également décrits dans la législation (Irak-Fédéral, Système de bibliothèques publiques n° (40) de 1974, 1974) (Irak-Fédéral, Système de bibliothèques publiques, 1961) (Irak-Fédéral, Système de bibliothèques publiques, 1960) (Irak-Fédéral, Loi numéro 1 de l’année 1996 sur le système des bibliothèques publiques, 1996).

La loi sur la bibliothèque nationale

Titre de la législation : Loi sur la Bibliothèque nationale de Bagdad.Date de la législation : 09-08-1961.

Cette loi établit la Bibliothèque nationale à Bagdad, en Irak, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts. La loi souligne le rôle de la bibliothèque dans la collecte et la préservation des livres, des manuscrits, des périodiques, des œuvres d’art et des documents officiels liés au patrimoine national, contribuant ainsi à la civilisation arabe et mondiale. La bibliothèque nationale est autorisée à acquérir des livres et des manuscrits rares auprès de bibliothèques officielles avec l’approbation du Cabinet. La loi autorise la publication de règlements pour faciliter sa mise en œuvre, et le ministre de la culture et des arts est chargé d’organiser la structure exécutive et les fonctions de la bibliothèque. La promulgation de cette loi reflète l’engagement de la nation en faveur du progrès intellectuel et de la prospérité culturelle, reconnaissant l’importance d’une bibliothèque nationale dans la préservation et la diffusion du riche patrimoine du pays pour les générations actuelles et futures (Irak-Fédéral, Loi sur la Bibliothèque nationale de Bagdad, 1961).

Les lois régissant les échanges entre les bibliothèques

Titre de la législation : Prêt mutuel entre les bibliothèques universitaires et les instituts techniques relevant du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en Irak. Date de la législation : 31-08-1992.

Titre de la législation : Instructions pour l’échange de livres entre les bibliothèques publiques. Date de la législation : 01-01-1962.

Cette législation comporte deux volets. La première loi introduit des instructions pour les prêts mutuels entre les bibliothèques des universités et des instituts techniques irakiens relevant du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Régies par la loi n° 40 de 1988 sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, ces instructions visent à faciliter l’échange de matériel scientifique et culturel, en précisant les articles autorisés et les conditions d’emprunt. La deuxième loi porte sur l’échange de livres entre les bibliothèques publiques irakiennes, en mettant l’accent sur la collaboration pour gérer les exemplaires excédentaires et acquérir de nouveaux livres. Le processus implique les bibliothèques centrales et vise à optimiser les ressources tout en promouvant la collaboration entre les bibliothèques. Les deux lois soulignent l’importance de la préservation et du partage des ressources intellectuelles au profit des éducateurs, des chercheurs et de la communauté dans son ensemble (Irak-Fédéral, Prêt mutuel entre les bibliothèques des universités et l’autorité des instituts techniques, 1992) (Irak-Fédéral, Instructions pour l’échange de livres entre bibliothèques publiques, 1962).

Information complémentaire/particularités

Les bibliothèques ont bien sûr subi les contrecoups des différentes guerres, depuis les années 1980, et cela caractérise en partie, aujourd’hui, les bibliothèques en Irak.

Malgré le contexte et la grogne contre les institutions de l’ancien régime et la destruction de beaucoup de documents, plusieurs mouvements populaires ont veillé à la protection des documents et au sauvetage de ceux-ci. En effet, le peuple irakien aime profondément la culture.  (Báez, 2004)

Nous donnerons en exemple, la bibliothécaire Alia Muhammad Baker. En 2003, elle a sauvé une grande partie de la collection de sa bibliothèque en organisant avec l’aide de sa communauté le sauvetage de documents de la bibliothèque centrale de Bassora, deuxième plus grande ville d’Irak. Elle cacha et conserva chez elle 30 000 livres qui représentent 70 % de la collection de la bibliothèque. C’est dans l’illégalité que la bibliothécaire a fait cette action. Elle avait demandé aux autorités de déplacer les livres en lieux sûrs avant la guerre, ce qui lui fut refusé. (Dewan, 2003) Malgré la guerre et son important impact sur les bibliothèques, ce sont des figures comme Alia Muhammad Baker qui permettent la survie des bibliothèques en contexte de guerre et qui prouvent que le savoir trouve toujours le moyen de survivre.

Il faut aussi noter l’importance que tient la culture, l’écriture et le livre dans la culture irakienne. Le nationalisme irakien des années 1970 a contribué à l’essor du monde de l’écriture, qu’elle soit scientifique, scolaire ou artistique. Bien sûr, ce trait de l’Irak a longtemps favorisé les bibliothèques. (Adwan, 1984)

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