5 Canada (Colombie-Britannique)

Alice Aubin-Mercier, Cassandra Portugais Hoyos, Marjorie Vincent et Camille Volikakis

Profil de la province

La Colombie-Britannique est la province la plus à l’ouest du Canada. Elle s’étale sur 920 686 kilomètres carrés (Gouvernement du Canada, 2022) et compte 8 régions, dont Vancouver Island and Coast, qui est la plus peuplée (Regions in BC – WelcomeBC, s. d.). La Colombie-Britannique est bordée par l’océan Pacifique à l’ouest, par le territoire du Yukon et les Territoires du Nord-Ouest au nord, par l’Alberta à l’est et par les États-Unis au sud. La population de la Colombie-Britannique comptait un peu plus de 5 millions d’habitants en 2021. De ces 5 millions, 90 % de la population parle l’anglais seulement, 7 % parlent l’anglais et le français et 3 % ne parlent ni l’anglais ni le français. La population de la Colombie-Britannique a une large proportion d’immigrants, ils représentent 29 % de la population, alors que les non-immigrants comptent pour 68 % et les résidents non permanents pour 3 %. Plus de la moitié des immigrants viennent d’Asie, plus particulièrement de Chine et d’Inde (Gouvernement du Canada, 2022).

Histoire

La Colombie-Britannique a été créée en 1858 en tant que colonie de la Grande-Bretagne (Tattrie, 2014). Dans les débuts de la course aux colonies, aucune nation ne s’intéressait assez au territoire de la Colombie-Britannique pour s’y installer, le territoire et les peuples autochtones qui y habitaient sont donc restés à l’abri de toute colonisation durant le XVIIIe siècle (Barman, 1996, 14). Avant le début de la colonie, il y avait environ 50 000 personnes qui y vivaient, majoritairement autochtones. L’intérêt pour le territoire débute graduellement en raison de l’expansion du commerce de fourrures (Barman, 1996, 32), d’un voyage de l’explorateur James Cook et de l’explorateur et cartographe George Vancouver (Tattrie, 2014).

Devenus une colonie en raison de la ruée vers l’or au fleuve Fraser, plus de 30 000 orpailleurs américains et britanniques se sont installés dans la région de la Colombie-Britannique. Les colons s’installent surtout à l’île de Vancouver et se promènent dans la région pour trouver de l’or (Marshall, Bonikowsky et Wright, 2019). Lorsque le Canada devient officiellement un Dominion en 1867, la Colombie-Britannique n’est pas certaine de vouloir faire partie du pays. Cependant, en raison de nombreuses dettes et d’une insécurité face à une possible annexion des États-Unis par l’Alaska, la colonie décide de se joindre au Dominion. Les autochtones de la région ne pourront pas empêcher cet ajout au Dominion. De plus, ils n’auront pas pu négocier avec la Colombie-Britannique puisque le commissaire des terres et des travaux de la colonie, Joseph Trutch refuse de faire des ententes avec les peuples autochtones. Sous son autorité, les autochtones seront placés dans des réserves. La Colombie-Britannique s’implante donc sur des territoires non cédés (Tattrie, 2014). De plus, « [elle] rejoins officiellement le Canada comme sixième province du pays le 20 juillet 1871 (Tattrie, 2014) ».

Au XIVe siècle, la métropole britannique souhaitait que les individus s’installant dans la colonie deviennent des colons responsables pour permettre au territoire de devenir stable sur le plan social et économique. Selon Heather Dean, la bibliothèque et les programmes de littératies ont permis d’aider à achever cette stabilité (Dean, 2011, 50). En effet, à Victoria, les bibliothèques étaient des moyens de persuasion pour que les colons décident de rester dans la région au lieu de retourner aux États-Unis. Les colonisateurs souhaitaient aussi que les travailleurs saisonniers se penchent vers les bibliothèques aux lieux d’endroits immoraux comme les bars ou les maisons de prostitution (Dean, 2011, 56). Plusieurs activités étaient proposées : « such as reading, lectures, debates, and elocution […] (Dean, 2011, 57) ». Elles étaient aussi promues par les délégués religieux et politiques pour leur donner une alternative qui leur permettrait d’augmenter leur moralité (Dean, 2011, 58).

Types de bibliothèques

Bibliothèques publiques

La Colombie-Britannique a environ 250 bibliothèques publiques dans son territoire avec au moins 70 réseaux de bibliothèques publiques (NewToBC, s.d.). En 2022, il y avait « […] 1.9 million active cardholders, […] 33 million physical items borrowed, 25 million digital items accessed [and] 45 million annual library visits (in-person and virtual) » (British Columbia, 2023). Sous le Library Act, les bibliothèques publiques sont en mesure de recevoir du financement provincial. Ce financement permet aux réseaux de mettre en place des programmes et des services équitables pour leur communauté en plus de soutenir l’accès à l’information, qu’elle soit numérique ou non (British Columbia, 2024).

Dans les bibliothèques publiques, le Public Libraries Branch a été créé pour être la ressource en ce qui concerne la direction, les services, le financement ou encore la coordination des bibliothèques publiques. Ils sont la liaison entre le ministère et les bibliothèques publiques pour tout ce qui touche à leur domaine (British Columbia, 2023). Le ministère des Affaires municipales et le Public Library Branch (PLB) ont aussi créé un plan pour promouvoir leurs actions et stratégies. Mis en place en 2020, celui-ci a été renouvelé en 2024. La première stratégie se concentre sur la progression de l’accès numérique à l’information et de la connectivité (Ministères des Affaires Municipales, 2024, 4). La deuxième concerne la capacité des espaces des bibliothèques (Ministères des Affaires Municipales, 2024, 5). La troisième stratégie souhaite l’avancée des engagements de la communauté (Ministères des Affaires Municipales, 2024, 6). La dernière stratégie concerne la consolidation de la gouvernance (Ministères des Affaires Municipales, 2024, 7).

Sur l’ensemble des réseaux de bibliothèques participantes, un citoyen n’aurait besoin que d’une seule carte pour accéder aux services des bibliothèques. Cette carte se nomme BC OneCard (British Columbia, 2022). Dans les espaces, plusieurs programmes sont offerts aux citoyens comme ceux d’alphabétisation des citoyens. Leur but est de permettre à la communauté de s’engager tout en les aidant à comprendre leurs besoins de littératies. Un de ses programmes se nomme Literacy outreach coordinator program qui donne accès à de l’appui et à des professionnels qui collaborent pour aider la communauté avec la littératie (British Columbia, 2022).

Bibliothèques universitaires

La Colombie-Britannique a 12 universités, qui ont toutes une bibliothèque. Ces bibliothèques universitaires sont regroupées sous une section de la British Columbia Library Association (BCLA), qui se nomme BC Academic Libraries Section (BCALS). Cette dernière compte 238 membres, ce qui représente 29 % des membres de la BCLA (Gill et al., s. d.). La BCALS a mis l’accent sur le développement de mesures d’équité, de diversité et d’inclusion pendant l’année 2022-2023. En effet, l’accent de leurs rapports annuels est la lutte contre le racisme, et ce depuis 2021 (Gill et al., s. d.).

Ces bibliothèques font également partie du British Columbia Electronic LIbrary Network (BCELN), un consortium de bibliothèques académiques privées et publiques de la Colombie-Britannique et du Yukon. La BCELN promeut le développement de mécanismes pour améliorer l’accès à l’information, et le rendre équitable (About BC ELN | British Columbia Electronic Library Network, 2015).

Deux bibliothèques universitaires britanno-colombiennes, celles de la University of British Columbia et de la Simon Fraser University, font partie de l’Association of Research Libraries (ARL), un organisme à but non lucratif qui regroupe 127 bibliothèques de recherche au Canada et aux États-Unis (« ARL’s 2023 Year in Review », s. d.).

Bibliothèques scolaires

Les bibliothèques scolaires de la Colombie-Britannique font partie du Canadian School Libraries (CSL), un organisme à but non lucratif qui promeut le développement des learning commons dans les écoles (« About CSL – Canadian School Libraries », s. d.). Elles sont également membres d’un organisme à but non lucratif au niveau provincial, la British Columbia Teacher-Librarians’ Association (BCTLA), qui vise à élever les standards des programmes de bibliothèques publiques (About, 2017). Cette première association vise à encourager les échanges entre les bibliothécaires scolaires alors que la BCTLA se positionne plutôt comme un défenseur des droits des bibliothécaires.

En Colombie-Britannique, un peu plus de la moitié des bibliothécaires scolaires avaient au moins un certificat et au plus une maîtrise dans un domaine des sciences de l’information pour l’année 2022-2023, ce qui représente une augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente. Un peu plus d’un dixième des bibliothèques scolaires avaient un.e technicien.ne documentaire qualifié.e et un tiers avaient des employé.e.s de bibliothèques non qualifié.e.s. En moyenne, les budgets des écoles primaires et des middle schools ont diminué pour l’année 2022-2023, tandis que les budgets des écoles secondaires se sont maintenus. Les budgets des bibliothèques scolaires sont déterminés par le gouvernement de la Colombie-Britannique et ne sont pas nécessairement proportionnels au nombre d’élèves. Plusieurs écoles se servent donc d’autres sources de revenus pour augmenter leurs budgets, comme les bourses, les ventes de livres et les levées de fonds. La BCTLA soulève plusieurs inquiétudes, premièrement, l’absence d’un budget minimum par élève mène à une accessibilité restreinte aux livres imprimés et numériques. Deuxièmement, les services fournis par les bibliothèques scolaires sont très inégaux entre les écoles puisque plusieurs d’entre elles manquent de personnel et/ou de financement. Les employés qui y travaillent doivent donc tenter de remédier à ces désavantages et sont plus à risque de souffrir d’épuisement professionnel (British Columbia Teacher-Librarians’ Association, s. d.).

Bibliothèque législative

Dans l’Assemblée Législative de la Colombie-Britannique, il est possible d’aller à la bibliothèque de cette assemblée. Elle se situe dans un pavillon du bâtiment de l’Assemblée. Fondé en 1863 pour la colonie de Vancouver, le parlement a ensuite ajouté en 1915 la bibliothèque dans son bâtiment (Legislative Assembly of British Columbia, s.d.). La Bibliothèque Législative de Colombie-Britannique (LLBC) a comme mission d’aider les députés de l’Assemblée et tous les membres du gouvernement à avoir accès à de l’information dans le cadre de leur recherche ou de leur travail professionnel. Malgré que leur première fonction est de soutenir l’Assemblée Législative, toute la population peut y avoir accès (Legislative Assembly of British Columbia, s.d.). La collection de la bibliothèque englobe en grande partie tout ce qui est en lien avec la politique, par exemple « political science, parliamentary procedure, public administration, elections, economics, health, education, the environment, history, and other topics of interest to BC policy makers (Legislative Assembly of British Columbia, s.d.) ».

Cette bibliothèque doit suivre la Legislative Library Act et celui qui gère l’Assemblée et la bibliothèque est le président de l’Assemblée législative (Legislative Library Act, RSBC 1996, C-260, 2). C’est aussi le président qui décide quels livres ne sont plus utiles pour l’Assemblée (Legislative Library Act, RSBC 1996, C-260, 3). Il peut aussi décider si la bibliothèque cède ses livres à d’autres organisations, associations, etc. Il décide aussi des conditions de ce prêt (Legislative Library Act, RSBC 1996, C-260, 3). Les bibliothécaires ont plusieurs tâches à suivre, par exemple d’entretenir le catalogue de la bibliothèque et de faire un rapport de fin d’années pour le président et l’Assemblée législative (Legislative Library Act, RSBC 1996, C-260, 8). Si le ministère ou encore le Gouverneur du Conseil demandent certaines requêtes, les bibliothécaires ont comme rôle d’amasser les documents demandés pour ceux-ci (Legislative Library Act, RSBC 1996, C-260, 9). Les employés de la bibliothèque ont comme rôle d’aider les usagers avec leurs besoins. La bibliothèque a aussi plusieurs avantages pour ces usagers comme la préservation des dossiers, documents personnels, enregistrements, rapports, etc. des députés de la chambre d’Assemblée qui ne reviennent pas pour le prochain terme (Legislative Assembly of British Columbia, s.d.).

Cadre éducatif en sciences de l’information et des bibliothèques

En Colombie-Britannique, la formation en bibliothéconomie et en science de l’information émerge dans les années 60. En 1961, l’Université de Colombie-Britannique établit School of Librarianship, celle-ci est formée en raison de la demande grandissante de professionnels de l’information, dans l’ouest canadien. En mai 1962, la première cohorte du Bachelor of Library Science reçoit leur diplôme, le baccalauréat à pour durer 1 an de formation et le diplôme est crédité par le American Library Association (ALA). (Highlights, s.d)

En 1971, l’école développe une maîtrise en bibliothéconomie (2 ans) pour remplacer la licence d’un an pour mieux préparer les étudiants aux futurs de la carrière ; le programme sera réaccrédité selon les normes de l’ALA à plusieurs reprises tel qu’en 1976, 1985, 1992, 1998 et à nouveau en 2007 (Highlights, s.d).

En 1981, School of Librarianship en collaboration avec le département d’histoire, vont établir une maîtrise en études archivistiques. Le programme s’inscrit comme étant le premier programme d’études supérieures en archivistique en Amérique du Nord. Par conséquent, le nom de l’école change son nom pour the School of Library, Archival and Information Studies (SLAIS) ce qui représente davantage l’éventail des programmes offerts. (Highlights, s.d) En 1998, l’école développe une double maîtrise en archivistique, bibliothéconomie et science de l’information, ayant pour concentration les Premières Nations ; en 1999, l’école développe une maîtrise en littérature pour enfant (Highlights, s.d).

En 2013, l’école offre un doctorat en bibliothéconomie, archivistique et science de l’information. En 2014, l’institution développe un baccalauréat en étude médiatique. En 2021, ils développent une mineure en informatique pour permettre aux étudiants de 1er cycle d’étudier le domaine de l’information et de la technologie. En 2020, l’institution change de nom en réponse aux changements et à l’évolution de la profession et du domaine: The School of Information (UBC ischool). (Highlights, s.d)

Les domaines de recherche effectués par les étudiants finissants de l’institution sont répartis dans plusieurs domaines tel que la bibliothéconomie aux archives, en passant par la littérature pour enfants. L’université finance plus de 1,5 million à l’aide à la recherche ; les thèses des étudiants finissants sont publiées dans les meilleures revues du domaine tel que le Journal of the Association of Information Science & Technology (JASIS&T), Archivaria, Information Processing and Management (IPM), Library and Information Science Research (LISR), Information Research, Journal of Documentation, Interacting with Computers, et Journal of Information Science. (Research, s.d)

Les finissants de ischool trouvent des emplois dans différents milieux et institutions. Voici quelques exemples: gestionnaire des connaissances, coordinateur des ressources numérique, bibliothécaire et archiviste. Ils travaillent tous dans différents environnements tels que pour le gouvernement, l’université, secteur privé ou public, organisation à but non lucratif et dans des entreprises. En 2022, 93,94 % des finissants ont un emploi, 90 % ont un emploi relié à leur diplôme. (Graduate, s.d)

En récupilatif, l’université de Colombie-Britannique offre quatre maîtrises (2 ans) et un doctorat, en bibliothéconomie, archivistique et science de l’information. Pour poursuivre une carrière professionnelle en science de l’information, il est possible d’effectuer la maitrise en étude de l’information (MLIS), maitrise en archivistique (MAS), la double maitrise en archivistique, en bibliothéconomie et science de l’information (MAS/LIS), une maitrise en littérature pour enfant (MACL) et un doctorat.

Association de bibliothèques

En Colombie-Britannique, à proprement parler il existe quatre associations formant une alliance nommée de BC Public Library Partners. Les associations participant à centre alliance sont d’Association of BC Public Library Directors (ABCPLD), BC Libraries Cooperative (BCLC), British Columbia Library Association (BCLA) et British Columbia Library Trustees Association (BCLTA). La section ci-dessous présentera les différentes associations de bibliothèque, en Colombie-Britannique.

Association of BC Public Library Directors (ABCPLD)

L’association est ouverte à tous les directeurs des bibliothèques publiques de la Colombie-Britannique ; 100 % des directeurs de bibliothèques publiques de la province en sont membres. Ils sont dans l’intérêt de défendre et de supporter les directeurs des 71 bibliothèques publiques de la Colombie-Britannique. (Membership, 2024).

BC Libraries Cooperative (BCLC)

Cette association à but non lucratif est créée en 2009 pour soutenir la nouvelle génération de services de bibliothèque en Colombie-Britannique. L’objectif de la BCLC est d’aider ses membres avec l’infrastructure informatique et d’augmenter les compétences informatiques de ses membres. L’association travaille en étroite collaboration avec des partenaires pour réaliser leurs objectifs tels que la numérisation de contenus locaux et historiques, élargir l’accès au réseau de fibre optique, relier les données ouvertes entre organisations et secteurs, encourager les bonnes idées et soutenir l’innovation dans les communautés et la création et promotion de services de bibliothèques accessibles. (About, Who we are, s. d.).

Cette association non lucrative dirige et soutient la communauté des bibliothèques de la Colombie-Britannique. Elle défend les intérêts de la communauté en matière de développement professionnel et de la liberté intellectuelle. L’association défend les intérêts en établissant des partenariats avec des bibliothèques, avec le gouvernement, des organisations provinciales et nationales partageant les mêmes valeurs que la BCLA. Les valeurs de la BCLA sont la créativité et l’esprit critique, durabilité environnementale et justice, inclusion et diversité, intégrité intellectuelle et éthique, liberté intellectuelle, apprentissage tout au long de la vie, vie privée et confidentialité et responsabilité sociale. (British Columbia Library Association, 2018)

British Columbia Library Trustees Association (BCLTA)

Cette association est fondée en 1977, elle est un organisme à but non lucratif. L’objectif de cette association professionnelle des conseils est de soutenir ses membres et de représenter les conseils d’administration des bibliothèques publiques de la Colombie-Britannique. L’association a pour but de représenter et de partager les intérêts des conseils de bibliothèques publiques à l’échelle provinciale. Pour remplir les missions de l’association, il représente, soutient et connecte avec les administrateurs et les conseils qu’ils représentent. (Purpose, 2018).

Sommairement, la Colombie-Britannique à quatre associations de bibliothèque. Les associations de la province composent une alliance nommée la BC Public Library Partners. L’alliance travaille ensemble pour défendre et influencer les politiques publiques et le financement des bibliothèques.

Cadre législatif

En Colombie-Britannique, différents types de bibliothèques agissent sous différentes organisations et leur législation. Toutefois, ce sont les bibliothèques publiques qui sont les plus reconnues par une loi provinciale et qui possèdent une législation précise. En effet, les bibliothèques publiques de la Colombie-Britannique sont régies par le Library Act. Cette loi provinciale a été mise à jour une dernière fois en 2018. Le Library Act détermine la création et le fonctionnement des conseils de bibliothèques, rend obligatoire la gratuité des services de base des bibliothèques, tels que l’abonnement et l’emprunt, et autorise l’octroi de subvention provinciale à des fins de bibliothèques publiques.

Selon la loi établie par le Library Act, les bibliothèques publiques partagent un mandat commun, celui de rendre l’emprunt gratuit pour les résidents d’une zone de service de bibliothèque. La loi reconnaît quatre types de bibliothèques publiques: les bibliothèques municipales, les districts de bibliothèques régionales, les associations de bibliothèques publiques et les systèmes intégrés de bibliothèques. La loi veut que les bibliothèques soient dirigées par des conseils autonomes établis localement. La loi propose aussi un modèle de collaboration entre les administrations des bibliothèques par le biais de fédérations de bibliothèques. L’objectif de cette loi est d’encourager l’expansion du service de bibliothèques publiques en Colombie-Britannique, encourager l’amélioration des services et de permettre l’offre de services des bibliothèques publiques en organisant le fonctionnement des bibliothèques municipales, des districts de bibliothèques régionales et des fédérations de bibliothèques et en permettant aux associations de bibliothèques publiques et aux systèmes intégrés de bibliothèques publiques existantes de continuer à fonctionner.

Bibliothèques municipales

Les bibliothèques municipales sont des bibliothèques régies par les municipalités. Le Library Act établit comment une bibliothèque municipale est établie, le rôle, le fonctionnement et le financement du conseil d’administration.

Districts de bibliothèques régionales

Une première partie de la section sur les districts de bibliothèques régionales aborde les mêmes points que la section précédente. Une autre partie aborde le vote sur les dépenses ainsi que le partage des coûts des services des bibliothèques. De plus, cette section aborde le retrait d’un district de bibliothèques régionales et la suppression de la circonscription régionale des bibliothèques par accord.

Associations de bibliothèques publiques

Les PLAs sont reconnues sous l’article 31 de la loi. Toutefois, la création de ces types de bibliothèques n’est plus permise par le Library Act.

Fédération de bibliothèques

Une fédération de bibliothèques est un groupe de conseils de bibliothèques situés dans une zone géographique similaire qui s’associent pour fournir des services de bibliothèque à leurs membres et à leurs communautés. Les fédérations sont gérées par un conseil de bibliothèque et administrées par un coordinateur ou un gestionnaire.

Les fédérations de bibliothèques sont différentes des bibliothèques régionales en ce sens qu’elles ne gèrent pas les bibliothèques locales, mais travaillent ensemble pour améliorer les services de bibliothèque locaux par le biais d’une variété d’activités telles que les collections partagées, la programmation et le développement professionnel.

Réseaux intégrés de bibliothèques

Les réseaux intégrés de bibliothèques sont un type historique de bibliothèque reconnu par l’article 60 et n’existent que dans les districts régionaux de Cariboo et de Thompson-Nicola. Ces systèmes sont des départements au sein de leurs districts régionaux. La loi n’autorise plus la création de ce type de bibliothèques.

Bibliothèques scolaires

Pour ce qui est des bibliothèques scolaires, elles ne font pas partie du Library Act et elles sont dirigées et financées par les districts scolaires. Il n’y a pas de mention des bibliothèques scolaires dans le School Act, la loi qui régit les écoles publiques K-12 (de la maternelle au niveau 12). Les bibliothèques scolaires relèvent donc des conseils d’administration des districts. Il existe une association des bibliothécaires enseignant, la British Columbia Teacher-Librarian’s Association, dédiée à développement des bibliothèques et autres services d’éducation dans les écoles britanno-colombiennes. Cette association propose également des politiques au BC Teachers’ Fédération et font la promotion des bibliothèques scolaires auprès du BTCF et du ministère de l’Éducation.

Informations complémentaires

Vancouver Public Library

La bibliothèque publique de Vancouver est un réseau de bibliothèques de la ville de Vancouver. Elle est constituée de 21 pavillons et reçoit environ 6,5 millions de visiteurs par année, ce qui fait d’elle la bibliothèque la plus fréquentée par habitant au Canada. La plus importante de ces 21 succursales est la Central Library, située au centre-ville de Vancouver. La bibliothèque centrale a neuf étages et contient 1,3 million de livres, périodiques, etc. Un jardin sur le toit permet aux usagers de profiter des ressources de la bibliothèque à l’extérieur.

En plus de livres, périodiques, CD et DVD, la bibliothèque publique de Vancouver offre également des jeux de société, des instruments de musique, des cartes, des documents légaux, etc. Elle offre également des ressources en plus de 16 langues autres que l’anglais. La VPL a également un catalogue comprenant plus d’un million de ressources numériques.

Parmi tous les pavillons qui constituent la bibliothèque publique de Vancouver, on retrouve notamment le nə́c̓aʔmat ct Strathcona, un projet de collaboration entre la VPL, la ville de Vancouver et YWCA Metro Vancouver. En plus de servir de bibliothèque, ce bâtiment offre 21 logements abordables pour des mères célibataires à faibles revenus et à leurs enfants. Le nom du bâtiment veut dire « Nous ne faisons qu’un » en langue musqueam.

La VPL a deux Inspiration Labs, des laboratoires pour explorer la créativité numérique. Les Inspirations Labs se trouvent dans la bibliothèque centrale et dans le pavillon Strathcona. En plus de plusieurs ordinateurs et tablettes possédant de logiciels d’animation, de design graphique et de production audio et vidéo, le laboratoire offre la possibilité de créer du contenu audiovisuel grâce à des studios d’enregistrement.

La VPL offre des activités et ressources très variés allant des concerts de musique, des groupes de conversation pour ceux qui apprennent l’anglais, des ateliers divers en plusieurs langues autres que l’anglais, des ateliers de littératie financière, un club de lecture et un centre d’aide aux nouveaux arrivants.La VPL propose aussi plusieurs activités et services pour les enfants et les adolescents. Parmi les ressources proposées, on retrouve de l’aide aux devoirs, des livres numériques et audios, des livres disponibles en différents formats pour les enfants atteints d’incapacités à lire des livres imprimés. Les enfants peuvent aussi publier des critiques de livres, des histoires qu’ils ont écrites ou des dessins.Pour ce qui est des adolescents, un espace leur est dédié à la bibliothèque centrale où ils peuvent y passer du temps avec des livres, des jeux. Des activités y sont organisées. Il existe aussi différents programmes et activités pour que les adolescents puissent créer, mais aussi accompagner des plus jeunes dans des activités ou des ateliers. De plus, il existe un comité d’adolescents dans le but d’améliorer les collections et les services qui leur sont offerts.

Références

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