18 Pays de Galles
Ian Beattie, Noémie Soyez, Sandrine Bourget-Lapointe, Charles-David Dubé, Emilie Rabeau
Profil du pays
Le Pays de Galles est une nation constitutive du Royaume-Uni située sur la côte ouest de l’île de Grande-Bretagne. Comme l’Écosse et l’Irlande du Nord, le Pays de Galles envoie des représentant·es au parlement du Royaume-Uni, en plus de former son propre parlement, le Senedd, qui a autorité en matière de santé, d’éducation, d’agriculture, de politique locale, et de culture. Le Senedd est le plus jeune parlement du Royaume-Uni, n’ayant obtenu de droits équivalents à ceux du parlement écossais qu’en 2017.
Le pays est de forme presque rectiligne, il est bordé sur trois côtés par la mer d’Irlande et partage une frontière avec l’Angleterre à l’est. Le centre du pays est occupé par plusieurs chaînes de montagnes; seules les péninsules au sud-ouest et nord-ouest ont un terrain plus plat. Les grands centres de population se trouvent en majorité sur les côtes maritimes, c’est le cas de Cardiff qui est la capitale et la plus grande ville. La population nationale se chiffre à près de 3,107,500 habitant·es. Le pays connaît la croissance de population la plus lente du Royaume-Uni (Population and household estimates, Wales: Census 2021, 2022).
Le Pays de Galles fait partie de la « Celtic fringe » : un anneau de territoires autour de l’Île de Grande-Bretagne qui a des liens historiques avec la culture celtique. La langue galloise est une partie très importante de l’identité nationale, elle est protégée et stimulée par divers programmes et mandats de l’État. Les recensements annuels démontrent que 29.2 % de la population parle cette langue et 14.9 % l’utilisent quotidiennement (Welsh language data from the Annual Population Survey: 2023, 2023). Autrefois fortement dépendant des secteurs minier et métallurgique, le Pays de Galles possède aujourd’hui une économie plus diversifiée et un secteur public important. Selon le rapport de l’économiste en chef, l’économie galloise est fortement intégrée à celle de la Grande-Bretagne, partageant les défis du vieillissement de la population, du déclin de la productivité et du changement climatique (Price, 2023).
Histoire
La première trace humaine au Pays de Galles est une sépulture découverte en 1823 à Glamorgan qui date de 26 000 ans (Jenkins, 2007). Avant l’ère moderne, le pays de Galles était beaucoup moins distinct, ce qu’on appelle le Celtic fringe aujourd’hui est en fait un vestige d’une culture « Bretonne » qui s’étendait sur l’ensemble de la Grande-Bretagne. Même après la formation du royaume anglais par les invasions des Anglo-Saxons et des Normands, les « Welsh Marches » restent un assemblage de territoires disjoints, vaguement unis par une langue et une culture commune, en théorie sous l’autorité de la couronne anglaise, mais plutôt gouverné par des aristocrates locaux avec l’autorité des rois. (Jones, 1992, p. 353) Il existe déjà une forte culture littéraire parmi l’élite, incarnée dans les « quatre livres anciens du Pays de Galles », toutefois les bibliothèques de l’époque dans les monastères sont très modestes.
Le Pays de Galles est transformé par la révolution industrielle. On s’intéresse à la grande richesse en charbon et en minerais métalliques dont regorgent les montagnes du pays. Au cours du XIXe et la première moitié du 20e siècle, la culture galloise est donc dominée par une culture minière, marquée par le protestantisme non anglican et par l’allégeance politique d’abord au libéralisme, puis au Parti travailliste. Selon R. Merfyd Jones, un travailleur sur trois en 1921 est employé dans une mine ou une carrière (Jones, 1992, p. 345). Cette culture commune fournit un terrain fertile à l’apparition d’un mouvement nationaliste. C’est à cette époque que l’on associe les premières bibliothèques galloises modernes. Cette histoire est notamment liée à l’histoire de la langue galloise.
Ayant longtemps servi de langage quotidien, la langue galloise est considérée à la fin du XIXe siècle comme le véhicule d’une culture nationale. Cette valorisation conduit à une vague de publications et à la fondation de la première université du pays en 1872. En 1907, la Bibliothèque nationale, une des premières institutions nationales (Jones, 2014), est mise sur pied. Dans la mesure où les structures administratives déconcentrées n’ont pas été mises en place avant un autre siècle, les bibliothèques et l’éducation publique en général jouent un rôle crucial dans la formation d’une culture nationale moderne.
Au cours des dernières décennies, les Gallois·es ont assisté à la disparition soudaine de nombreuses pierres de touche de leur identité nationale. Après un lent déclin, le gouvernement Thatcher ferme des mines durant les années 1980, ce qui provoque une « étonnante restructuration de la base économique du pays » (Jones, 1997, 348). Après presque deux millénaires de survie dans l’isolement, la mondialisation et l’arrivée d’immigrant·es anglophones causent la réduction du gallois au rang de langue minoritaire, parlée principalement dans certaines régions rurales. Les bibliothèques ont joué un rôle de garants de la continuité culturelle tout au long de ces bouleversements. À titre d’exemple, remarquons que les premières fermetures de mines ont coïncidé avec la fondation du « South Wales Miners Library » en 1973 pour préserver la mémoire collective de la région (Francis, 1976). C’est au 21e siècle que le mouvement national atteint enfin un certain degré de décentralisation pratique, avec la fondation du Senedd en 2017. Aujourd’hui, le pays dispose d’un ensemble de bibliothèques scolaires, publiques, universitaires et nationales, désormais, et pour la première fois, sous le contrôle d’une structure étatique nationale.
Types de bibliothèques
Bibliothèque nationale
La Bibliothèque nationale du Pays de Galles (noms officiels : National Library of Wales (anglais); Llyfrgell Genedlaethol Cymru (gallois)) fut établie en 1907 par une charte royale (La Bibliothèque nationale du Pays de Galles | Wales.com). L’impressionnant bâtiment historique sur Penglais Hill au-dessus de la ville d’Aberystwyth a été commencé en 1911 et occupé pour la première fois en 1916. De la bibliothèque, on a une vue époustouflante sur la baie de Cardigan. La mission de la Bibliothèque nationale du Pays de Galles est de rendre la culture et le patrimoine gallois accessibles pour que tous puissent apprendre, faire des recherches et en jouir. C’est la plus grande bibliothèque du Pays de Galles. Elle est l’une des six bibliothèques à dépôt légal du Royaume-Uni, tel que l’indique le Legal Deposit Libraries Act 2003 (Legal Deposit Libraries Act 2003), ayant pour but de préserver les connaissances et les informations pour les générations futures et de maintenir des archives nationales de ce qui a été publié sur les îles britanniques.
La Bibliothèque nationale possède une collection impressionnante de 6 millions de livres et journaux, 40 000 manuscrits, 60 000 œuvres d’art, près d’un million de photographies, en plus de nombreux films, cartes, sons et autres enregistrements. Elle offre une grande salle de lecture, soit un espace spacieux, majestueux et à plafond haut; des expositions, des événements (auditorium de 100 personnes), des salles de conférence, une boutique, un café et une petite aire de jeux pour les enfants (National Library of Wales – Llyfrgell Genedlaethol Cymru). Outre les nombreuses œuvres galloises, comme le premier livre gallois (Yny lhyvyr hwnn) ainsi que plusieurs autres artéfacts importants de l’histoire galloise. La bibliothèque possède notamment le Hengwrt Chaucer, un manuscrit des Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer, le poète anglais le plus connu du Moyen Âge. Le manuscrit a été inscrit par l’UNESCO dans son registre « Mémoire du monde » (La Bibliothèque nationale du Pays de Galles | Wales.com).
Bibliothèques publiques
Le Pays de Galles est divisé en 22 conseils régionaux (local authorities) qui administrent chacun plusieurs bibliothèques publiques. Sur son territoire, on retrouve 230 points de service ouverts à temps plein, 13 ouverts à temps partiel et 35 bibliothèques mobiles qui desservent les usagers en région ou à mobilité réduite (Creaser et White, 2017). Depuis 2002, le gouvernement gallois effectue chaque trois ans une vérification systématique des services offerts par les conseils régionaux afin de s’assurer qu’ils remplissent leurs obligations. Les rapports qui découlent des Welsh Public Library Standards ont mis en évidence les graves contraintes budgétaires qui pèsent sur les services de bibliothèques publiques. Depuis 2014, cette austérité a obligé certains conseils régionaux à modifier leur modèle de fonctionnement par exemple, en faisant appel à davantage de bénévoles, en confiant la gestion des services à des Trusts et des petites bibliothèques à des organisations communautaires (Welsh Government, 2017). Selon Welsh Libraries, le portail numérique dédié à l’information sur les services des bibliothèques galloises, en 2019, il y avait 600,000 personnes emprunteuses actives, plus 10,1 millions de livres empruntés et 13,500,000 visites effectuées (Libraries Wales, 2024).
Les Welsh Public Library Standards définissent un ensemble d’objectifs qui déterminent la manière dont les services sont fournis dans les différentes branches à travers le pays. Les services offerts par les bibliothèques sont variés et beaucoup d’entre eux soutiennent l’inclusion sociale, l’apprentissage continu, l’alphabétisation, l’inclusion numérique, la santé et le bien-être, ainsi que la cohésion communautaire (Creaser et White, 2017). En matière d’inclusion numérique, les bibliothèques offrent une utilisation gratuite de l’Internet, un accès aux technologies de l’information et de la communication et un portail permettant d’accéder à une collection de ressources en ligne : My Digital Library. Pour ce qui est de la santé et du bien-être, des approches innovantes ont été adoptées pour veiller à ce que les Gallois aient accès à des informations de qualité. Nombreuses initiatives ont été lancées ces dernières années comme le programme Books Prescription Wales qui permet à un médecin de famille de prescrire un livre parmi une liste prédéterminée pour le traitement des troubles mentaux légers à modérés et de la démence (Welsh Government, 2011).
Notamment, les services offerts dans toutes les bibliothèques sont bilingues – en gallois et en anglais. Conformément aux Welsh Public Library Standards, les bibliothèques du pays de Galles doivent fournir un accès aux services, aux activités culturelles et aux ressources de haute qualité en langue galloise. Toutefois, cela n’a pas toujours été le cas. Le développement des bibliothèques publiques coïncide avec un changement d’attitude à l’égard de la langue galloise, passant d’une négligence presque totale des besoins des gallophones au début du 20e siècle, à un engagement à fournir un service aussi complet que possible à partir des années 1960 (Jones, 2006).
Bibliothèques universitaires et collégiales
Les bibliothèques des 8 universités et des 15 collèges offrent une variété de services à la communauté étudiante et au corps enseignant. Higher Education Funding Council for Wales est l’organisme parrainé par le gouvernement gallois responsable du financement du secteur de l’enseignement supérieur (Study in Wales, 2024).
La première bibliothèque universitaire à ouvrir ses portes est The New Library à University College Wales, aujourd’hui l’université d’Aberystwyth. Celle-ci a commencé sa collection de livres et de périodiques dans les années 1870 et a ouvert officiellement ses portes en 1892 (Aberystwyth University, 2024). Aujourd’hui, l’université d’Aberystwyth, comme beaucoup d’autres universités galloises, propose une approche intégrée de la prestation de services d’information allant au-delà de sa collection physique. Par exemple, les universités se sont engagées à fournir à tous les étudiants et au personnel des universités galloises un accès aux ressources et aux services partagés d’une bibliothèque universitaire virtuelle. Depuis 2016, toutes les institutions partagent le même système de gestion de bibliothèque et la même interface de recherche. Le nouveau système fournit une plateforme pour construire une collaboration plus profonde et plus large (WHELF, 2024).
Les collections des bibliothèques, tout comme les institutions auxquelles elles appartiennent, varient en taille et en nature. Par exemple, l’Université de Cardiff possède une collection de plus de 1,1 million de livres imprimés et donne accès à plus de 1,5 million de livres, revues et ressources en ligne (Cardiff University, 2024). D’autres institutions possèdent des collections spécialisées, comme le Royal Welsh College of Music and Drama, qui possède plus de 70 000 articles, dont des livres, des textes de théâtre, des revues, des partitions, des ensembles orchestraux et du matériel audiovisuel (Royal Welsh College of Music and Drama, 2024).
Une université en particulier possède une collection unique : la South Wales Miners’ Library, qui fait aujourd’hui partie de l’université de Swansea. Elle occupe une place importante dans l’histoire du Pays de Galles du Sud et des luttes de la classe ouvrière de la région. Au début du 20e siècle, le Miner’s Institute a ouvert des bibliothèques à travers le sud du pays grâce au financement des mineurs. Dans les années 1960, l’industrie du charbon a ralenti et ces instituts ont fermé leurs portes. Au début des années 1970, la South Wales Miners’ Library a été créée à l’université de Swansea dans le but de préserver cette histoire importante et de poursuivre son engagement en faveur de l’éducation ouverte. Aujourd’hui, la bibliothèque soutient divers cours et accueille des chercheurs du monde entier (Swansea University, 2024).
Bibliothèques scolaires
Alors que l’utilisation des bibliothèques par les élèves est mentionnée dans le programme scolaire national, les écoles du Royaume-Uni n’ont pas d’obligation légale de disposer d’une bibliothèque. De ce fait, le gouvernement n’accorde pas de financement pour celles-ci ; forçant les écoles à se tourner vers des dons philanthropiques ou provenant des associations de parents d’élèves. Dans ce contexte, en 2023, seules 18% des écoles galloises déclaraient accorde un budget à une bibliothèque scolaire et un tiers d’entre elles indiquait que celui-ci avait diminué depuis 2019. Plus inquiétant encore, un quart des écoles ne possédait pas de bibliothèque (Great School Libraries, 2023). Par ailleurs, alors que seulement 23% des bibliothèques sont gérées par des bibliothécaires, la grande majorité d’entre elles sont tenues par des membres du corps enseignant qui ne sont pas formés à leur gestion. Ce manque de formation et le temps limité qu’ils peuvent dédier à cette tâche ont pour conséquence une charge de travail accrue pour le personnel et une sous-utilisation des services de la bibliothèque.
D’autre part, le manque de financement se ressent aussi dans les collections qui sont souvent le fruit de dons ou d’achats d’occasion. Par conséquent, les écoles éprouvent des difficultés à faire d’acquisition d’ouvrages récents, de qualité, inclusifs et représentatifs des réalités de leurs élèves. Le rapport Diversity and children and young people’s reading in 2020, publié par le National Literacy Trust, révèle qu’un enfant sur trois déclare avoir des difficultés à trouver des personnages qui lui ressemblent dans les livres, et que cette absence d’identification peut nuire à leur engagement envers la lecture. Ainsi, pour pallier ce manque, des enseignants témoignent de dépenser leur propre argent pour acheter des livres qu’ils jugent essentiels à l’éducation de leurs élèves.
Face à ce manque de ressources, le National Literacy Trust a émis plusieurs recommandations pour de meilleures bibliothèques scolaires. Il fait appel au gouvernement pour « reconnaître le rôle précieux que jouent les bibliothèques des écoles primaires et les espaces de lecture dans le soutien des niveaux d’alphabétisation, tant à l’école qu’à la maison ». Il préconise la mise en place d’un programme de développement national des bibliothèques scolaires qui rassemble les compétences et les ressources des secteurs public, privé et tertiaire. Enfin, il prône la création d’une alliance nationale des bibliothèques scolaires afin de limiter la compétition entre les écoles face aux opportunités de financement et de gérer les investissements de manière équitable sur tout le territoire (National Literacy Trust, 2021; The Future of Primary School Libraries).
Autres bibliothèques
Bibliothèque de santé
Le NHS Wales Library and Knowledge Service est un service de soutien administré par Health Education and Improvement Wales qui est un corps personnel stratégique pour NHS Wales. Les bibliothèques hospitalières du NHS Wales, les bibliothèques de santé de l’université de Cardiff et les bibliothèques de santé publique sont réparties à travers le pays pour fournir des informations de qualité en matière de santé afin de soutenir les soins aux patients, l’éducation, le développement professionnel, la formation et la recherche.
Les 24 bibliothèques hospitalières sont situées dans les hôpitaux et la plupart d’entre elles sont accessibles jour et nuit. Un service de recherche documentaire (Literature Search) est offert aux usagers. À la suite d’une demande, un membre du personnel de la bibliothèque effectue la recherche dans diverses bases de données et s’occupe d’ensuite fournir l’utilisateur avec une liste de références. L’objectif de ce service est d’alléger la charge de travail du personnel hospitalier et de guider les utilisateurs vers des ressources de qualité.
Les utilisateurs ont également accès à la bibliothèque numérique du NHS Wales (NHS Wales e-Library), qui donne accès à plus de 2,300 revues et livres électroniques, à des informations sur les médicaments et aux principales bases de données sur la santé (NHS Wales, 2024).
Bibliothèque gouvernementale
Natural Resources Wales est un organisme parrainé par le gouvernement gallois qui se concentre sur la résolution des problèmes liés au climat, à la nature et à la pollution. Il dispose d’une bibliothèque à Bangor où les visiteurs peuvent consulter des documents sur place sur des sujets tels que la conservation, les politiques, la gestion des terres et la géologie. En plus de cela, ils ont un catalogue web qui permet à quiconque d’accéder à des données importantes sur les ressources naturelles et à des cartes numériques (Natural Resources Wales, 2024).
Bibliothèque muséale
Le catalogue muséal du Pays de Galles, Amgueddfa Cymru, est réparti dans 3 bibliothèques de musées du network of national museums in Wales. Les bibliothèques reflètent les spécialisations de leur musée d’accueil :
– Le National Museum Cardiff à Cathays Park se décrit comme un des musées les
plus prestigieux d’Europe. Sa bibliothèque présente une riche collection archéologique et de numismatique, ainsi que des ouvrages sur les disciplines de l’histoire de l’art, des sciences naturelles, de l’histoire et de la muséologie.
– Le St Fagans National Museum of History rassemble plusieurs reliques du folklore,
de l’histoire culturelle et sociale galloise, notamment de la vie rurale et agricole traditionnelle. Dynamique et gratuit, le musée se décrit comme un people museum, il invite les visiteuses et visiteurs à une rencontre avec la culture galloise d’autrefois et d’aujourd’hui.
– Le National Waterfront Museum à Swansea est un musée tourné vers la modernité, il présente l’évolution de l’industrie notamment dans les industries maritimes et du transport. Ce musée fait un travail remarquable de diffusion de leurs archives à travers des lectures d’extraits de livres disponibles sur la bibliothèque numérique, ces lectures d’extraits sont la bande sonore d’un diaporama d’images tirées des archives. Ces vidéos sont disponibles sur le site de la bibliothèque et sur leur chaîne Youtube.
Le catalogue, ainsi que plusieurs documents de la collection et des archives sont disponibles en ligne sur le site web des National Museums. La consultation sur place est assez restreinte pour le public, quoi qu’elle puisse être autorisée sur rendez-vous. Un service d’assistance à la recherche est disponible par courriel.
Bibliothèque carcérale
The Prison Rules 1999 stipulent que « Une bibliothèque doit être fournie dans chaque prison et, sous réserve des instructions du secrétaire d’État, chaque détenu doit être autorisé à avoir des livres de bibliothèque et à les échanger » (The Prison Rules 1999, 2024). Alors que le système de justice pénale relève actuellement de la responsabilité du gouvernement britannique, à partir de 2009, les services d’apprentissage et de formation ainsi que les services de bibliothèque dans les prisons galloises ont été confiés au gouvernement Gallois. Selon la dernière politique du gouvernement gallois en matière d’apprentissage et de formation en prison, publiée en août 2024, le gouvernement reconnaît le rôle important d’une bibliothèque pour soutenir la réinsertion et la réhabilitation des détenus, ainsi que ses avantages pour ajouter un élément de normalité à la vie des détenus (Welsh Government, 2024a). Les services dans les cinq bibliothèques du Pays de Galles varient. La bibliothèque du HMP Swansea, par exemple, contient 5 000 livres pour un maximum de 503 prisonniers et est ouverte pendant trois heures tous les matins (BBC News, 2017).
Cadre éducatif en sciences de l’information et des bibliothèques
Les premières discussions concernant la création d’une école de bibliothéconomie au Pays de Galles remontent à 1917. En 1959 et 1962, deux rapports préconisent de former les bibliothécaires à la langue, l’histoire et la littérature galloises afin de répondre aux besoins de la communauté bilingue. Ainsi, le College of Librarianship Wales (CLW) ouvre ses portes en 1964, à Aberystwyth, sous la tutelle de la Birmingham Library School et l’ambitieuse direction de Frank Hogg, qui souhaite attirer des étudiants du monde entier.
À son ouverture, CLW offre une formation de second cycle de quatre cours – études galloises, études administratives, études bibliographiques et recherche d’informations – et accueille douze étudiants lors de sa première année. Dès 1968, elle est la plus grande école de bibliothéconomie de Grande Bretagne avec plus de 400 étudiants, 30 enseignants à temps plein et des intervenants locaux et internationaux venant du monde professionnel. Grâce à un partenariat avec le collège UCW, les étudiants peuvent désormais suivre des cours annexes en arts, sciences, sciences sociales, éducation et droit. En 1972, CLW devient la plus grosse école de bibliothéconomie d’Europe. Elle engage des agents de liaison et de formation pour organiser des visites et des stages en bibliothèque, ainsi que des programmes dans des bibliothèques en Afrique, afin de former les étudiants à la pratique de la profession en plus de la théorie. En 1973, elle met sur pieds une école internationale d’été. Celle-ci s’étend sur huit semaines et les étudiants peuvent suivre deux cours parmi un choix de cinq à douze cours. Au moment de sa fermeture en 1990, l’école internationale d’été aura accueilli plus de mille élèves provenant de soixante-dix pays. Dans les années 80, la demande de formation à mi-temps et à distance est de plus en plus forte. En 1985, CLW accepte pour la première fois des étudiants à distance.
En 1989, CLW fusionne avec UCW et est incorporée à la University of Wales Aberystwyth (UWA) en tant que Département des Sciences de l’information et Bibliothéconomie. Celui-ci est ensuite intégré à la Faculté d’Économie et de Sciences sociales en 1993. Cela permet aux étudiants de choisir des cours à option parmi un large panel de cette faculté, ainsi que de celles des Arts et des Sciences. À partir de cette même année, le département propose une formation de premier cycle à distance en sciences de l’information et bibliothéconomie. L’offre à distance s’agrandit dès 1998 avec des maitrises en Sciences de l’information et bibliothéconomie, Gestion des archives [courantes] et Administration des archives [définitives]. À cette même période, le département est rebaptisé Département des sciences de l’information.
Aujourd’hui, les formations en bibliothéconomie et sciences de l’information proposées par l’Université d’Aberystwyth sont accréditées par le Chartered Institute of Library and Information Professionals (CILIP), garantissant une reconnaissance professionnelle au Royaume-Uni et à l’international. Désormais entièrement accessibles à distance, ces cursus incluent néanmoins des périodes de présentiel pour favoriser l’apprentissage pratique et les échanges avec les enseignants et autres étudiants.
Le programme de premier cycle s’adresse aux employés occupant des postes annexes en bibliothèque. Il vise à leur offrir une base académique solide en bibliothéconomie et sciences de l’information tout en permettant de concilier études et vie professionnelle. Le cursus est structuré autour de modules obligatoires, qui représentent environ 80 % du programme, et de modules optionnels, offrant ainsi une certaine flexibilité. Une partie importante de la formation consiste en la réalisation d’un mémoire, qui permet aux étudiants de développer des compétences en recherche et en analyse.
La maîtrise est conçue pour former des professionnels capables de répondre aux défis modernes liés à la gestion de l’information. Il propose deux formats : une formation intensive sur un an et une formation plus étendue sur deux ans. Celles-ci proposent une variété de cours obligatoires et optionnels sur les thématiques suivantes : la gestion et l’organisation des collections ; la recherche et la gestion de l’information ; les services aux utilisateurs et la médiation ; le management et la stratégie dans les bibliothèques ; le patrimoine culturel et numérique ; la recherche académique et l’innovation. Ces orientations pédagogiques reflètent un équilibre entre théorie et pratique, avec une attention particulière portée aux évolutions technologiques, à la gestion des collections diversifiées et à l’adaptation aux besoins des publics. Ce programme met aussi un accent particulier sur la recherche, incitant les étudiants à contribuer à la production de savoirs en matière de gestion de l’information et des flux de données.
UWA propose également des doctorats, tant dans un format traditionnel de recherche que sous forme de doctorats professionnels. Ces programmes permettent d’approfondir les sujets liés à la bibliothéconomie et aux sciences de l’information, en intégrant une dimension de recherche appliquée ou théorique, selon les objectifs de l’étudiant.
Association de bibliothèques
Deux associations internationales de bibliothèques comptent des membres et des activités sur le territoire du Pays de Galles : l’IFLA et le CILIP. Ensuite, c’est surtout à l’échelle britannique qu’opèrent les associations, organisées par secteur ou type de bibliothèques, certaines ont une division spécifique au Pays de Galles. Finalement, l’histoire de la bibliothéconomie au Royaume-Uni est ancienne, certaines associations ont laissé une trace indélébile, nous prendrons le temps de les mentionner.
Les associations internationales
La Fédération Internationale des Associations et Institutions de Bibliothèques (IFLA) est une organisation internationale qui rassemble les associations, ainsi que les institutions et les individus qui œuvrent dans le domaine des bibliothèques. Fondée en 1927, elle a aujourd’hui des milliers de membres dans plus d’une centaine de pays, ce qui lui permet de forger un portrait précis des réseaux de bibliothèques et des enjeux qui touchent les bibliothèques à travers le monde. Elle permet également aux professionnel·les de réseauter et de partager des ressources dans ses multiples espaces en ligne et à l’occasion de son Congrès annuel (World information and library Congress). L’IFLA représente les intérêts des bibliothèques, des services d’information, et de leurs usagers. De plus, l’IFLA partage de l’information sur les bibliothèques à l’international, notamment grâce à sa carte du monde (IFLA Library Map of the World).
Chartered Institute of Library and Information Professionals (CILIP) est la deuxième plus grande association de bibliothèques à travers le monde. D’origine britannique, mais active à l’international, elle garantit une reconnaissance professionnelle au Royaume-Uni et à l’international. L’association, tournée vers les employés du secteur des bibliothèques de tous les types, a une division nationale CILIP Cymru Wales qui traite des enjeux spécifiques gallois, cette section est bilingue (anglais-gallois). CILIP Cymru Wales est venue succéder à la Welsh Library Association en 2003 qui était la branche locale de la Library Association of Great Britain fondée en 1877.
Les associations britanniques par secteur
Libraries Connected, anciennement Society of Chief Librarians (SCL – 1996 à 2018, est une association de bibliothèques publiques implantée au Royaume-Uni, au pays de Galles, en Irlande du Nord et dans certaines colonies de la couronne anglaise (Guernsey, Jersey and the Isle of Man). L’organisation sans but lucratif est soutenue financièrement par le Arts Council of England. Librairies Connected vise à stimuler et à soutenir le secteur des bibliothèques publiques. Elle offre du soutien au personnel des bibliothèques, fournit des statistiques, propose des activités de formations et développe des projets en librairies, notamment en travaillant avec des partenaires des milieux académiques, communautaires et culturels.
Pour les librairies de recherches, deux associations sont actives. Tout d’abord, l’association Research Libraries UK (RLUK), anciennement CURL (1983 à 2008) est un consortium des plus importantes bibliothèques de recherches et universitaires. Ce regroupement cherche à faire connaître et reconnaître le secteur d’activité en agissant comme spécialistes et à défendre les intérêts des bibliothèques auprès des gouvernements et ministères. La librairie nationale, entre autres, en est membre. Ensuite, la SCONUL | Society of College, National and University Libraries vient ajouter ses forces pour travailler avec les bibliothèques dans les milieux d’enseignements et de recherches. On retrouve dans son membrariat des bibliothèques de toutes les tailles, dont 10 sur le territoire du Pays de Galles. Elle met en place plusieurs espaces de réflexions comme des groupes de discussion et de partage, des formations et conférences, et un congrès annuel.
Pour ce qui est des librairies en milieux scolaires, la School Library Association (SLA) est une association britannique fondée en 1937 qui travaille à soutenir les écoles dans la création et le développement de leur bibliothèque. Pour ce faire, l’association crée du contenu pédagogique et des ressources spécialisées, dans le but de mutualiser les savoirs. La mission secondaire de l’association est de développer la culture littéraire chez les jeunes, leur donner l’amour de la lecture. Elle crée des ressources d’aide et de discussions des enjeux du secteur. L’association est membre du CILIP.
Nous avons croisé plusieurs autres associations dans nos recherches, dont certaines ont joué un rôle important dans l’histoire de la bibliothéconomie du Pays de Galles, mais ne sont plus actives, certaines, on l’a vu, ont changé de nom ou recadré leur mission. C’est le cas de l’Association of Special Libraries and Information Bureaus (ASLIB) qui a été fondée en 1924 à Londres. Cette organisation a joué un rôle majeur lors de la Deuxième Guerre mondiale et a souligné l’importance de la gestion de l’information dans un contexte de crise (voir Spence Richards, 1989). Elle a été une référence pour la discipline de la gestion d’information, notamment par la publication et la distribution de plusieurs journaux spécialisés. L’ASLIB a cessé d’exister comme association en 2015 quand ses activités ont été absorbées par Emerald Group Publishing. Enfin, en 2012, on note une restructuration gouvernementale majeure, la responsabilité des musées, des bibliothèques et des archives qui étaient gérées par l’instance Museum and Librairies Archives, les responsabilités ont été redistribuées notamment au Arts Council et aux archives nationales selon un communiqué de presse publié le 30 septembre 2011 sur l’ancien site de l’organisation. Ce changement de garde a touché tout le Royaume-Uni.
Cadre législatif
La première législation régissant les bibliothèques publiques au Pays de Galles remonte à 1850 avec le Public Libraries Act 1850 (Gardner 1971). Elle est conjointe pour l’Angleterre et le Pays de Galles et donne le pouvoir aux autorités locales (les municipalités, ou en d’autres mots les zones urbaines seulement) de fournir le service d’une bibliothèque publique financé à même une taxe. Grâce à cette loi, en 1919, presque toutes les villes du territoire possédaient une bibliothèque publique, mais cela couvrait environ seulement la moitié de la population, laissant sans accès les populations plus pauvres ou rurales (The English Public Library 1850-1939 | Historic England).
Le Public Libraries Act 1919, première modification, vint corriger la situation pour améliorer l’accessibilité en milieu rural en retirant la limitation au territoire urbain, et en retirant aussi la nécessité du financement par une taxe de bibliothèque. Dès lors, le financement des bibliothèques publiques put venir de sources multiples. Grâce à cette modification, en 1938, pratiquement toute la population d’Angleterre et du Pays de Galles avait accès aux services d’une bibliothèque, soit 12 millions de personnes, et le nombre de bibliothèques publiques passa de 5000 à 25 000 (Gardner 1971).
C’est en 1964 que fut adoptée la loi qui est toujours en vigueur aujourd’hui, le Public Libraries and Museums Act 1964 (Public Libraries and Museums Act 1964). Cette loi est toujours conjointe entre l’Angleterre et le Pays de Galles, bien qu’elle fût modifiée à maintes reprises depuis 1991. Sa dernière mouture remonte à 2015. Cette loi vise principalement à placer le service de bibliothèque publique fourni par les autorités locales en Angleterre et au Pays de Galles sous la surveillance du secrétaire d’État, et à prévoir de nouvelles dispositions pour réglementer et améliorer ce service et pour la fourniture et l’entretien de musées et de galeries d’art par ces autorités.
Outre les détails techniques comme la répartition du territoire, le financement, la gouvernance, l’utilisation des locaux, on retrouve dans cette loi l’article 7 qui est fort intéressant sur le devoir général des autorités bibliothécaires. Par exemple, il y est mentionné qu’ « il est du devoir de chaque autorité bibliothécaire de fournir un service de bibliothèque complet et efficace à toutes les personnes désireuses de l’utiliser ». Toujours dans le même article, « une autorité de bibliothèque doit encourager les adultes et les enfants à utiliser pleinement le service de bibliothèque et donner des conseils sur son utilisation » (www.gov.uk).
Avec le temps, d’autres lois sont aussi venues modifier les obligations légales des services de bibliothèque publique, telles que l‘Equality Act 2010 (loi qui protège juridiquement les personnes contre la discrimination), la Best Value Duty 2011 guidance (directives réglementaires quant à la façon dont les autorités devraient travailler avec les groupes bénévoles et communautaires par opposition aux petites entreprises), le Localism Act 2011 (dispersion des pouvoirs dans les communautés locales), et le Human Rights Act 1998 (droits et libertés garantis par la Convention européenne des droits de l’homme) (www.gov.uk).
La création de l’Assemblée nationale du pays de Galles en 1998, par le Government of Wales Act 1998, ne semble pas avoir eu d’impact majeur sur la législation concernant les bibliothèques dans le Pays de Galles, si ce n’est que depuis la décentralisation, c’est le gouvernement gallois qui a la responsabilité légale de superviser le service de bibliothèque (Do we need a Wales Libraries Act? – Institute of Welsh Affairs).
Information complémentaire et particularités
Parmi les services et les projets entrepris par les bibliothèques du Pays de Galles, une importance particulière est accordée à l’inclusion numérique et à la cohésion communautaire. Les contraintes budgétaires ont forcé les bibliothèques à repenser la manière dont elles fournissent des services de qualité à leurs usager·ères. L’accent mis sur les plateformes numériques et l’adoption de systèmes de gestion de bibliothèque partagés ont permis la mise en œuvre de plusieurs projets collaboratifs.
Par exemple, un usager peut bénéficier de l’un des deux réseaux de prêt régionaux : LINC-y-Gogledd dans le nord ou du passeport Libraries Together dans le sud du pays. En fonction de leur lieu de résidence, une utilisatrice peut emprunter de n’importe quelle bibliothèque participant au réseau, qu’il s’agisse des bibliothèques publiques, universitaires, collégiales ou de santé.
Il y aussi la People’s Collection Wales, un site web gratuit dédié à la valorisation du patrimoine du Pays de Galles. Elle a pour objectif de collecter, d’interpréter, de diffuser et de discuter du patrimoine culturel du Pays de Galles dans un environnement en ligne. Les personnes utilisatrices individuelles ou les sociétés d’histoire locales peuvent créer leurs propres collections numériques, contribuer au catalogue et accéder aux ressources numériques des institutions patrimoniales. Partenaire de la Bibliothèque nationale, ainsi que du Musée national et de la Commission royale sur les monuments anciens et historiques du Pays de Galles, il reçoit un financement du gouvernement gallois. Sa collection entièrement numérique possède plus de 150 000 articles (A People’s Story of Wales | Peoples Collection Wales). People’s Collection Wales est un exemple de service résultant de la convergence de bibliothèques, d’archives et de musées, et qui met en valeur l’implication des utilisateurs dans la création de contenu numérique.
Finalement, de plus en plus de voix s’élèvent sur la nécessité de réviser le Public Libraries and Museums Act 1964, certains estimant qu’il devient de plus en plus dépassé et qu’il ne protège pas suffisamment les bibliothèques contre les mesures d’austérité. Nous croyons qu’il est temps que les bibliothèques du Pays de Galles deviennent aussi dynamiques que les communautés qui les investissent. Elles ont simplement besoin des moyens de leurs ambitions.
Références
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